Bourreaux
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 05/07/2006 à 12h28
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Question d'origine :
Pourquoi,tout au long des siècles, certains bourreaux ont-ils été guérisseurs ?
Quelles maladies guérissaient-ils ?
Comment cette activité était-elle compatible avec la mauvaise réputation de leur profession et la répulsion qu'ils inspiraient ?
merci.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 06/07/2006 à 15h09
Dans une réponse à une question plus large portant sur l'histoire des bourreaux en France, nous avions abordé cette facette. Certes, le bourreau était honni par la société mais sa familiarité avec la mort et la douleur lui confère justement le pouvoir particulier de les vaincre :
Après la période de l'Antiquité (qui fait dire à l'auteur que le bourreau est certainement le plus vieux métier du monde), arrive le Moyen-Age et ses bourreaux spécialisés. "Une profusion de bourreaux exerce à ce moment là, note l'universitaire, car il y a une multitude de sièges de justice (on parle alors de justice seigneuriale). Tout un folklore prend son essor. Le bourreau fait peur, il habite la maison du pilori. Il ne faut pas le toucher, il est maudit. En même temps, l'idée qu'il touche la mort lui confère un pouvoir de guérir. En fait, nombre de bourreaux sont familiers de la souffrance, font commerce de remèdes contre la douleur, fournissent des drogues aux personnes soumises à la torture pour leur éviter d'avouer, se font rebouteux, chirurgiens, louent des échoppes dans la maison du pilori, vendent des billets pour le spectacle des exécutions." Bon an mal an, les bourreaux s'assurent ainsi un revenu confortable. Ils finissent par percevoir des droits fixes sur les denrées, des droits sur les dépouilles des condamnés qu'ils revendent ensuite. Leur traitement atteint quelque 16.000 livres au XVIIe, auxquels s'ajoutent le remboursement des fournitures...
source : Histoire des bourreaux et des exécutions, Professeur Jean Bastier, Conférence, Université Toulouse 1, 1999.
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