Question d'origine :
bonjour, je souhaiterais savoir le pourcentage de calories absorbées par l'organisme au cours des repas. Sont elles toutes absorbées ou par exemple, lorsqu'on dit que l'index glycémique de tel aliment est de 50, est-ce-que cela veut dire que seulement la moitié de la teneur en glucides de l'aliment en question sera absorbée par l'organisme? de plus, est-ce-que les étiquetages nutritionnels sur les aliments tiennent compte du pourcentage de fibres dans le chiffre indiquant la teneur en glucides? est-ce vrai que seulement 40% des calories provenant des protéines sont utiles à l'organisme? qu'advient-il des 60% restant? c'est comme si on les avait pas mangés?
si vous avez un site traitant de ce sujet ou un livre ou tout autre document, je suis preneuse.
merci d'avance pour votre réponse
bonne journée
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 31/07/2006 à 14h11
Les besoins énergétiques d'un individu sont définis comme étant "la quantité d'énergie nécessaire pour compenser les dépenses et assurer une taille et une composition corporelle compatibles avec le maintien à long terme d'une bonne santé et d'une activité physique adaptée au contexte économique et social" (OMS, 1996).
La dépense énergétique peut être estimée sur 24 heures pour chaque individu. Elle est principalement composée des dépenses liées :
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Les apports conseillés en énergie sont calculés à partir de ces dépenses énergétiques de base auxquelles s'ajoutent les dépenses énergétiques liées à des situations physiologiques particulières : stockage de protéines et de lipides au cours de la période de croissance, développement du fœtus et du placenta au cours de la grossesse ou production de lait au cours de l'allaitement.
L'apport en énergie est le seul apport qui correspond exactement à la valeur du besoin défini pour des groupes d'individus (les apports conseillés correspondent en général à 130% du besoin moyen).
Chez l'adulte âgé de 20-40 ans et dans le cadre des activités habituelles pour la majorité de la population, les apports journaliers conseillés en énergie sont de 2200 kcal pour les femmes et de 2700 kcal pour les hommes.
Il est également possible, par une évaluation des différents postes de dépenses, d'estimer approximativement les besoins énergétiques individuels. Cette évaluation tient compte des caractéristiques anthropométriques (poids, taille) et de l'activité physique de chaque individu.
La contribution des macronutriments à l'apport énergétique total devrait être :
11-15% pour les protéines : 1 gramme de protéines fournit 4 kcalories (kcal)
50-55% pour les glucides : 1 gramme de glucides fournit 4 kcal
30-35% pour les lipides : 1 gramme de lipides fournit 9 kcal.
(extrait de Les apports conseillés en énergie, par l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments).
Calorie
Commune aux physiciens et aux nutritionnistes, c’est une unité de mesure de quantité d’énergie.
Une calorie correspond à la quantité de chaleur nécessaire pour augmenter d’un degré la température d’un gramme d’eau.
En nutrition le nombre de calories exprime la valeur énergétique d’une quantité déterminée d’un aliment (en général 100 g). On utilise le mot calorie dans le langage courant pour parler en réalité de KiloCalorie (1 Kcal = 1 000 calories). Dans le système international on utilise aussi comme unité d’énergie le Joule et le KiloJoule (1 Kcal = 4,185 Kilo Joules).
Les nutriments qui contiennent des calories sont les glucides (4 Kcal par gramme), les lipides (9 Kcal par gramme)et les protéines (4 Kcal par gramme). L’alcool est également énergétique (7 Kcal par gramme). Les vitamines et les oligo-éléments ne contiennent pas de calories. L’énergie utilisable par l’organisme dépend des caractéristiques des aliments et aussi de la façon dont ils sont digérés.
Les glucides viennent du mot grec "glukus" qui signifie "doux". Ils sont composés d'hydrogène, de carbone et d'oxygène d'où aussi leur nom d'hydrates de carbones. Ils constituent la première source d'énergie de l'organisme. Ils sont le carburant idéal de nos efforts.
On classe schématiquement les glucides en deux familles :
- les sucres simples : ils sont directement assimilables par l'organisme. Il sont hydrolysés par les enzymes salivaires et digestives. C'est le cas notamment des monosaccharides comme le glucose, le fructose et le galactose mais aussi des disaccharides.
- les sucres complexes (les polysaccharides) : Ils vont subir une hydrolyse plus poussée. C'est le cas de l'amidon et du glycogène, lequel est fabriqué par notre organisme (glycogénèse) et est stocké au niveau du foie et des muscles. C'est le sucre de réserve de l'homme.
Les glucides, indispensables au fonctionnement des muscles et du cerveau, constituent la source d'énergie la plus rapidement utilisable par l'organisme et sont impliqués dans l'anabolisme des protéines. Les glucides ont donc un rôle essentiellement énergétique. Apportés par l'alimentation, ils sont dégradés en glucose lequel va se répartir dans l'organisme. Une partie est stockée sous forme de glycogène dans le foie et les muscles ce qui servira de réserve.
Certains glucides ont un rôle dit de "constitution". Ils rentrent dans la composition de tissus fondamentaux de l'organisme : les cartilages, les acides nucléïques, le mucus, les substances antigéniques .
