Question d'origine :
Bonjour,
J'ai en ma possession une seringue que je pense être "à bestiaux", en cuivre, d'environ 30cm. Il y a dessus un poinçon : forges de vulcain paris rue saint denis
Je voudrais connaître l'usage qu'en faisaient nos ancêtres. Pour quels soins cette seringue était utilisée ? etc...
Merci pour vos réponses toujours très précises
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 16/09/2008 à 08h33
Il s'agit probablement d'une
Vous en trouverez des représentations sur le site bricabrac.mc.free.fr
l. Le principe de la seringue serait dû à l'Italien Gatenaria, à Pavie, au XVe s.. Cet appareil est défini dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, comme « un cilyndre (sic} creux avec un piston garni à sa tête de filasse, de feutre ou de castor, bien uni & graissé, pour en remplir exactement la capacité, glisser facilement dedans, & pousser quelque liqueur dans une cavité, ou en pomper les matières purulentes ».
Les matériaux servant à confectionner les seringues étaient variés, ainsi que l'indique Nicolas Lémery* dans sa Pharmacopée : «
P.L.
Le mot désigne aussi, improprement, l'appareil qui servait à administrer le médicament, en raison d'une assimilation tardive du contenant au contenu. Selon la légende rapportée par Galien*, l'inspiration vint en Egypte des ibis qui se nettoyaient l'anus avec leur long bec rempli d'eau. A l'origine, le clystère fut une vessie adaptée à un roseau. Avicenne* adopta une canule à double courant, permettant aussi l'évacuation des gaz intestinaux. C'est au Moyen Age qu'apparut la
Il existait plusieurs modèles de clystères et pas uniquement pour l'usage anal. Pour cette voie, à côté du modèle normal (seringue prolongée par une canule), on trouve le « soi-même » pour « se bailler soy-mesme » le clystère, sans que la pudeur en eut à souffrir (c'est un appareil en U où la seringue et la canule sont parallèles et séparées par un dispositif de jonction creux et rigide), on trouve aussi le modèle à soupape à grand débit.
Pour les autres voies, on trouvait un petit modèle pour l'instillation des collyres* et pour le rinçage des oreilles, un modèle vaginal avec une canule fine de 15 cm de longueur et un modèle phalloïde fermé d'un gland, utilisé pour les avortements.
Au XIXe s., la fabrication de tuyaux de caoutchouc suffisamment longs permit la création du clysoir, récipient de tôle émaillée de 1 à 2 litres avec un orifice pour raccorder le tuyau au bout duquel se trouve la canule. Le clysopompe du pharmacien Petit est un clysoir à pompe. On trouve enfin le bock et la douche Marvel.
P.L.
source : Dictionnaire d'histoire de la pharmacie : des origines à la fin du XIXe siècle
Pour plus d'informations, vous pouvez contacter le Musée de l'école vétérinaire de Maison-Alfort ainsi que le Musée d'histoire de la médecine de l'Université Paris-Descartes.
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