Question d'origine :
Bounjour!
Je cherche la biographie et correspondance de Guillaume Gouffier, seigneur de Bonnivet, 1er. Amiral de France.
Merci beaucoup.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/11/2006 à 12h12
Voici la notice Biographique de Guillaume Gouffier issue de la Nouvelle biographie universelle depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours :
Elevé avec le jeune prince, Bonnivet gagna son affection par la vivacité de son esprit et son courage éprouvé, qui souvent dégénérait en témérité.
Il fit avec François ses premières armes au siège de Gênes (1507), et on le trouve encore auprès du prince dans la journée des Éperons.
Le duc d'Angoulême, devenu roi, continua d'accorder ses faveurs à Bonnivet, que la charge d'amiral récompensa de ses exploits chevaleresques à la bataille de Marignan, cette journée de Géants, comme le disait le maréchal de Trivulce, qui avait assisté à soixante-dix combats. Peu après il fut envoyé en Angleterre pour négocier la restitution de Tournay ; son faste, ses prodigalités, ses magnifiques présents, captivèrent le cardinal Wolsey : il réussit complètement. Cet heureux succès fit croire au roi que l'amiral avait un grand talent diplomatique, et il lui confia (1519) l'importante mission de le représenter à la diète de Francfort, assemblée pour donner un successeur à l'empereur Maximilien. François Ier s'était mis sur les rangs ; l'amiral devait chercher à lui gagner les voix des électeurs ; mais ses folles dépenses, ses vivacités, son arrogance, indisposèrent contre lui la majorité ; et, malgré les efforts de l'électeur de Trèves, chef de la faction française, l'archevêque de Mayence l'emporta, et Charles-Quint fut élu. Honteux de cet échec, Bonnivet craignait de reparaître à la cour ; cependant à son retour le roi le reçut à bras ouverts, et lui donna le commandement de l'armée dirigée contre la Navarre ; l'amiral s'empara de Fontarabie, mais les Espagnols ne tardèrent pas à reprendre cette place.
Jusqu'ici l'amitié du roi pour Bonnivet n'avait eu aucune suite funeste pour la France ; mais sa haine pour le connétable de Bourbon, fortifiée de celle de la duchesse de Savoie, mère du roi, amena tous les revers de François Ier. On sait que Louise de Savoie, d'abord protectrice de Bourbon, lui fit donner l'épée de connétable ; mais que bientôt après, furieuse de voir ce prince méconnaître ses services et son amour, elle s'unit à Bonnivet, l'ennemi du connétable.
De concert avec Mme d'Angoulême, Bonnivet porta le roi à sévir contre le prince dans l'affaire de la trop fameuse conspiration dont la découverte mena la retraite funeste de Bourbon.
A cette époque (1S23) François Ier, toujours en guerre avec Charles-Quint, se préparait à passer en Italie. Retenu en France, il envoya à sa place son favori, qui, après quelques succès, repoussé de Milan, fut obligé de battre en retraite. Au passage de la Sesia, il fut blessé, et laissa le commandement à Bayard, qui fut tué en défendant les derrières de l'armée (1524). Malgré ces revers, Bonnivet ne perdit rien de son ascendant sur son maître, qui, l'année suivante (1525), livra aux Impériaux, par les conseils de son présomptueux compagnon, la bataille de Pavie, où il perdit la liberté. Ne voulant pas survivre aux désastres dont il était l'auteur principal, l'amiral alla chercher la mort dans le plus épais des bataillons ennemis.
L'excessive galanterie de Bonnivet est connue : il poussa la hardiesse jusqu'à être le rival de son maître, et le rival heureux ; bien plus, le roi le savait, et ne l'en aimait pas moins. Bonnivet porta plus haut ses prétentions : il osa déclarer son amour à Marguerite, reine de Navarre, duchesse d'Alençon, et sœur du roi. Repoussé, il ne voulut pas s'avouer vaincu; et, recevant un jour la cour dans son château de Bonnivet, il s'introduisit la nuit par une trappe dans la chambre de la princesse, qui, réveillée à temps, appela du secours, et se défendit si bien qu'elle força l'entreprenant amiral de se retirer, en emportant sur sa figure les marques de sa défaîte. La duchesse a donné elle-même les détails de cette aventure dans la IVe nouvelle de l'Heptaméron, où elle la raconte sous des noms supposés.
[Enc. des g. du m.]
La correspondance de Bonnivet semble donc être conservée au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.
Vous pouvez demander confirmation à nos collègues du service d'information à distance SINDBAD.
Nous vous prions de nous excuser pour ce retard involontaire.
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