Livres au pilon
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 25/04/2007 à 08h41
599 vues
Question d'origine :
Bonjour !
Je suis en pleine préparation d'un concours sur l'édition et je voudrais savoir les modalités pour mettre des livres au pilon ; avez-vous une référence biblio là-dessus ?!
Et de manière personnelle je voudrais savoir si un particulier peut en déposer
Si oui, pouvez-vous me donner l'adresse du pilon à Lyon ou dans la région...
Si non que faire de livres qui n'ont pas grand intérêt, qui sont impossible à vendre et impossible à donner à une association...
Merci d'avance de votre réponse
Et Bonne journée !
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/04/2007 à 09h48
Cet article de l'Express Livres de janvier 2005 évoque de façon détaillée le pilon dans l'édition. En voici quelques extraits :
Voyage au bout du pilon
par Marianne Payot
Chaque année en France, environ 100 millions d'ouvrages sont invendus. Que deviennent-ils? Si les beaux livres peuvent bénéficier d'une seconde chance, la plupart connaissent un sort beaucoup moins enviable... et finissent en papier recyclé. L'Express lève le voile sur l'un des sujets les plus tabous du monde de l'édition (...)
Appelés pudiquement «récupérateurs», «destructeurs» ou «recycleurs», les pilonneurs sont dûment contrôlés et assermentés pour l'occasion. Car ce sont autant de droits d'auteur potentiels qui s'évaporent. Il fut un temps où, pour solenniser le moment et éviter tout trafic, on badigeonnait de bleu ou l'on aspergeait d'eau les ouvrages ainsi éliminés - on parlait alors de la «douche». Aujourd'hui, on se contente de les comprimer avant de les acheminer vers les entreprises idoines, qui se paieront avec le papier recyclé. «Le pilon, c'est bien la seule chose gratuite», confie un éditeur. Qu'ils le taisent ou le confessent, tous s'y résignent, tant les coûts de stockage (de 4 à 10 euros par mois le mètre carré) pèsent sur les budgets des maisons.(...)
L'oeuvre ne disparaît jamais. Mais, au-delà du rachat par l'auteur ou par des soldeurs, il existe un autre moyen d'échapper au pilon: le don. Tous déclarent le pratiquer, avec parcimonie. Les raisons d'une telle prudence? Le coût du transport, la crainte des marchés parallèles. «Il faut avoir un bon correspondant chez chaque éditeur, témoigne Isabelle Le Camus, de l'Association pour la diffusion internationale francophone de livres, ouvrages et revues (Adiflor, fondée, en 1985, par Xavier Deniau), qui en envoie près de 70 000 neufs par an en Afrique. C'est un problème de confiance. Nous leur garantissons le sérieux du bénéficiaire (une ambassade, une Alliance française, une association caritative) et tentons de les convaincre du bien-fondé de la démarche: si, demain, on ne lit plus en Afrique, ce sont autant de futurs clients potentiels qui seront perdus.» Autre argument utilisé par Isabelle Le Camus: les déductions fiscales autorisées au titre du mécénat.(...)
Pour trouver les entreprises de recyclage du papier, vous pouvez effectuer une recherche dans les Pages Jaunes à la rubrique :
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