Question d'origine :
Louise de Savoie, mère de François Ier et de Marguerite d'Angoulême, est née à Pont d'Ain (Ain) et est décédée à Grez sur Loing (Seine et Marne).
Que sait-on des circonstances et des causes de sa mort, ainsi que de sa cérémonie funéraire, et enfin de son lieu de sépulture ? Sa tombe existe-t'elle encore ?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 23/05/2006 à 12h59
Louise de Savoie, mère de François 1er, atteinte à la fois de coliques hépatiques, de coliques néphrétiques et de goutte fuit Fontainebleau, où sévit la peste, en compagnie de sa fille Marguerite de Navarre. Elle succombe à ses divers maux lors d'une halte dans le village de Grez-en-Gâtinais. Elle sera ensevelie le 19 Octobre 1531 à la nécropole royale de Saint-Denis.
site personnel de Pascale Olivaux
Après l'avènement de François en 1515, Louise joue un rôle politique important. Deux fois régente (pendant les campagnes italiennes de 1515 et de 1522-1526, et donc lors de la captivité de François après la bataille de Pavie), elle négocie en 1529 le Traité de Cambrai («La Paix des Dames») avec Marguerite d'Autriche, sa belle-soeur, amie d'enfance et adversaire politique. Mais sa réputation est ternie par suite de son implication dans deux affaires controversées. D'une part, afin de faire valoir ses droits héréditaires à la succession de Suzanne de Bourbon, elle intente contre le connétable de Bourbon un procès qu'elle remporte, ce qui précipite peut-être la trahison de son rival. D'autre part, l'hostilité de Louise à l'égard du conseiller financier Semblançay contribue sans doute à la condamnation et à l'exécution de celui-ci.
En tant que mécène, Louise commande de nombreux manuscrits pour l'éducation de ses enfants, dont plusieurs comportent des dédicaces laudatoires. Le libraire parisien Anthoine Vérard lui offre imprimés et manuscrits pour répondre à son désir de «livres beaux et devotz». Conforme à sa devise Libris et liberis («pour des livres et pour des enfants»), Louise augmente de deux cents livres environ l'importante collection héritée de son mari qui, à l'avènement de son fils, est incorporée à la bibliothèque royale de Blois. Décédée le 22 septembre 1531, Louise est enterrée à Saint-Denis après des funérailles nationales ordonnées par son fils; son coeur et ses entrailles sont déposés à Notre-Dame de Paris.
Société internationale pour l’étude des femmes de l’Ancien Régime
Voici les quelques éléments que nous avons pu glaner sur la question.
La visite du site de site de l’office du tourisme 93 et de sa rubrique sur la basilique royale de Saint –Denis qui propose les plans des tombeaux, ne semble pas confirmer ces informations, ou du moins, on ne trouve pas trace à proprement parler du tombeau de Louise de Savoie. Il faudrait peut-être vous renseigner directement auprès de cet organisme.
Louise de Savoie, régente, ne figure pas dans les dictionnaires des reines de France. Les différents ouvrages que nous avons pu consulter évoquent surtout son action lors des périodes de régence et les conflits avec le connétable de Bourbon.
Il faudrait sans doute consulter sa biographie, écrite par Paule Henry-Bordeaux, que nous n’avons pas à la bibliothèque. Vous pouvez aller sur le site du SUDOC, système universitaire de documentation pour localiser cet ouvrage.
Voici d’autres références bibliographiques.
- Henry-Bordeaux. Paule. Louise de Savoie : Roi de France. Paris, Plon, 1954.
- Lecoq, Anne-Marie. François Ier imaginaire. Paris, Macula, 1987.
- Lefranc, Abel et Jacques Boulenger (éd). Comptes de Louise de Savoie et de Marguerite d'Angoulême. Paris, Honoré Champion, 1905.
- Matarasso, Pauline Maud. Queen's Mate: Three Women of Power in France on the Eve of the Renaissance. Aldershot, Ashgate, 2001.
- Mayer, Dorothy Moulton. The Great Regent : Louise of Savoy, 1476-1531. London, Wiedenfeld and Nicolson, 1966.
Un petit plus pour conclure : le premier tombeau poétique recensé serait celui dédié à Louise de Savoie en 1530. Il s’agit de recueil collectif réunissant des pièces funèbres de diverses formes poétiques comme le sonnet, l’épitaphe, l’ode, le distique, l’élégie…Souvent écrits en plusieurs langues, ces recueils étaient publiés pour célébrer la mémoire d’un défunt plus ou moins réputé…
Erudit
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter