Question d'origine :
Bonjour,
selon deux ouvrages de grammaire différents, les textes suivants sont correctement orthographiés :
"Ces chers enfants, je les ai vu grandir."
"Ces enfants que j'ai vus grandir".
Pourquoi accorde-t-on dans un cas et pas dans l'autre ?
Merci de votre réponse, cordialement.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 08/12/2007 à 11h10
Référons-nous au Bon usage, de Maurice Grevisse et André Goosse qui reste un document de base concernant la grammaire française et que nous nous permettrons de citer largement :
Le participe passé conjugué avec avoir et suivi d’un infinitif (avec ou sans préposition) s’accorde avec le complément d’objet direct qui précède quand l’être ou l’objet désignés par ce complément font l’action exprimée par l’infinitif.
Ex : Je les ai vus partir comme trois hirondelles (V. Hugo)
Sinon le participe reste invariable
Ex : Que de pleurs j’ai vu verser !
Ceci est la règle reçue (à laquelle il vaut mieux se tenir) mais son fondement n’est pas assuré. Dans «je les ai vus partir», on pourrait considérer que le véritable complément d’objet est la proposition infinitive. En tout cas, l’usage est hésitant et plus d’un auteur laisse le participe passé invariable dans tous les cas : « Cette lugubre Place de Grève pourrait être pavée des têtes qu’elle a vu tomber » (V. Hugo) ; « Les dictionnaires sont ou devraient être le reflet de la civilisation qui les a vu naître » (G. Mathoré)
Grevisse cite même des divergences dans l'orthographe d'une même expression selon les différentes éditions d’un même texte…
D’où il ressort, comme souvent dans ce domaine, qu’il existe en fait plusieurs possibilités, selon que l'on tient compte de la règle ou de l'usage.
Afin de compléter la réponse on peut consulter, entre autres, les sites :
- Le conjugueur
- weblettres.net
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