Question d'origine :
bonjour;
Est-ce vrai que le chocolat contient de la lubérine?
Et c'est quoi de la lubérine ( si ça existe)?
C' est vrai que le cerveau en sécréte quand on est amoureux?
merci
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 17/03/2007 à 15h27
La lubérine n'existe effectivement pas. Mais vous devez parler de lulibérine.
Voici ce que nous avons pu relever d'intéressant sur la composition du chocolat, son lien avec la lulibérine, et sur les molécules de l'amour.
Que contient le chocolat ?
Le chocolat est un aliment particulièrement énergétique car il contient beaucoup de glucides et de lipides : 500 kcal pour 100 g (550 kcal dans le chocolat au lait). 100 grammes de chocolat noir apportent un quart des besoins quotidiens moyens d'une femme qui sont de l'ordre de 1 800 à 2 000 kcal/jour.
Le chocolat contient une centaine de substances chimiques antioxydantes (flavonoïdes, de la famille des polyphénols ou « tanins ») découvertes dans les fèves de cacao qui sont à l'origine de ses qualités. Ces substances possèdent de multiples vertus :
•énergisantes avec la théobromine (un psychostimulant) (40 à 500 mg/100 g de chocolat) et la caféine (70 mg/100 g), qui ont pour effet d'augmenter la sécretion d'épinéphrine, une hormone cousine de l'adrénaline. La théobromine, présente en plus grande quantité, n’a presque aucun effet sur le système nerveux central, contrairement à la caféine;
•aphrodisiaque avec la phényléthylamine (PEA), 0,4 à 0,6 microgramme par gramme de chocolat. Cette molécule stimule la fabrication par le cerveau de dopamine ;
•anti-vieillissement avec la vitamine E et surtout les flavonoïdes qui sont des antioxydants et neutralisent les radicaux libres (comme les fruits et légumes) ;
•bon pour le cœur avec les flavonoïdes ;
•décontractant musculaire par sa richesse en magnésium. De manière générale, le chocolat est aussi riche en phosphore, en potassium et en fer. 100 grammes de chocolat fournissent un tiers des besoins journaliers de ces minéraux.
Le chocolat n'a pas d'effet positif ou négatif sur le mauvais cholestérol. Le beurre de cacao est constitué en grande partie d'acide stéarique, qui est unique parmi les acides gras saturés, n'augmentant pas le mauvais cholestérol3. Ainsi, malgré le degré de saturation du beurre de cacao, celui-ci n'induit que très peu l'athérosclérose4. De plus, les flavonoïdes décrits ci-dessus ont des effets anti-inflammatoires qui pourraient favoriser le bon fonctionnement de l'appareil circulatoire5.
Le chocolat contient aussi une molécule endogène : l'anandamide. Les effets de cette molécule peuvent être comparés à ceux du cannabis, pouvant expliquer les effets euphorisants du chocolat. Mais cette molécule n'est présente qu'en infime quantité. L'anandamide engendre une levée de l'inhibition de la production de dopamine, augmentant ainsi, indirectement, la quantité de dopamine produite.
Le chocolat est déconseillé ou alors en quantité limitée pour les personnes souffrant de goutte (car libération d'acide urique), de reflux gastrique ou d'insuffisance rénale.
Le chocolat peut aussi donner lieu à des allergies.
(source : article Chocolat dans Wikipedia)
-> La théobromine est un stimulant souvent confondu avec la caféine. Ses effets sont pourtant très différents de ceux de la caféine sur le corps humain: c'est un stimulant doux, à effet durable, ayant une action positive sur l'humeur, alors que la caféine a un effet fort, immédiat et augmente l'attention.
-> L'adrénaline est à la fois une hormone et un neurotransmetteur appartenant à la famille des catécholamines. Cette molécule porte aussi le nom d'épinéphrine, du grec epi et nephros signifiant sur le rein. L’adrénaline est sécrétée pour provoquer un état de stress et d'activité physique, en entrainant une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la force des contractions du cœur et une hausse de la pression artérielle. Elle répond à un besoin d'énergie, par exemple pour faire face au danger.
-> La dopamine est un neurotransmetteur appartenant aux catécholamines et donc issue de l'acide aminé tyrosine.
Elle est le précurseur de l'adrénaline, de la noradrénaline.
