Question d'origine :
pouvez vous me dire si des decouvertes recentes concernant le traitement de la degenerecence maculaire sont a l etude. merci
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 20/09/2007 à 14h17
Les principaux facteurs favorisant la dégénérescence maculaire sont la myopie et, surtout, l’âge, puisque cette dégénérescence est plus fréquente après 70 ans. On parle alors de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La maladie se manifeste par une baisse de la vision centrale empêchant surtout la lecture, alors que le reste de la vision, celle dite périphérique, est normal.
La DMLA est un vieillissement trop rapide de la macula, le centre de la rétine, chez des personnes de plus de 50 ans. Dans cette macula, il se passe deux choses : des dépôts blanchâtres (les drusen) apparaissent et des cellules (photorécepteurs et cellules de l’épithélium pigmentaire) disparaissent. Chacun sait que la rétine est la partie de l’œil qui reçoit la lumière et la transforme en influx nerveux, transmis au cerveau. Si l’œil était un appareil de photo, elle en serait la pellicule.
La macula (macula lutea ou tache jaune) est petite, mais très importante : n’occupant que 2 à 3 % de la surface de la rétine, elle transmet 90 % de l’information visuelle traitée par le cerveau. Ceci s’explique par sa position centrale, en plein dans l’axe optique de l’œil : c’est sur elle que se forme l’image de l’objet regardé. Sa richesse en cellules visuelles (cônes) lui permet de percevoir les détails fins et les couleurs.
La DMLA survient à partir de 50 ans, mais son diagnostic est souvent fait dix ou quinze ans plus tard, vers 60 ou 65 ans.
(source : ma-dmla.com, site lié à l’ouvrage DMLA guide à l'usage des patients et de leur entourage et Petit Larousse de la médecine)
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une maladie grave, invalidante et fréquente (2 millions des plus de 65 ans). Pour le Dr Salomon-Yves Cohen, co-auteur d'un guide remarquable sur cette affection, " une information claire et sincère est un préalable indispensable pour mettre les patients dans des dispositions psychologiques propices à la réussite du traitement. "
- Quels sont les premiers signes qui doivent faire suspecter une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) et mener à consulter rapidement un ophtalmologiste ?
Une baisse d'acuité visuelle rapide d'un œil et des difficultés croissantes à la lecture. Sont encore plus évocateurs de néovaisseaux choroïdiens, les métamorphopsies, c'est-à-dire des déformations des lignes droites. Il est important de tester soi même sa vision oeil par oeil, en cachant successivement l'un des deux yeux.
- Quelles sont les dernières nouveautés médicales et les progrès scientifiques de ces dernières années ?
Elles sont multiples, comme l'utilisation préventive de vitamines anti-oxydantes et de zinc à fortes doses dans les formes débutantes de la maladie. Mais également la possibilité aujourd'hui de traiter les néovaissseaux rétrofovéolaires (situés derrière le centre de la rétine) par thérapie photodynamique. Ce traitement associe l'injection d'un produit photosensibilisant à un traitement laser. Le but est de boucher les néovaisseaux sans détruire la rétine centrale.
Pour l'avenir, nous espérons disposer à court terme de drogues anti-angiogéniques efficaces, lesquelles seront injectées dans le vitré des patients. D'autres traitements sont en cours d'évaluation, comme l'injection intra-vitréenne ou para-bulbaire de corticoïdes retard à action anti-angiogéniques.
- Peut-on envisager pouvoir un jour guérir la DMLA ou encore mieux la prévenir ?
C'est actuellement difficile de promettre cela aux patients. Nous espérons atténuer la gêne ressentie par les patients, mais il n'existe pas actuellement de traitement du vieillissement.
(source : site e-sante)
Vous trouverez aussi sur le site de la FRM, Fondation Recherche Médicale, des informations sur les dernières recherches:
La DMLA est l'objet de nombreux travaux de recherche qui s'orientent naturellement vers plusieurs pôles se développant en parallèle : la génétique, la physiologie, les modèles expérimentaux in vitro ou in vivo.
On peut citer à titre d'exemple, les thérapies géniques ou les greffes de rétine non substitutives. Dans les formes atrophiques, les essais sur les greffes de rétine ne sont pas concluants. Il s'agit de greffes de soutien métabolique apportant des éléments nutritifs et non de greffes de fonction se substituant à la rétine malade. Le but est d'apporter les éléments trophiques manquants au tissu encore fonctionnel pour assurer sa survie et le maintien de sa fonction.
Par ailleurs, nous nous retrouvons confrontés aux éternels problèmes de compatibilité tissulaire et surtout de risques infectieux des greffes. Pour trouver un traitement plus efficace, il faut connaître et comprendre le développement et la mise en place des structures cellulaires et anatomiques, le fonctionnement et les interactions de ces structures (cascade génétique, protéique et enzymatique) pour expliquer le polymorphisme clinique et génétique de la maladie, les dysfonctionnements dès le stade moléculaire pour pouvoir proposer un traitement efficace. Des développement récents de la recherche concernent des substances trophiques délivrées au niveau de la cavité vitréenne qui ont permis d'obtenir à la fois une restitution anatomique de la rétine et la transmission d'informations au cerveau.
Une des clefs de l'énigme posée par la DMLA devrait donc consister en une meilleure compréhension de la génétique, du vieillissement et de l'angiogenèse.
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