Question d'origine :
La réunion fondatrice de l’Organsiation de Résistance de l’Armée (ORA) eut lieu apparemment à Clermont-Ferrand, dans un hôtel particulier de la rue de l’ancien Poids de ville, fin 1942.
Je cherche à identifier toutes les personnes qui ont participé à cette réunion : semblent assister à cette réunions 12 officiers en civil : généraux, colonels et gens du Serivce de Renseignement.
Un auteur, Pierre Nord, évoque cette réunion.
Il cite les généraux Frère et Verneau, le colonel Benoteau, et 5 déportés rentrés vivant des camps et 4 autres qui ont pu participer à la libération. Pour identifier les 4 derniers, j’ai les éléments suivants :
« le premier [des quatre] libérerait les Alpes qu’il ouvrirait aux alliés poursuivant l’Armée allemande au Sud ; le second serai un peu le Carnot, l’organisateur de la libération de la Bretagne et des raids désorganisant les communications allemandes, tels celui de 12000 hommes du Corps Franc Pomiès marchant en combattant des Pyrénées jusqu'à Autun ; l’un et l’autre auraient leur femme déportée ; le troisième dirigerait un Service de renseignement qui livrerait à des Alliés clairvoyants une Armée allemande aveugle et paralytique ; il survivrait, mais pas longtemps, sans doute épuisé par un effort surhumain. Le quatrième, le seul vraiment indemne, commanderait l’un des réseaux de la France combattante »
Je me demande si le 2e ne fait pas référence au chef de bataillon André Pommiès, ancien du 2e bureau et le 4e à l’auteur lui-même, en revanche pour les autres, je ne sais pas. Avez-vous des idées ?
Il est néanmoins possible que parmi ceux-ci ont ait le colonel Henri Zeller et le lieutenant-colonel Pfister, voire le général Revers, actifs dans l’ORA a un niveau élevé, et le commandant Bertrand, le capitaine Lochard de SR Kléber (le 2e bureau dans la clandestinité) et le colonel Lafont dit Verneuil des Travaux ruraux.
Qu’en pensez-vous ?
Réponse du Guichet
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- Département : Civilisation
Le 12/09/2006 à 15h20
"L'Organisation de Résistance de l'Armée, O.R.A., fut créée le 31 janvier 1943 (à la suite de l'invasion allemande en zone « libre » en novembre 1942), en tant qu'organisation apolitique regroupant d'anciens militaires français déterminés à résister de façon active contre l'occupant de la France.
Fondée par le général Frère (arrêté en 1943, déporté et mort au Struthof le 13 juin 1944), elle fut ensuite dirigée par le général Verneau (arrêté le 23 octobre 1943, mort en déportation à Buchenwald le 14 septembre 1944), puis par le général Revers, qui aura pour adjoint le général Brisac."
Source et suite : Wikipedia
« Deux formes d’activité permettront à l’ORA de déboucher sur l’organisation régionale, les réunions au niveau de l’Etat-Major central et les liaisons sur les régions.
L’origine des réunions est simple. Le 4 décembre 1942, l’EMA est dissous et laisse place à l’organe liquidateur de l’Armée. Verneau et Olleris se retirent. Pour conserver le contact entre ceux qui restent et ceux qui partent, une réunion hebdomadaire est prévue le mercredi à l’hôtel des Bains, dans les locaux même de l’EMA. […]
C’est donc Verneau ou Olleris qui président. Y assistent généralement Henri Zeller représentant l’EMA et le groupe de la Blanchardière à Clermont-Ferrand, les commandants H. Masson et Bosc de l’EMA. Enfin, pour les services spéciaux : le lieutenant-colonel Delor, chef du SR qui de plus a gardé quelques relations au cabinet Bridoux et renseigne sur ses intentions, le commandant Laffont, « Verneuil », chef du TR, le commandant Bonnefous jusqu’à son départ pour Londres en février et le capitaine Mercier, agent de liaison infatigable. […] Le commandant Lejeune, émissaire du général Giraud, y assistera parfois au printemps 1943.
Plusieurs auteurs, comme le général Weygand, Pierre Nord, Michel Garder mentionnent une première réunion tenue à Clermont-Ferrand au domicile du capitaine Roger du SM 13 et considérée comme ayant un caractère constitutif. Les noms des participants varient suivant les uns et les autres, tous nomment le général Frère. Peut-être cette réunion déjà passée à la postérité a-t-elle été la première de celles tenues à Clermont-Ferrand ; en aucun cas elle n’eut de caractère constitutif. Il est aussi douteux que le général Frère y ait assisté, et pas seulement en raison de ses blessures. Trois généraux mentionnent avoir accompagné Verneau auprès du général Frère pour lui demander de prendre la tête du mouvement. Olleris ne précise pas la date, Henri Zeller dit en janvier, Revers précise dans les premiers jours de janvier. Nous pensons donc pouvoir situer début janvier la prise de commandement effective du général Frère. »
Extrait de L’ORA : la résistance de l’Armée : guerre 1939-1945, A de Dainville. (lire p. 134 et sq.). L’auteur dit en note : les renseignements qui suivent sont pour la plupart tirés du Rapport du Général Olleris (Service historique de l’Armée).
Comme ces informations sont apparemment un peu contradictoires avec celles que vous avez lus dans l’ouvrage de Pierre Nord, nous n’en pensons rien, sinon qu’il va vous falloir continuer votre petite enquête …
Pour vous y aider :
Une page web : Des officiers d’active passés à la Résistance
Un chapitre de colloque : La Résistance et les français : lutte armée et maquis, de Christian Bachelier, p. 117 à 129.
Les ouvrages:
La guerre secrète des services spéciaux français : 1935-1945, de Michel Garder.
Le Général Frère : un chef, un héros, un martyr, du Général Maxime Weygand.
Mes camarades sont morts,de Pierre Nord.
Des adresses auxquelles vous rendre ou vous adresser :
Le CHRD : Centre d’Histoire de la Résistance et de la déportation
Les Archives de l’Organisation de Résistance de l’Armée aux Archives départementales des Alpes de Haute-Provence qui possède les dossiers des états de service des résistants.
L' A.A.S.S.D.N., Amicale des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale
Le Service historique de la défense
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