-> La vitamine E ou tocophérol est une vitamine lipophile (c'est-à-dire soluble dans les lipides, mais insoluble dans l'eau), présente en grande quantité dans les huiles végétales, et possédant une activité antioxydante, en conjugaison avec la vitamine C et le glutathion. On ne dénombre pas moins de huit formes de vitamine E (soit quatre tocophérols et quatre tocotriénols), dont la plus active est l'alpha-tocophérol.Essentiellement, elle est un antioxydant et freine le vieillissement cutané.
-> Anandamide ou arachidonoylethanolamide ou AEA, est un neurotransmetteur cannabinoïde endogène présent dans les organes des animaux et des humains, en particulier dans le cerveau. Il est aussi présent en faible quantité dans le cacao1.
L'effet des endocannabinoïdes est sans comparaison avec celui du cannabis. En effet, les endocannabinoïdes sont libérés en petites quantités dans des endroits bien définis, et sont rapidement éliminés. A l'inverse, la consommation de cannabis induit une concentration massive de THC, même si le THC se fixe sur les mêmes récepteurs, sa concentration ne permet pas une élimination rapide et modifie notablement l'effet.
(source: Wikipedia)
"Du carré plaisir au chocolat santé ! "
Que les amateurs de chocolat se rassurent : ils peuvent satisfaire leurs penchants ! Car le chocolat tant décrié pour sa richesse en calories pourrait bien étonner par ses vertus cachées. Réconfortant, stimulant, et même aphrodisiaque... mille excuses pour se laisser tenter !
Classique de la gourmandise, le chocolat n'est pas seulement bon au goût... il est aussi bon pour le moral et pour la santé. En plus de ses éléments nutritifs, pas moins de 500 molécules différentes sont actives dans le chocolat !
Calorique oui, mais...
Certes, avec plus de 500 calories pour 100 g, le chocolat est très énergétique ! Mais si l'on sait rester raisonnable, un à deux carrés ne pèsent pas lourd sur la journée ! Cette énergie provient essentiellement des lipides (30 %) présents dans le beurre de cacao, et des glucides (50 à 60 %) apportés par le cacao et le sucre ajouté. Bon à savoir : la richesse en cacao du chocolat détermine sa teneur en graisses. Ainsi, le chocolat noir, riche en cacao, est plus gras que le chocolat au lait ; en contrepartie, ce dernier est plus sucré.
Mais pas de calories “vides“ pour autant : le chocolat apporte aussi des minéraux, des oligo-éléments, comme le fer et le cuivre, et quelques vitamines du groupe B.
La tablette à la loupe
Chaque type de chocolat possède ses propres caractéristiques santé.
Le chocolat noir remporte la palme de la richesse en magnésium ! Avec 110 mg pour 100 g, il fait d'ailleurs partie des aliments qui en sont le plus riche. Une barre de 30 g couvre plus de 10 % des Apports Journaliers Recommandés. Connaissant la fréquence des déficiences en magnésium, autant profiter d'un carré de chocolat à la fin d'un repas !
Le chocolat au lait ne possède pas cet atout puisqu'il contient deux fois moins de magnésium que le chocolat noir. En revanche, il apporte un peu de calcium grâce au lait… pas de quoi couvrir les besoins de la journée pour autant, puisque 30 g représentent seulement l'équivalent d'un fond de verre de lait.
Quant au chocolat blanc, il s'agit de beurre de cacao associé à du lait et du sucre. Sur le plan nutritionnel, il est donc proche du chocolat au lait, mais en un peu plus gras. Surtout, il ne contient pas du tout de cacao, donc pas de polyphénols aux fameuses vertus santé…
Avec des amandes ou des noisettes, le chocolat devient encore plus gourmand. Mais quel atout ! Ces fruits oléagineux apportent des lipides polyinsaturés de très bonne qualité, ainsi que du magnésium, du phosphore et un peu de fer végétal. Attention quand même à l'apport calorique final …
Antidépresseur et stimulant naturel
Le chocolat est un antidépresseur avéré ! Outre le magnésium connu pour son action relaxante, le chocolat contient de nombreuses autres substances psychostimulantes… Sérotonine et phényléthylamine ont une action antidépressive. Caféine et théobromine sont des alcaloïdes qui agissent comme également stimulants sur le système nerveux. La consommation de chocolat libère en outre de la dopamine et des endorphines, substances fortement impliquées dans le plaisir et connues pour leurs vertus apaisantes... D'où la difficulté à ne manger qu'un seul carré de chocolat sans tomber dans la tablette entière !
