Question d'origine :
je recherche des informations sur le symbolisme de l'eau dans les différentes cultures religieuses (catholique, protestante, boudhique, musulmane, indouhiste) ainsi que dans les différentes organisations philosophiques ou humanistes (franc maçonnerie, cercles philosophiques,etc...). je vous remercie par avance.
Réponse du Guichet
bml_chin
- Département : Fonds Chinois
Le 16/09/2004 à 09h02
Un des pans de la tradition chinoise fait une large part à une organisation du monde selon la modalité ying / yang. Il porte le nom de l’école de pensée dite « yin yang wuxing » soit école du Yin / Yang et des Cinq éléments.
Cette dialectique yin / yang appuie son schéma dans le système dit des « cinq éléments » que sont respectivement :
« Les propriétés de
De ces cinq éléments découle toute une organisation par cinq. Evoquons ici les cinq phénomènes célestes que sont la
Citons ici le Suwen (Simples questions), l’un des classiques de la médecine chinoise, dans la traduction que propose Claude Larre in : Les Chinois : esprit et comportement des Chinois comme ils se révèlent par leurs livres et dans leur vie, des origines à la fin de la dynastie Ming (1644), ouvrage dont nous recommandons la lecture pour aller plus loin dans cette présentation de la vision cosmogonique des Chinois.
« Le Nord engendre le froid. Le froid engendre
L’eau est associée au nord, au Yin, aux reins, à la vessie, au noir, au sentiment de la peur, à l‘hiver.
Nous vous recommandons également la lecture, certes difficile mais combien précise de La pensée chinoise de Marcel Granet qui reste l’un des meilleurs ouvrages sur le sujet depuis sa première publication en 1934 !
Comme vous le constaterez,
Nous reviendrons dans une réponse ultérieure sur
Réponse du Guichet
bml_chin
- Département : Fonds Chinois
Le 16/09/2004 à 11h14
Comme annoncé dans notre message précédent, nous vous livrons ci-dessous quelques considérations et informations sur la symbolique de
Dans la philosophie bouddhiste,
A noter que, contrairement à l’indouisme,
Le bouddhisme est composé de nombreuses écoles et courants représentés dans des pays aux civilisations parfois très différentes. L’Inde, la Chine, le Japon, la Corée, le Sri Lanka ou le Tibet - pour ne citer que ces pays - ayant été ou étant encore de culture bouddhiste, ont chacun leur propre symbolique, leurs mythes et légendes qui existaient souvent déjà bien avant l’introduction du bouddhisme dans ces pays. C’est pourquoi
C’est ainsi qu’au Tibet, le bouddhisme mêle vie mystique, fées, héros et dieux. Dans le Panthéon des êtres mythologiques, les fées habitent les grands lacs du centre du Tibet et viennent de temps en temps perturber les humains. Des prières et des cérémonies sont organisés près de ces lacs, pour attirer leurs bonnes grâces. Les poissons de ces lacs ne sont jamais mangés.
Le Bouddha est souvent présenté comme possédant de grands pouvoirs magiques. Il est ainsi parfois représenté se tenant dans les airs émettant en même temps du feu et de
« Si l’on voulait prendre cela littéralement, historiquement, ce ne serait au mieux qu’un tour de prestidigitation, rien de plus. Mais le Bouddha ne se complaisait certainement pas dans des tours de prestidigitation. Au niveau d’existence élevé où il se tient,
Sources Internet consultées :
Eau, symbolisme et religions par Elisabeth Jaskulké
Symbolisme archétype dans la biographie du Bouddha
Ouvrages consultés (et consultables à la Bibliothèque municipale de Lyon) :
Vocabulaire bouddhique de termes et doctrines du canon pali par Nyānatiloka
Dictionnaire de la sagesse orientale
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 17/09/2004 à 10h05
Considérant le caractère général de votre question, nous ne pouvons que vous renvoyer à cette page et vous conseiller ces quelques titres :
1. L’Eau divine et sa symbolique de Patricia Hidiroglou
2. L’Eau et les rêves de Gaston Bachelard
3. Le Grand livre de l’eau
Vous pouvez aussi faire cette recherche : eau aspect sympbolique dans le catalogue de la bibliothèque municipale de Lyon .
De plus, vous pouvez consulter les différents dictionnaires spécialisés, comme par exemple le Dictionnaire de la franc-maçonnerie de Daniel Ligou :
« Eau. De tout temps et partout, l’eau a été considérée comme un symbole de la propreté matérielle et morale, une source de vie, un centre de régénérescence.
