Question d'origine :
Pourriez-vous me renseigner sur Alfred de Vanderpol dont le nom a été donné
à la place qui est devant l'Egise Saint-Pierre de Vaise, quel est son
rapport avec Lyon et le 9eme en particulier.
Avec mes remerciements
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 03/08/2004 à 10h02
Nous avons plusieurs ouvrages dont Alfred Vanderpol est l'auteur.
Dans La Doctrine scolastique du droit de guerre l'éditeur présente une biographie de Vanderpol d'une vingtaine de pages écrite par Emile Chénon en trois parties : sa vie, ses ouvrages, son oeuvre.
En voici quelques extraits :
Alfred-Marie Vanderpol est né le 7 avril 1854, dans la ville de Tourcoing. Sa famille paternel était d'origine flamande ; sa famille maternelle d'origine alsacienne... Il entra au collège de Tourcoing, qui était dirigé par des prêtres séculiers, et il y fit toute ses études classiques... Vanderpol se tourna vers l'Ecole centrale des Arts et Manufactures, où il fut reçu dans les dix premiers en novembre 1873. Il en sortit en 1876 avec le diplôme d'ingénieur. Il fit alors, en 1876-1877, son année de service militaire à Versailles, comme engagé conditionnel dans le génie.
Il vint ensuite s'installer à Lyon, où il débuta dans le cabinet d'ingénieur civil de M. Lombard-Gérin. Il y fut chargé de la construction d'une des premières usines de tissage mécanique établies dans la région de Pont-de-Beauvoisin... Porté aussi par la tendance de son esprit vers les questions philosophiques et sociales, le jeune ingénieur s'était fait inscrire, dès le mois de novembre 1877, à la Faculté de droit de Lyon et passa brillamment l'examen de licence en 1880... Il fut, le 1er novembre 1880, nommé ingénieur de la voirie municipale de Lyon, en qualité d'adjoint à l'ingénieur en chef. Sans être attaché à aucun service particulier, il s'occupa plus spécialement de celui des ponts ; il resta à la voirie jusqu'à la fin de juillet 1884... En quittant la voirie de Lyon, Vanderpol était entré comme ingénieur dans la maison Brunt, dont une des spécialités était la fabrication des compteurs à gaz...
Aux occupations professionnelles, Vanderpol joignit les occupations scientifiques. Dès 1880, il se fit admettre dans la Société des sciences industrielles de Lyon, dont il devint en 1885 le secrétaire général. En 1883, il fut nommé membre titulaire de la Société d'agriculture, sciences, et arts utiles de Lyon, qui devait en 1894 fusionner avec la précédente, sous le nom de Société d'agriculture, sciences et industries de Lyon...
Aux occupations scientifiques, Vanderpol ajouta les occupations charitables. Catholique fervent, son concours était acquis à toutes les bonnes oeuvres... En 1890, un petit groupe d'hommes généreux eut l'idée d'entreprendre l'organisation, dans le Sud-Est de la France, du sauvetage des enfants moralement abandonnés, qu'une loi récente (1889) était venu faciliter. Il se produisit à cette occasion, à Lyon, un véritable mouvement d'"union sacrée" : des hommes séparés par leurs opinions politiques et leurs convictions religieuses acceptèrent de collaborer à cette oeuvre charitable. Vanderpol fut chargé de l'organisation et de la direction de l'asile temporaire... Il s'est aussi interessé à la diffusion des saints évangiles dans les pays de langue française. Il a secondé activement l'Association catholique lyonnaise formée dans ce but...
A partir de 1870, il commença a étudier de près la question de la paix et de la guerre qui le préoccupait. Vanderpol avait vraiment une âme d'apôtre. Son apostolat pacifique fut interrompu par la guerre sauvage déchaînée par l'Allemagne, guerre dont il ne devait pas voir la fin. Il répondit un des premiers à l’appel du maire de Lyon pour organiser la grande œuvre municipale de secours aux blessés. Il installa lui-même, dans un local que la société de sauvetage de l’enfance possédait à l’extrémité du faubourg de Vaise, l’hôpital no 31 bis, dont il fit "un asile délicieux pour les victimes de la guerre". Après le décès de son fils, le choc qu’il en ressentit et le surmenage qu’il continuait à s’imposer finirent par avoir raison de ses forces physiques. Le 17 juin 1915, son décès est enregistré à la mairie de Souzy-l’Argentière (Rhône), à quatre kilomètres de la maison de famille de la Bonnetière.
Les ouvrages et articles de revues qu'il laisse se divisent en deux catégories : ceux de l'ingénieur et ceux du "pacifiste" chrétien.
Dans l'ouvrage de Maurice Vanario : Rues de Lyon à travers les siècles nous apprenons que le nom de Vanderpol a été attribué à la place le 30 octobre 1955.
Et, dans Le Progrès du 22 octobre 1955 on peut lire un article de quelques lignes intitulé : "Une place de Vaise portera le nom de Alfred Vanderpol apôtre de la paix".
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