Antioxydants protecteurs
Le cacao contient surtout des polyphénols aux vertus antioxydantes, substances présentes également dans les fruits et légumes, le thé et le vin. Elles agissent en limitant l'oxydation des lipides du sang, ce qui protège l'organisme du vieillissement cellulaire et des risques de maladies cardiovasculaires. Les polyphénols sont à l'origine de l'amertume caractéristique du chocolat noir : celui-ci contient d'ailleurs deux fois plus de polyphénols que le chocolat au lait. Mais les quantités à consommer pour une bonne prévention cardiovasculaire restent inconnues pour l'instant...
Associé à une alimentation saine et consommé sans excès, le chocolat peut être croqué sans sourciller ! User sans abuser, tel est le maître mot pour cet aliment plaisir.
(source : Doctissimo)
Les molécules de l'amour
Lorsqu’une hormone que l’on nomme la lulibérine est sécrétée au niveau de l’hypothalamus de notre cerveau, nous nous mettons en quête d’un objet à aimer et notre organisme se prépare à l’amour. A moins que ce ne soit le contraire : lorsque nous sommes amoureux, notre hypothalamus sécrète de la lulibérine, qui nous prédispose à l’acte sexuel. A moins encore que les deux formulations ne pèchent en introduisant une
relation de causalité artificielle : dire que de la lulibérine imprègne notre hypothalamus est une autre façon de dire que nous ressentons un désir amoureux, et vice versa.
Quoi qu’il en soit, quand la lulibérine arrive, la faim quitte notre hypothalamus et notre personne. Comme on le sait, les amoureux se sustentent d’amour et d’un peu d’eau fraîche. Si bien que l’amour constitue pour beaucoup une méthode amaigrissante des plus efficaces. On pourrait dire les mêmes choses sur un mode psychologisant : le désir amoureux, lorsqu’il est intense, fait de l’ombre à d’autres désirs, par exemple alimentaires. Et lorsque l’amour se révèle réciproque, l’état fusionnel qui en résulte donne naissance à un merveilleux sentiment de complétude : béat, je ne manque plus de rien ; contempler l’autre me nourrit et suffit à mon bonheur. Certes, lors de dîners d’amoureux, gourmand de tout, je fais honneur à la chère, mais ce mot requiert une autre orthographe pour me rendre boulimique.
Le problème de l’état amoureux est qu’il ne dure, au mieux, que quatre-vingt-dix jours. Au-delà, la lune de miel a tendance à s’effilocher. Le soleil cesse de briller aussi fort, les couleurs sont moins vives, les petits défauts de l’objet d’amour redeviennent visibles et le corps réclame à nouveau du carburant. Cela ne veut pas dire que tout est fini, bien sûr, mais que l’on est à nouveau deux. On voit l’autre comme il est, et nous-mêmes, comme nous sommes. Pour que la relation perdure, il faut désormais tisser activement de la toile relationnelle.
Bon, ça ne marche pas toujours : après l’amour, le chagrin. Les chagrins d’amour font-ils maigrir ou bien grossir ? Les deux, mon capitaine. Se languir d’amour, c’est ne penser qu’à l’autre, ce qui conduit à s’oublier et à dépérir. L’âme en peine est bien en peine de s’intéresser aux nourritures terrestres. Puis, on l’espère, vient le moment où l’on commence à guérir de sa maladie d’amour. Manger, pour certains, est alors un moyen privilégié de renouer avec la matérialité, de réinvestir le monde, de se faire du bien. Dévorer des aliments est tout à la fois un lot de consolation, une affirmation que l’on est vivant, un détournement de l’agressivité, de la haine, que l’on ressent pour l’objet d’amour déficient.
La lulibérine et l’amour sont donc des coupe-faim qui font maigrir, mais, tout comme les coupe-faim médicamenteux, leurs effets s’estompent rapidement. Il faut alors augmenter les doses, ou bien changer de produit. Plus facile à dire qu’à faire.
Article signé du psychiatre et psychothérapeute, spécialiste des troubles du comportement alimentaire,
cf aussi Pourquoi c'est si bon d'être amoureux !
et C'est quoi l'amour
(source: revue Psychologies)
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