C’est la raison pour laquelle l’eau est regardée aussi bien en maçonnerie que dans les religions comme un symbole de purification, qui lave l’être humain de toute souillure quelconque.
L’utilité prioritaire de cette indication est d’ailleurs bien confirmée par toutes les traditions car, ainsi que l’a dit René Guénon dans son Aperçu sur l’initiation, l’eau a toujours été et est particulièrement le symbole de « la Substance universelle » qui, par la purification, ramène l’être humain à la materia prima afin qu’il soit apte à recevoir la vibration du « Fiat Lux » initiatique, stade suprême de cette spiritualité toute particulière que doit lui donner l’initiation maçonnique.
L’épreuve de l’eau est donc subie au moment de l’initiation, après le premier voyage (Rite Français) ou le second (Rite Ecossais Ancien et Accepté). »
Et aussi :
* Dictionnaire culturel du christianisme
* Encyclopédie du protestantisme
* Dictionnaire du bouddhisme
* Dictionnaire des symboles musulmans
* Dictionnaire de l’hindouisme
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/09/2004 à 15h25
En complément des réponses déjà proposées, vous pouvez consulter ce document de synthèse réalisé par The Office of Justice, Peace and Integrity of Creation (centre de ressource de l'Ordre Franciscain) : L'eau pour la vie qui consacre un chapitre à l'eau dans la Bible avec les références des évangiles s'y rapportant :
(...) Le deuxième jour, Dieu sépara les eaux, celles de dessus et celles de dessous, et il créa l’espace. Le troisième jour, Dieu sépara la terre sèche de la terre inondée, et fit apparaître la terre. Le beau poème du psaume 104 décrit la façon dont Dieu maîtrisa l’eau et la mit au service de la vie.(...).
Cette brochure consacre également une partie à la réflexion théologique sur le symbolisme de l'eau :
(...)Dans la tradition judéo-chrétienne, la « Prière sur les Eaux Baptismales », dans le rite du baptême, offre un magnifique résumé du riche symbolisme de l’eau. A l’aube de la création, l’Esprit de Dieu souffle sur les eaux, faisant d’elles la source de tout ce qui est bon. Les eaux du déluge sont un signe des eaux du baptême, préfigurant la vie à venir, la fin du péché et un nouveau commencement pour toute la création. A travers les eaux de la Mer Rouge, le Seigneur fait sortir son peuple d’Egypte. Dans les eaux du baptême le nouveau Peuple de Dieu est libéré de l’esclavage du péché. Au delà du Jourdain, le Seigneur conduit son peuple choisi dans la terre de Canaan afin qu’il vive dans l’intégrité et la paix. Par les eaux du baptême, le peuple de Dieu, pèlerin, entre dans la terre promise où règnent la justice et l’harmonie. Jean Baptiste prêche un baptême de pénitence pour le pardon des péchés et préfigure l’aurore de la rédemption par le rite de la purification.(...)
Vous y trouverez également une réflexion éthique en regard des Droits de l'Homme.
Vous pouvez aussi étendre vos recherches et consulter les documents relatifs aux aspects médicaux ou thérapeutiques de l'eau :
* Les prodigieux bienfaits de l'eau
* et L'histoire des bains qui évoque la conception sociale de l'eau depuis l'Antiquité, avec quelques savoureuses considérations médicales du XVIème siècle qui rappellent que l'eau n'a pas toujours été considérée comme bienfaitrice :
Les exhortations médicales aggravèrent le recul de l'hygiène. Ambroise Paré s'insurgea contre l'eau qui amollissait les chairs exposées, y laissant pénétrer les germes grouillant dans la vapeur ambiante. Son livre sur la peste, paru en 1568, expliqua comment cette maladie, due à la colère divine, était propagée par un air infecté et humide. L'humidité et la chaleur des étuves ramollissaient les corps qui devenaient de véritables éponges, refuges de prédilection pour les microbes. Le premier geste sanitaire était donc de fermer les bains publics.(...) De plus, la crainte des grossesses et la mise en garde des médecins éloignèrent les femmes des bains, suspectés de répandre en elles le sperme masculin égaré.
Et il fallut attendre la deuxième moitié du XVIIIème siècle pour que l'eau soit réassignée à un usage hygiénique.
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