Question d'origine :
BOnjour,
savez vous pourquoi on peut trouver dans le vieux lyon, des coquilles saint jacques sculptées en haut des portes d'entrée des maisons. Lyon n'était pourtant pas sur les chemins de st jacques de compostelle ? Une tradition voulait que les pélerins soient accueillies chaleureusement dans les maisons portant ce signe. Mais qu'en est il du cas de Lyon ?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 15/10/2004 à 15h32
Le but premier du pèlerinage vers Compostelle est d’être un pèlerinage chrétien vers la tombe de Saint-Jacques le Majeur. Il fut l’un des plus proches disciples de Jésus et l’un des trois apôtres privilégiés (avec Pierre et Jean) qui suivirent les enseignements du Christ.
Deux nouveaux chemins de Compostelle ont été crées en Rhône-Alpes ses dernières années, dont un qui part de Lyon pour rejoindre le Puy en Velay. Lyon qui n’était pas avant sur le chemin de Compostelle mais était un point de ralliement pour de nombreux candidats au pèlerinage, est également un lieu où furent honorés les premiers martyrs de la chrétienté.
La chapelle Saint-Jacquême, construite vers 1200, détruite en 1791 accueillait la Confrérie des pèlerins de Saint-Jacques le Majeur de Lyon, elle était située à côté de l’église saint Nizier. La dévotion à Saint Jacques était importante à Lyon. Aujourd’hui on peut voir au Musée Saint-Pierre deux tableaux représentant Saint-Jacques ; au musée Gadagne une sculpture du XVe siècle d’un pèlerin ; dans les églises Saint-Irénée et Saint Pothin des peintures murales de Saint-Jacques, et d’autres reproductions dans différents lieux de Lyon.
Le coquillage contient un secret, protège la vie qui s’ouvre au monde. Les pèlerins avaient l’habitude de porter cette coquille Saint-Jacques sur leur chapeau, autour du cou, ou accrochée sur un vêtement, près du cœur.
La coquille est un insigne commun à tous les pèlerins.
Dans le quartier du vieux Lyon à Saint-Jean on peut retrouver le motif de la coquille, sur des voûtes de puits couverts sculptés, au dessus d’une porte, ou sur une niche de statue. 44 rue saint-Jean, 16 rue du bœuf, 2 place du gouvernement, sur la maison du Chamarier : 37 rue Saint-Jean, ...etc. Mais, en fait, leurs présences s'expliquent par le fait que la coquille était tout simplement à la Renaissance un motif de décoration très répandue. On ne peut donc pas dire que les coquilles du quartier Saint-Jean sont des symboles jacquaires.
A Denicé, dans le Rhône, la chapelle de Chevennes isolée dans les vignes du Beaujolais est décrite ainsi dans le document du pré-inventaire : La porte Ouest de la chapelle de forme rectangulaire, est encadrée de pinacles finement sculptés et creusés de niches. Une rangée de six coquilles (il n’en reste plus que deux) décoraient le tympan. A gauche de la porte est creusée une petite niche décorée également d’une élégante coquille. Peut-être y-a-t’il un rapport avec les pèlerinages car la construction de la chapelle est bien antérieure à la Renaissance puisqu’elle est mentionnée en 1225. Mais ici aussi cela reste très incertain.
En 1998, l’UNESCO a inscrit les chemins de Saint-Jacques en France au patrimoine mondial de l’humanité.
A la BM de Lyon vous pouvez consulter :
* Un des chemins des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle traversant le Pays lyonnais
* Chemins de Compostelle en Rhône-Alpes
* Les chemins de Saint-Jacques de Compostelle : de Cluny au Puy en Velay
* Le site de l'association Rhône-Alpes des amis de Saint-Jacques
* 22 pèlerins de Compostelle à l'Hôtel-Dieu de Lyon entre 1534 et 1615
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter