Abattoirs Kascher et Hallal
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 24/10/2008 à 11h45
784 vues
Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais en apprendre plus sur la manière dont procèdent les abattoirs Kascher et Hallal, notamment à propos de l'égorgement des animaux.
Celui-ci est-il réalisé systématiquement par un être humain ?
Jusqu'à quel degré l'égorgement "au nom de Dieu" est-il mis en pratique ? Un représentant religieux est-il toujours présent dans les lieux d'abattage ?
Merci d'avance pour vos réponses !
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/10/2008 à 15h08
Réponse du service Guichet du Savoir
L'abattage rituel musulman
L'alimentation licite est dite halal par opposition à haram. On retrouve dans le Coran les principaux interdits en matière d'alimentation : le porc et l'alcool.
L'abattage rituel musulman
Comme pour les juifs, les musulmans pratiquent un abattage rituel. La viande halal est la viande issue d'animaux abattus selon ce rituel.
L'origine du rituel d'abattage halal
Il s'agit du sacrifice réalisé par Abraham à la demande de Dieu. Il faut noter que les trois religions diffèrent quant aux protagonistes de cet épisode ainsi que pour sa conclusion. Mais le sacrifice d'Abraham est bien un évènement majeur dans chacune des trois grandes religions monothéistes.
L'acte rituel
Selon la grande majorité des musulmans, la bête doit être consciente au moment de l'abattage (il semble que certains mouvements acceptent l'étourdissement, sujet polémique en ce moment surtout en France et en Europe). La bête doit être placée en direction de La Mecque. Au moment de l'égorger, le sacrificateur, qui doit être musulman, doit prononcer "bismillah", ce qui signifie "Au nom de Dieu". On laisse ensuite le corps se vider de son sang jusqu'à la mort de l'animal.
L'abattage rituel halal et la législation
Nous n'évoquerons pas le cas des pays musulmans.
En Suisse, Suède, Norvège et Islande, tout abattage rituel, quelle que soit son origine est interdit.
En France, seul l'abattage rituel musulman est autorisé. Il est effectué dans certains abattoirs. L'animal n'est pas étourdit, il reste totalement conscient au moment de l'abattage, il doit être mécaniquement immobilisé. En France, l'abattage rituel musulman doit être pratiqué par un sacricateur habilité par un des organismes eux-même agréés par le Ministère de l'Agriculture.
L'Allemagne a fait une dérogation afin d'autoriser l'abattage rituel juif uniquement.
L'Autriche varie suivant ses provinces, certaines exigent l'étourdissement.
Polémique - débat autour de l’électronarcose ou électroanesthésie
L'étourdissement de l'animal (électronarcose ou électroanesthésie) est refusé par la très grande majorité des musulmans. Elle est pourtant demandée par les associations de défense des animaux. Certains pays l'exigent, d'autres acceptent de faire des dérogations.
Source : portail-religion.com
Cacherouth -
Abattage rituel
L'abattage rituel (shehita), auquel la Torah fait allusion de façon implicite mais non explicite a principalement pour but de vider la bête de son sang. La shehita consiste entre autres à trancher la veine jugulaire, l'artère carotide, l'œsophage et la trachée d'un seul geste continu au moyen d'un couteau effilé ne présentant aucune encoche. La défaillance d'un seul de ces critères rend la viande impropre.
La carcasse doit en outre être vérifiée après l'abattage, afin de s'assurer que l'animal n'était pas atteint d'un défaut qui aurait entraîné sa mort naturelle au cours de l'année, et rendrait sa mort par abattage douteuse, et donc impropre. L'une des lésions les plus invalidantes selon le Beth Yossef est la présence d'adhérences pulmonaires ; alors que les juifs ashkénazes considèrent l'animal consommable si le poumon demeure étanche après résection de la lésion, les juifs sépharades n'acceptent qu'une bête dont le poumon est lisse (yiddish גלאט glatt). Le terme glatt est cependant actuellement employé pour définir des critères de cacheroute plus rigoureux qu'à l'ordinaire, et ne s'appliquent pas seulement à l'aspect des poumons.
