Culture mahoraise
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/07/2009 à 07h58
1216 vues
Question d'origine :
Bonjour !
J'aimerais connaître le le nom vernaculaire de la canne utilisée dans les cérémonies de madjiliss à Mayotte...
En vous remerciant, bonne journée
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 28/07/2009 à 13h41
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Les cannes utilisées lors du djaliko, danse traditionnelle qui accompagne le madjilisse, cérémonie religieuse à l'occasion du mariage, symbolisent les sabres qui ont été interdits lors de la colonisation car jugés trop dangereux, ainsi que l'explique Jean-Louis Guébourg dans Espace et pouvoirs en Grande Comore (L'Harmattan 1995) :
Les danses prénuptiales avant l'entrée dans la maison (djaliko) ont lieu le jeudi soir pour les femmes, le vendredi soir pour les hommes. Le terme djaliko est formé à partir de la racine hwalika qui signifie inviter, prévenir, il s'agit donc d'informer le jeudi la communauté féminine, le vendredi la communauté masculine, de l'imminence du mariage. [...]
C'est une danse majestueuse où les hommes habillés de leur manteau blanc (kandzu) et d'un bonnet brodé (kofia) s'expriment avec une canne, car la colonisation a supprimé les sabres d'antan, générateurs de querelles.
Ci-dessous, la danse du djaliko, lors d’un grand mariage, à Ntsudjini, en 2005, in Kashkazi numéro 65 / juillet-août 2007 :
Mais ni Jean-Louis Guébourg, ni Sultan Chouzour, autre spécialiste de la culture et civilisation comorienne, auteur de Le pouvoir de l'honneur: tradition et contestation en Grande Comore (L'Harmattan, 1994), n'indiquent de terme précis pour cette canne autre que son nom dans le langage courant, en mahorais/shimaore :bakora . Nous n'avons pas déterminé si selon toutes probabilités, le terme sabre/machette serait employé : upanga . (voir : Le dictionnaire comorien-français et français-comorien du R.P. Sacleux).
Bonjour,
Les cannes utilisées lors du djaliko, danse traditionnelle qui accompagne le madjilisse, cérémonie religieuse à l'occasion du mariage, symbolisent les sabres qui ont été interdits lors de la colonisation car jugés trop dangereux, ainsi que l'explique Jean-Louis Guébourg dans Espace et pouvoirs en Grande Comore (L'Harmattan 1995) :
Les danses prénuptiales avant l'entrée dans la maison (djaliko) ont lieu le jeudi soir pour les femmes, le vendredi soir pour les hommes. Le terme djaliko est formé à partir de la racine hwalika qui signifie inviter, prévenir, il s'agit donc d'informer le jeudi la communauté féminine, le vendredi la communauté masculine, de l'imminence du mariage. [...]
C'est une danse majestueuse où les hommes habillés de leur manteau blanc (kandzu) et d'un bonnet brodé (kofia) s'expriment avec une canne, car la colonisation a supprimé les sabres d'antan, générateurs de querelles.
Ci-dessous, la danse du djaliko, lors d’un grand mariage, à Ntsudjini, en 2005, in Kashkazi numéro 65 / juillet-août 2007 :
Mais ni Jean-Louis Guébourg, ni Sultan Chouzour, autre spécialiste de la culture et civilisation comorienne, auteur de Le pouvoir de l'honneur: tradition et contestation en Grande Comore (L'Harmattan, 1994), n'indiquent de terme précis pour cette canne autre que son nom dans le langage courant, en mahorais/shimaore :
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