Qui a inventé l'école ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 24/03/2006 à 12h40
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Question d'origine :
Est-ce vraiment Charlemagne qui a inventé l'école?
Car, je dois dire que je sais depuis longtemps que ce n'est pas lui, mais, je ne me suis jamais posé la question de qui etait-ce alors?
Donc, qui a inventé l'école?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/03/2006 à 19h01
Non, Charlemagne n'a pas inventé l'école (qui existait en Egypte ancienne) mais a contribué au principe de l'enseignement pour tous :
La chanson le dit sans hésitation : " Mais qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école ? C’est ce sacré Charlemagne ! " Ces quelques mots ont sans douté été appris par des milliers d’élèves, condamnés à demeurer prisonniers d’une salle de classe de longues heures. A coup sûr, la popularité de Charlemagne n’a pas toujours été au rendez-vous parmi les plus jeunes...
Pourtant, nulle croyance n’est peut-être aussi fausse que celle-ci. L’école n’est évidemment pas une invention du vieil empereur. Des dizaines de siècles auparavant, les scribes de l’Egypte antique s’appliquaient à transmettre aux garçons de l’aristocratie l’art des hiéroglyphes. Les Grecs, et particulièrement les célèbres philosophes, enseignaient déjà les principes de la géométrie au Lycée d’Athènes. Au début du Moyen-Age, la noblesse envoyait ses enfants étudier dans quelques monastères réputés. Charlemagne n’a donc rien découvert d’extraordinaire en matière d’éducation.
Alors pourquoi cette légende si solidement établie ? En fait, comme c’est souvent le cas pour de nombreuses croyances populaires, cette idée s’est construite sur un fond de vérité. Dans son beau palais d’Aix-La-Chapelle, Charlemagne a fait une large place aux intellectuels de l’époque, venus de tous les horizons de l’empire pour transmettre leur savoir. Dès le début de son règne, le souverain a fait aménager une petite école où les fils de l’aristocratie franque venaient régulièrement s’instruire au contact des moines. De nos jours, la chose ne manque pas de surprendre : au IXeme siècle, l’instruction était un privilège que l’on réservait à une élite restreinte. L’écrasante majorité des enfants des campagnes ne savait ni lire ni écrire : les études coûtaient bien trop cher.
Toute sa vie, Charlemagne a accordé une grande considération à l’instruction. Or, cet attachement au savoir intellectuel suscite d’autant plus l’étonnement si l’on songe que l’empereur n’a jamais su lire et écrire. Charlemagne était ce que l’on appelerait aujourd’hui un illétré. De cette ignorance, le plus puissant souverain d’Occident a toujours tiré une grande gêne. On raconte, qu’au cours de la journée, quand ses activités politiques lui laissaient un moment de répit, il s’entrainait à écrire quelques mots de latin sur une tablette de cire qu’il gardait toujours à portée de main. A la fin de sa vie, le monarque ne lisait que très difficilement et malgré tous ses efforts, il ne parvint jamais à maîtriser de manière satisfaisante la lecture et l’écriture. Souffrant sans doute des lacunes de son instruction, il a voulu donner aux fils de la noblesse franque la chance de déchiffrer eux-même un texte ou recopier quelques lignes sans éprouver de mal.
source : Collège Robert Doisneau.
Vous pouvez en complément consulter cet article sur l'histoire de l'école, sur le site de France 5 :
Avant que l'école n'existe, les enfants apprenaient en regardant leurs parents. Les garçons "marchaient" dans les traces de leur père - à la chasse, à la pêche... - et étaient initiés à l'art de la fabrication du javelot, de l'arc et des flèches...
Les filles s'associaient au travail des mères : cueillette, cuisine et entretien du lieu de vie.
Dans l'Egypte ancienne, l'éducation était différente suivant les classes sociales. Les jeunes garçons des classes sociales basses devaient suivre la carrière de leur père et les filles apprenaient à s'occuper du foyer, à chanter, à danser et à jouer des instruments de musique.
Les garçons des classes dirigeantes étaient éduqués par des professeurs particuliers dans les temples. Ils y apprenaient la lecture, l'écriture, les textes littéraires et les fables. Ils réécrivaient ces textes en guise d'exercice sur des tableaux en bois ou en pierre. Les Egyptiens d'alors accordaient une place très importante à l'éducation, qu'ils considéraient comme un privilège.
Les garçons des classes moyennes fréquentaient l'école pour devenir fonctionnaires ou hauts serviteurs de l'Etat. Dans le cartable de l'écolier égyptien, il y avait du papyrus, sur lequel l'écolier écrivait et qu'il ne fallait pas gaspiller, car il était précieux.
Pour s'exercer, il utilisait des tessons de poterie ou des tablettes de bois recouvertes de plâtre en guise de brouillon. L'encre noire était un mélange de gomme végétale et de noir de fourneau ou de lie de vin calcinée.
(...)
A la fin du VIIIe siècle, Charlemagne n'invente pas l'école (qui existait bien avant lui) mais donne des ordres pour que les prêtres et les moines instruisent les jeunes garçons de son empire. Son ordre ne fut pas toujours suivi mais l'impulsion d'une école pour "tous" était née.
(...)
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