Question d'origine :
De quand date l'agriculture biologique?
De quand datent les pesticides?
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 04/10/2004 à 14h06
L'agriculture biologique, longtemps restée pratiquée de manière très marginale, trouve ses origines dans les idées de deux précurseurs, H. Pfeiffer et A. Howard, s'appuyant sur les idées de R. Steiner, propose une méthode d'agriculture basée sur l'emploi de dilutions homéopathiques et le respect de cycles planétaires, et préconisant l'autonomie des exploitations agricoles (la biodynamie).
Après 40 ans de recherche en Inde, A. Howard publia en 1940 son Testament agricole, dans lequel il préconise une agriculture organique reposant sur l'utilisation de composts. Après la Seconde Guerre mondiale, le professeur Rush, médecin, publie la Fécondité des sols, livre dans lequel il prône le développement d'une agriculture préservant la fertilité des sols par l'emploi d'amendements organiques et utilisant au maximum les ressources renouvelables.
L'agriculture biologique est donc caractérisée, au moins dans ses origines, par l'existence de plusieurs courants, qui se distinguent par les méthodes culturales employées et par les hypothèses, voire les idées philosophiques ou métaphysiques, sur lesquelles reposent le raisonnement de ces méthodes.
En France, le premier essor de l'agriculture biologique date de la fin des années 1950, avec la création en 1959 du GABO (Groupement des agriculteurs biologiques de l'Ouest), puis, au niveau national, de l'AFAB (Association française de l'agriculture biologique) en 1962. A partir de 1969, des groupements régionaux sont créés qui accueillent tous les courants de l'agriculture biologique et qui seront regroupés en 1978 en une fédération nationale d'agriculture biologique.La reconnaissance officielle de l'agriculture biologique ne démarre véritablement qu'au début des années 80, parallèlement à la brusque prise de conscience des problèmes environnementaux que pose l'agriculture. En juillet 1980, la Loi d'orientation agricole reconnait la spécificité d'une agriculture qui n'utilise pas de produit de synthèse et, en 1981, le produit biologique est défini par son mode de production (cahier des charges) ; en 1986, Nature et Progrès est la première organisation d'agriculteurs biologiques dont le cahier des charges est accepté. Le mouvement s'accélère dans le milieu des années 90. Une réglementation européenne est adoptée en 1991 pour les produits végétaux, en 1992 pour les produits animaux. D'autre part, des mesures sont prises au niveau national pour encourager les reconversions en agriculture biologique, qui font désormais partie des mesures éligibles dans le cadre d'un Contrat territorial d'exploitation. En 1999, les surfaces déclarées en agriculture biologique dépassaient pour la première fois la barre des 1% de la SAU nationale.
(extrait de Larousse agricole , édition 2002
Vous pouvez également consulter en ligne le Programme de recherche de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) intitulé "l'Agriculture biologique et l'INRA vers un programme de recherche"
Se dit d'une substance ou d'une préparation destinée à lutter contre les nuisibles animaux et végétaux des cultures et des produits récoltés.
Le terme pesticide est remplacé, dans les lois, décrets et arrêtés relatifs à la protection des cultures, au profit de l'expression "produit antiparasitaire à usage agricole". On parle aussi de produit phytosanitaire ou agropharmaceutique, ou encore de produit pour la protection des plantes.
La protection des cultures a longtemps été empirique et, faute de connaissance et de moyens, peu efficace. Depuis le début du XXe siècle, elle se fonde au contraire sur la connaissance de la biologie des ennemis des cultures et sur le développement de leurs populations. Des stratégies et des méthodes de lutte de plus en plus affinées ont vu le jour de façon à aboutir à une protection raisonnée des cultures.
La lutte contre les ennemis des cultures a véritablement pris son essor dans les pays industrialisés à partir des années 1950. Elle est actuellement bien conduite et efficace. Mais elle est encore très loin d'être généralisée à toutes les agricultures du globe qui, de ce fait, paient un lourd tribut aux organismes déprédateurs. Si dans les pays industrialisés, les pertes moyennes toutes cultures confondues avoisinent 10% des récoltes, elles dépassent souvent 50% dans les pays en développement.
La prohylaxie, l'utilisation de variétés résistantes ou tolérantes, l'emploi à bon escient de produits phytosanitaires, le recours à des méthodes alternatives telles que l'emploi d'antagonistes, permettent de réduire les pertes. La gestion de l'ensemble de ces méthodes, sans privilégier l'une par rapport aux autre, conduit à une protection intégrée des cultures, vers laquelle devraient tendre les pratiques agricoles.
Mais ce progrès ne va pas sans inconvénients, en raison des risques de toxicité et d'étoxicité que présentent les produits de traitements. C'est pourquoi leur homologation et leurs conditions d'emploi font l'objet de normes de plus en plus contraignantes afin que soit préservée la santé des utilisateurs et des consommateurs et que l'environnement dans son ensemble (eau, sol, air, organismes vivants) ne soit pas durablement perturbé.
(extrait de Larousse agricole, édition 2002
Vous pouvez aussi consulter en ligne le site du Ministère de l'Agriculture, son rapport sur la surveillance du territoire et les pesticides.
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