Nos besoins quotidiens en glucides sont de 4 grammes par Kg de poids et par jour. 1 gramme de glucide fournit 4 calories ou 17 Kjoules.
Dans un régime alimentaire équilibré, l'apport énergétique devrait comporter 50 % de glucides. Cela représente en moyenne de 220 à 250 g de glucides par jour, dont les deux tiers serviront aux besoins exclusifs du système nerveux qui est glucodépendant. Cette proportion de glucides dans l'alimentation permet de maintenir les réserves en glucides de l'organisme (glycogène hépatique et musculaire) à un niveau stable de 500 g.
(extrait de Les glucides.)
L'index glycémique, ou IG, d'un aliment permet de mesurer le pouvoir hyperglycémiant d'un aliment riche en glucides, c'est-à-dire sa capacité à faire monter plus ou moins rapidement le taux de sucre dans le sang, par rapport à un glucide de référence. Le glucose, le sucre le plus hyperglycémiant, sert de référence, son IG est de 100.
La valeur de l'IG est ainsi comprise entre 0 et 100. Un IG élevé, c'est à dire proche de 100, est donné à un glucide qui va passer rapidement dans le sang et donc provoquer une forte augmentation de la glycémie et inversement pour un IG bas.
Ce ne sont pas forcément les sucres à petits nombre de molécules (glucides simples) qui ont les IG les plus élevés. Ainsi, le riz et le pain blanc riches en amidon (glucides complexes), ont un IG élevé, ils sont rapidement assimilés par l’organisme. Au contraire le fructose des fruits (glucide simple), passe plus lentement dans le sang, il a un IG bas.
L'IG d'un aliment varie énormément en fonction de plusieurs facteurs : le raffinage de l'aliment, le type de sucre, la température de cuisson et la préparation, les individus, la composition du repas, la présence de lipides (graisses), de protéines…
Par exemple la purée de pommes de terre a un IG plus élevé que celui des pommes de terre à l’eau ; il en est de même des carottes cuites comparées aux carottes crues. L'IG du glucose va diminuer s’il est consommé en présence de lipides.
Quelques exemples d’index glycémiques :
• Glucose : 100%
• Carottes : 92%
• Pommes de terre : 80%
• Pain blanc : 69%
• Pâtes : 59%
• Saccharose : 59%
• Pomme : 39%
Extrait du Lexique du CERIN (Centre de Recherche et d'Information nutritionnelles).
Les protéines sont les matériaux servant à la synthèse (construction) des cellules musculaires. Elles sont composées d'azote et d'acides aminés qui sont reliés les uns aux autres et forment ainsi des chaînes.
Chaque protéine possède sa propre valeur biologique (plus la valeur biologique est élevée, mieux la protéine est absorbée, assimilée et plus elle est apte à synthétiser du tissus musculaire).
La valeur biologique d'une protéine est toujours comparée à celle de l'oeuf, qui est la protéine de référence dont la valeur biologique correspond à 100. La valeur biologique des protéines animales est supérieure à celle des protéines végétales.
Les protéines apportées par les aliments sont décomposées dans le tube digestif, elles permettent d'obtenir la libération d'acides aminés, qui une fois passés la barrière intestinale sont déversés dans le sang afin d'être utilisées pour remplir leur fonction.
La réglementation sur l’étiquetage nutritionnel est harmonisée au niveau européen par une directive de 1990 (90/496) transposée en droit français par deux décrets de 1993. L’étiquetage nutritionnel est facultatif. Il est obligatoire en cas d’allégation nutritionnelle ou santé et pour certains aliments comme les produits diététiques.
Les informations à donner sont obligatoirement à choisir entre les 2 groupes :
• Le groupe I : valeur énergétique, protéines, glucides, lipides.
• Le groupe II : valeur énergétique, protéines, glucides dont sucres, lipides dont acides gras saturés, fibres alimentaires, sodium.
En cas d’allégation, la quantité du nutriment concerné doit être indiquée. Par exemple, un produit avec une allégation «riche en fer» doit indiquer la teneur en fer.
En cas d’allégation sur les fibres, les sucres, les acides gras saturés ou le sodium, toutes les informations du groupe II doivent être mentionnées (exigence qui n’est pas toujours pertinente et devrait être modifiée).
L’étiquetage peut indiquer également les teneurs en nutriments suivants : amidon,
polyols, acides gras mono- et poly-insaturés, cholestérol, vitamines et minéraux (à condition qu’ils figurent sur la liste de la directive).
Pour pouvoir mentionner une vitamine ou un minéral, il est impératif que la teneur de l’aliment représente au moins 15% des AJR dans 100 g ou 100 ml.
(extrait de Alimentation Nutrition, par l'ANIA - Association Nationale des Industries Alimentaires).
- Nutrition humaine de Bernard Jacotot et Bernard Campillo.
- Diététique et nutrition de M. Apfelbaum, M. Romon et M. Dubus.
- Tables de composition des aliments de l'Institut Scientifique d'Hygiène Alimentaire.
- Apports nutritionnels conseillés pour la population française par l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments).
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