chaud / froid
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 21/11/2006 à 18h56
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Question d'origine :
Pouvez-vous me dire pourquoi, en règle générale, les femmes sont plus frileuses que les hommes?
Merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/11/2006 à 13h13
Lors d'une interview dans une émission de M6,
Le site servicevie.com donne les explications suivantes :
Différents facteurs interviennent pour déterminer le degré de tolérance au froid : la couche de graisse sous-cutanée, la taille, la condition physique et le manque de sommeil. L'âge, le sexe et l'appartenance ethnique peuvent aussi avoir une légère influence.
Les animaux dont la température centrale demeure constante, comme les manchots et les ours vivant dans les régions polaires, luttent contre le froid en se dotant d'une importante pellicule de graisse qui joue le rôle d'isolant.
Plus près de nous, des études sur des populations s'étant adaptées au froid, comme les Inuits vivant depuis des siècles dans le Grand-Nord, ont inspiré les explorateurs et les aventuriers dans leur façon de s'alimenter lors de leurs séjours dans les régions polaires. Les Inuits développent eux aussi une couche de tissu adipeux sous-cutané, élément capital de leur tolérance générale au froid. Un tissu adipeux épais permet un meilleur maintien de la température interne, car la graisse s'avère quatre fois moins conductrice que le muscle. Voilà pourquoi les personnes sujettes à l'embonpoint et les obèses résistent mieux au froid.
Plusieurs exemples nous démontrent que prendre du poids peut être une mesure utile, surtout pour les expéditions qui durent plusieurs semaines en autonomie totale. L'amaigrissement de tous les explorateurs au retour de leur expédition le démontre bien. Cet amaigrissement, s'il est trop sévère, touche à la fois la réserve de graisse et la masse musculaire. Il est donc tout à fait logique de se constituer un stock énergétique de réserve avant de partir, en accroissant les réserves de graisses, et de favoriser ainsi la protection contre le froid. Toutefois, l'augmentation trop importante des réserves de graisses avant une randonnée au froid de courte durée, par exemple une fin de semaine de camping d'hiver ou une journée d'escalade de glace, équivaut à un poids mort et peut constituer un handicap.
Une personne de grande taille présente une plus grande surface exposée qui entraîne une plus grande perte de chaleur. En position accroupie et recroquevillée, le corps conserve donc plus sa chaleur qu'en position debout, les bras écartés. C'est pour les mêmes raisons que les enfants doivent se couvrir le plus possible à l'extérieur, en hiver, afin de minimiser la surface exposée au froid.
La personne jouissant d'une excellente condition physique peut réaliser des activités plus intenses et pendant des périodes plus longues. Dans ce cas, la production de chaleur par l'activité physique devient une source importante de chaleur pour maintenir la température corporelle. Un coureur en skis de fond à -15 °C se contente de vêtements légers, qui ne conviendraient certainement pas s'il demeurait immobile au bord de la piste à regarder passer ses compétiteurs. Même s'il se gavait de pâte d'amande, de chocolat, de fromage ou de beurre d'arachide, il n'aurait pas moins froid.
Le système thermorégulateur devient plus sensible chez les personnes ayant été privées de sommeil et le frisson se déclenche plus vite que chez les sujets reposés. Le manque de sommeil augmenterait donc la sensibilité au froid.
En résumé, pourvu qu'on se vête bien, que la quantité totale de nourriture soit plus grande qu'à l'accoutumée, qu'on mange suffisamment et de façon étudiée et, enfin, qu'on soit bien reposé, il est possible de s'adapter normalement au froid sans manger plus gras, mais à la condition de bouger.
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