Les parties interdites à la consommation, parmi lesquelles le sang, le suif et le nerf sciatique, doivent ensuite être retirées.
L'interdiction de la consommation du sang apparaît dès les premiers récits bibliques, preuve de l'antiquité dont les Hébreux créditaient cet usage. Par ailleurs, ils recouvraient le sang de leurs victimes, selon la croyance que « la vie de la chair est dans le sang. » La chair des animaux terrestres et des volatiles est donc à consommer exsangue, et toute offrande doit être offerte avec du sel, afin de poursuivre cette extraction.
Cet interdit est si marqué que le terme taref (déchiré), désignant au sens strict une bête abattue improprement (c'est le cas non seulement des abattages n'ayant pas été réalisés selon la shehita mais aussi de bêtes abattues selon le rite, mais avec un couteau présentant un défaut) ou blessée par un chasseur avant d'être consommée, en est venu à servir d'antonyme à kascher. Toutefois, le terme exact est tamè (impur), seules les bêtes pures pouvant être consommées. Par ailleurs, lorsqu'un chasseur capture un animal pur, vivant, sain et sans blessure, celui-ci peut être consommé à condition d'être abattu selon le rite. Cependant, le Talmud décourage la chasse, particulièrement à titre de loisir, car elle est cruelle envers les animaux.
La Torah prescrit, peu après ces règles, la centralisation des abattages dans le sanctuaire (le Tabernacle lors de la traversée du désert, les Temples de Jérusalem tant que ceux-ci demeureront) : tout animal dont on voudrait consommer la chair doit être approché des cohanim fils d'Aaron), qui l'abattra, prélèvera les parties interdites à la consommation, ainsi que les parties revenant de droit aux cohanim par statut. La viande sera permise à la consommation au cours de la journée et de la soirée de l'abattage, après quoi ses restes devront être brûlés sur l'autel.
Après la destruction du second Temple, l'abattage est confié à des individus spécialisés dans l'acte, les shohetim, qui ne sont pas nécessairement de la lignée d'Aaron. La bonne tenue du rite est, pour plus de sûreté, supervisée par un mashguiah qui vérifie également la conformité des autres « matières premières, » avant de délivrer une attestation de cacheroute pour la vente de produits alimentaires en commerce ou dans la restauration.
Source : wikipedia
Précédente question du GDS sur : L'abattage rituel.
L'alimentation licite est dite halal par opposition à haram. On retrouve dans le Coran les principaux interdits en matière d'alimentation : le porc et l'alcool.
Comme pour les juifs, les musulmans pratiquent un abattage rituel. La viande halal est la viande issue d'animaux abattus selon ce rituel.
Il s'agit du sacrifice réalisé par Abraham à la demande de Dieu. Il faut noter que les trois religions diffèrent quant aux protagonistes de cet épisode ainsi que pour sa conclusion. Mais le sacrifice d'Abraham est bien un évènement majeur dans chacune des trois grandes religions monothéistes.
Selon la grande majorité des musulmans, la bête doit être consciente au moment de l'abattage (il semble que certains mouvements acceptent l'étourdissement, sujet polémique en ce moment surtout en France et en Europe). La bête doit être placée en direction de La Mecque. Au moment de l'égorger, le sacrificateur, qui doit être musulman, doit prononcer "bismillah", ce qui signifie "Au nom de Dieu". On laisse ensuite le corps se vider de son sang jusqu'à la mort de l'animal.
Nous n'évoquerons pas le cas des pays musulmans.
En Suisse, Suède, Norvège et Islande, tout abattage rituel, quelle que soit son origine est interdit.
En France, seul l'abattage rituel musulman est autorisé. Il est effectué dans certains abattoirs. L'animal n'est pas étourdit, il reste totalement conscient au moment de l'abattage, il doit être mécaniquement immobilisé. En France, l'abattage rituel musulman doit être pratiqué par un sacricateur habilité par un des organismes eux-même agréés par le Ministère de l'Agriculture.
