Question d'origine :
Par la présente, je vous demande si vous pourriez nous communiquer des informations concernant la médecine (techniques découvertes, améliorations de techniques, transfusions, etc.) en vue d'un travail en TPE (travail personnel encadré) dans le cadre du lycée. Notre problématique concernant les progrès de la médecine durant les 2 guerres mondiales.
Je vous remercie d'avance
Mes sincères salutations
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 23/11/2006 à 10h14
La consultation du Quid donne des éléments sur la chronologie des progrès médicaux :
Pendant la guerre de 1914-18, la traumatologie progresse. L'aspiration et le bistouri électriques, la motorisation des instruments de chirurgie osseuse et crânienne et l'enrichissement de l'arsenal chirurgical facilitent l'acte opératoire sous anesthésie locale, tronculaire, rachidienne ou générale.
(2de moitié). Médecine : la guerre de 1939-45 répand la réanimation-transfusion, l'anesthésie générale par intubation et l'usage des antibiotiques [dont la pénicilline découverte en 1928 par sir Alexander Fleming (Angl., 1881- 1955) ; début de la fabrication industrielle en 1943] et de la streptomycine [découverte (en 1944) par Selman Abraham Waksman (Amér., 1888-1973)] contre le bacille de Koch. ...
Une journée d'étude Guerre et médecine s'est tenu à Paris en 2004 :
L’une des questions à laquelle un projet “ Guerre et médecine ” aurait à se confronter serait de juger si le mal, par quelque malice, ne pourrait pas engendrer quelque bien. Le mal force le bien à se dépasser sans doute, et la guerre par son lot de malheurs et de souffrances ne laisse pas la médecine au repos. Mais au-delà de cette opposition simple, pourquoi sommes-nous tentés de rapprocher la guerre et la médecine, sinon par le soupçon de connivences plus obscures
entre elles ? La guerre salvatrice, purificatrice ? La médecine au service d’autres raisons et d’autres pouvoirs que le bien de l’humanité ?...
Nous nous proposons ici d’aborder cette question en analysant brièvement à titre d’exemple la place et l’essor qu’une technique de diagnostic médical, l’électrodiagnostic, doit aux guerres. À côté des épidémies engendrées chez les soldats et dans les populations civiles, on oublie parfois que, pour la médecine, et notamment pour la chirurgie, la guerre est d’abord une histoire de blessures....
D’une guerre à l’autre, reviennent des questions semblables concernant d’une part l’évaluation des lésions organiques et d’autre part la révélation des troubles non organiques. La guerre force la médecine et ses techniques à se développer et se diffuser, en vue notamment de rétablir le pouvoir combattant des blessés. Souvent ce sont moins des innovations conceptuelles que des applications de concepts et de techniques déjà forgés antérieurement, et qui trouvent
dans la guerre un sens et une possibilité d’extension inattendus. La guerre innove certainement par le génie avec lequel elle varie et reproduit les blessures, et il en est résulté de remarquables livres de sémiologie sur ces variations. Mais c’est de l’innovation esthétique, un art qui ne bouscule pas la logique médicale.
Il arrive cependant, on l’a vu, que, dans la mise en pratique de concepts, ceux-ci changent de contenu ou de signification. Ou même qu’il apparaisse de nouveaux concepts ou de nouvelles manières de raisonner, qui demandaient une telle mise en pratique pour être élaborés. Mais si la guerre innove, c’est surtout par l’organisation et la préparation du regard médical qu’elle met en oeuvre. Les blessés, isolés et épars en temps de paix, deviennent innombrables. Le guerre en crée en abondance, on les trie et on les rassemble, et ce faisant on crée les conditions d’une analyse sémiologique fine. En même temps, on instrumentalise le regard afin d’en accroître l’efficacité, en construisant et en diffusant des appareillages à grande échelle. Dans cette instrumentalisation, la médecine est mise en demeure de collaborer au travail de guerre nationale et de s’engager dans des évaluations qui ne visent pas seulement au rétablissement de la santé individuelle. Après la guerre, les appareillages conceptuel et technologique restent
comme des innovations. Et c’est la médecine qui continue d’innover, pour leur trouver les meilleurs usages, au-delà des blessures de guerre, dans la variété tout aussi considérable des pathologies des temps de paix.
Les défigurations
La Cité des sciences a organisé un cycle de conférences sur le thème "Le sabre et l'éprouvette : l'invention d'une science de guerre, 1914-1939", nous vous proposons de regarder la conférence concernant votre sujet : 14-18 : du laboratoire médical au champ de bataille
Durant la Première Guerre mondiale, Marie Curie est mobilisée, tout comme le reste du personnel de l’Institut du Radium. Aux côtés d’Antoine Béclère, directeur du service radiologique des armées, elle participe à la conception d’unités chirurgicales mobiles. Elle crée également dix-huit voitures de radiologie, surnommées les « petites Curie », qui sont envoyées sur le front. À l’Institut du Radium, elle forme des aide-radiologistes.
En 1916, elle obtient son certificat pour conduire ces véhicules, et part régulièrement sur le front réaliser des radiographies. Irène, âgée de seulement dix-huit ans, fait de même dans plusieurs hôpitaux de campagne durant toute la guerre.
En 1918, à la fin de la guerre, elle peut enfin occuper son poste à l’Institut du Radium. Sa fille Irène devient son assistante. L’Institut du radium deviendra plus tard l’Institut Curie.
In : Wikipédia
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