Pertes d'eau dans un réseau de distribution
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 29/01/2008 à 19h33
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Question d'origine :
Sachant que la consommation d'eau réelle d'une commune est inférieure à celle facturée par le distributeur (!), quelle est la perte en M3 moyenne observée (tolérable) sur le réseau de distribution d'une commune. quelles en sont les causes ?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 31/01/2008 à 09h44
Les fuites d'eau sont une préoccupation grandissante dans la gestion de l'eau par les communes. Les pertes du réseau sont retenues généralement comme indicateur d'évaluation de son efficience. Cet indicateur n'est pas seulement fonction de la quantité perdue, mais de la quantité relative à la population desservie : plus cette dernière est importante, plus le seuil d'acceptation de pertes est élevé. La FNCCR, Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies définit sur son portail consacré à la gestion de l'eau les critères d'évaluation, dont celui relatif aux pertes :
E-PF- 9 : indice linéaire de pertes et d'eau consommée non comptabilisée (m³/km/j)
Définition : quotient du volume mis en distribution moins le volume consommé comptabilisé ( ramenés à une journée), par la longueur de réseau,
Commentaires :
* la définition retenue est proche de celle de l'Association Internationale de l'Eau (IWA), et non celle de l'AGHTM qui présente l'inconvénient d'introduire dans le calcul deux données généralement mal connues : la longueur des branchements et les consommations d'eau non mesurées par des compteurs (défense contre l'incendie, consommations internes des installations,...) ;
* l'estimation des fuites est faite par excès, puisque seul le volume consommé comptabilisé est soustrait du volume mis en distribution : elle inclut l'eau de service (pour faire fonctionner l'usine), ainsi que l'eau consommée pour la protection contre les incendies, pour l'arrosage municipal, etc. Cette convention est à rapprocher de la notion de rendement "brut", défini par l'AGHTM ;
* il est en effet préférable de se limiter aux volumes comptabilisés car cela permet un meilleur contrôle de l'indicateur lorsque l'exploitant n'est pas la collectivité (les volumes estimés pourraient prêter à discussion) et car cela incite le gestionnaire à installer des compteurs là où il n'y en a pas encore (par exemple aux fontaines ou aux points d'arrosage public). Par ailleurs, on peut raisonnablement penser que les volumes autorisés non comptés sont relativement constants d'une année sur l'autre ;
Vous pouvez retrouver les graphiques de chaque indicateur dans cette page (choisir : Maintenance, puis indice linéaire de perte, puis Secteur). Seules semblent être disponibles les données 2001 et 2002 : 13,33 m³/km/j en 2001 ; 18,07 m³/km/j en 2002.
Ce graphique (2005) ci-dessous représente les pertes en nombre de litres par habitant. Sont déclarés bons les réseaux affichant des pertes de 0 à 5 l/hab. pour moins de 50 abonnés au km, ainsi que ceux dont les pertes s'échelonnent de 0 à 15l/hab. lorsque la population desservie est de 150 abonnés au km :
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