Question d'origine :
bonjour,
j'effectue des recherches pour un de mes exposés portant sur le thème du declin de la grande-bretagne et comment les u.s.a sont devenus une puissance mondiale.
je m'adresse à vous pour que vous puissiez m'indiquez des liens utils sur le net .merci!
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 13/07/2004 à 13h38
La conférence de l’historien Bertrand Lemonnier à l’Université de Paris X- Nanterre (1997) vous donne les dates-clés du déclin progressif de la Grande-Bretagne dans le monde :
« La … problématique concerne le thème du déclin, déjà présent au XVIIIème siècle (la hantise du déclin), récurrent depuis le début du XXème siècle sinon la fin du XIXème siècle — par référence à la glorieuse période mid-victorienne —, et obsessionnel depuis la fin des années 1960. Le thème se décline à l'infini, non sans audacieuses comparaisons avec l'Empire romain ou l'Espagne du XVIIème siècle et prend toutes sortes de formes : déclin impérial depuis 1947 et l'indépendance des Indes, déclin international depuis la crise de Suez (1956) et les accords de Nassau (1962), déclin financier depuis la dévaluation de 1967, déclin des valeurs morales avec les premières années "permissives" (1967-1975) et les dérives sociales des années 70-80, déclin du consensus social avec Margaret Thatcher (accusée d'avoir brisé les solidarités de la classe ouvrière et favorisé l'individualisme au détriment de l'intérêt collectif), déclin industriel des régions du Nord par rapport à celles du Sud (The great divide), déclin de l'esprit d'entreprise, déclin de la culture britannique face à l'invasion de la culture américaine et aussi à la montée de la culture anglophone issue du Commonwealth. Comment donc penser les rapports entre la culture et cette idée de déclin ? Comment se manifeste-telle dans la production culturelle ? Les transformations accélérées depuis 1945 — sociales, technologiques, économiques, diplomatiques — jettent en effet le trouble dans un pays attaché à sa puissance passée et à des valeurs qui ont fondées cette puissance. Si le Royaume ne retrouvera jamais la place qui fut la sienne du XIXème siècle jusqu'au début du XXème siècle, c'est-à-dire la première, et si la crise de Suez marque incontestablement une date-clé, forme de rupture morale et politique, nous pensons que l'Angleterre a su affirmer dans de nombreux domaines une vitalité culturelle qui la place au premier plan des pays industrialisés occidentaux : vitalité dans les arts plastiques (sculpture, peinture, design), dans la musique (qu'elle soit savante ou populaire), dans la littérature (la poésie, le théâtre et le roman), dans l'écriture cinématographique et télévisuelle (excellence de la BBC des années 50 à 80). L'historien (marxiste, mais personne n'est parfait…) E.J Hobsbawm n'a pas tout à fait tort de parler pour les années d'après-guerre d'une "fièvre intellectuelle et culturelle" et ajoute que la récession de l'influence britannique dans le monde fut générale, "en dehors des réalisations culturelles et intellectuelles", ce qui n'est tout de même pas rien ! »
Sur le site de l'académie de Versailles vous trouverez en détail l’histoire du déclin économique britannique à la fin du 19e siècle.
Le site histgeo.free.fr propose quelques éléments sur la puissance américaine d’après l'historien Gérard Dorel
Sur le devenir de cette puissance et sur le parallèle entre l’Empire britannique des 19e et 20e siècles et l’actuel Empire américain vous pouvez lire l’analyse de Eric Hobsbawm dans le Monde diplomatique
Vous pouvez compléter votre recherche en utilisant les sites sélectionnés par la bibliothèque en choisissant « histoire générale » dans « sciences de l’homme »
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