L'Allemagne a fait une dérogation afin d'autoriser l'abattage rituel juif uniquement.
L'Autriche varie suivant ses provinces, certaines exigent l'étourdissement.
L'étourdissement de l'animal (électronarcose ou électroanesthésie) est refusé par la très grande majorité des musulmans. Elle est pourtant demandée par les associations de défense des animaux. Certains pays l'exigent, d'autres acceptent de faire des dérogations.
Source : portail-religion.com
Abattage rituel
L'abattage rituel (shehita), auquel la Torah fait allusion de façon implicite mais non explicite a principalement pour but de vider la bête de son sang. La shehita consiste entre autres à trancher la veine jugulaire, l'artère carotide, l'œsophage et la trachée d'un seul geste continu au moyen d'un couteau effilé ne présentant aucune encoche. La défaillance d'un seul de ces critères rend la viande impropre.
La carcasse doit en outre être vérifiée après l'abattage, afin de s'assurer que l'animal n'était pas atteint d'un défaut qui aurait entraîné sa mort naturelle au cours de l'année, et rendrait sa mort par abattage douteuse, et donc impropre. L'une des lésions les plus invalidantes selon le Beth Yossef est la présence d'adhérences pulmonaires ; alors que les juifs ashkénazes considèrent l'animal consommable si le poumon demeure étanche après résection de la lésion, les juifs sépharades n'acceptent qu'une bête dont le poumon est lisse (yiddish גלאט glatt). Le terme glatt est cependant actuellement employé pour définir des critères de cacheroute plus rigoureux qu'à l'ordinaire, et ne s'appliquent pas seulement à l'aspect des poumons.
Les parties interdites à la consommation, parmi lesquelles le sang, le suif et le nerf sciatique, doivent ensuite être retirées.
L'interdiction de la consommation du sang apparaît dès les premiers récits bibliques, preuve de l'antiquité dont les Hébreux créditaient cet usage. Par ailleurs, ils recouvraient le sang de leurs victimes, selon la croyance que « la vie de la chair est dans le sang. » La chair des animaux terrestres et des volatiles est donc à consommer exsangue, et toute offrande doit être offerte avec du sel, afin de poursuivre cette extraction.
Cet interdit est si marqué que le terme taref (déchiré), désignant au sens strict une bête abattue improprement (c'est le cas non seulement des abattages n'ayant pas été réalisés selon la shehita mais aussi de bêtes abattues selon le rite, mais avec un couteau présentant un défaut) ou blessée par un chasseur avant d'être consommée, en est venu à servir d'antonyme à kascher. Toutefois, le terme exact est tamè (impur), seules les bêtes pures pouvant être consommées. Par ailleurs, lorsqu'un chasseur capture un animal pur, vivant, sain et sans blessure, celui-ci peut être consommé à condition d'être abattu selon le rite. Cependant, le Talmud décourage la chasse, particulièrement à titre de loisir, car elle est cruelle envers les animaux.
La Torah prescrit, peu après ces règles, la centralisation des abattages dans le sanctuaire (le Tabernacle lors de la traversée du désert, les Temples de Jérusalem tant que ceux-ci demeureront) : tout animal dont on voudrait consommer la chair doit être approché des cohanim fils d'Aaron), qui l'abattra, prélèvera les parties interdites à la consommation, ainsi que les parties revenant de droit aux cohanim par statut. La viande sera permise à la consommation au cours de la journée et de la soirée de l'abattage, après quoi ses restes devront être brûlés sur l'autel.
Après la destruction du second Temple, l'abattage est confié à des individus spécialisés dans l'acte, les shohetim, qui ne sont pas nécessairement de la lignée d'Aaron. La bonne tenue du rite est, pour plus de sûreté, supervisée par un mashguiah qui vérifie également la conformité des autres « matières premières, » avant de délivrer une attestation de cacheroute pour la vente de produits alimentaires en commerce ou dans la restauration.
Source : wikipedia
Précédente question du GDS sur : L'abattage rituel.
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