Origine du prospect*
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 02/07/2004 à 07h27
342 vues
Question d'origine :
Le prospect est la distance minimale autorisée par les réglements de voirie entre les bâtiments, calculée pour un éclairement naturel satisfaisant.
Quelle en est l'origine historique ?
Merci d'avance
PG
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 03/07/2004 à 09h38
Prospect : (du latin prospectus : perspective)
1 /Distance minimale autorisée par les règlements de voirie entre les bâtiments, calculée pour un éclairement naturel satisfaisant
2 / Client potentiel d’une entreprise
Le Code de l’urbanisme habilite le pouvoir réglementaire à fixer par décrets en Conseil d’Etat les règles établissant les grandes directives encadrant l’utilisation de l’espace en poursuivant une finalité d’urbanisme.
Dans les communes non dotées d’un plan d’occupation des sols, ces règles sont opposables à toutes les demandes d’utilisation du sol.
Elles donnent des dispositions impératives pour déterminer la hauteur d’une construction par rapport à son éloignement d’une voie, ou par rapport aux constructions avoisinantes. Elles fixant des conditions minimales de vue et d’ensoleillement pour permettre de garantir aux occupants de ces constructions de bonnes conditions de vie et ‘hygiène.
La règle de base est donnée par l’équation L=H. Autrement dit, une construction bordant une voie doit être implantée par rapport à cette voie à une distance au moins égale, ou supérieure, à la hauteur de cette construction.
L’autre règle, donnée par l’équation L=H/2 réglemente la distance séparant deux constructions implantées de part et d’autre d’une limite parcellaire au moins égale à la moitié de sa hauteur. Cette distance ne peut pas être inférieure à trois mètres.
source : L’encyclopédie du bâtiment (vol. 1b)
Le rapport entre la largeur des voies et la hauteur des constructions à Paris entre 1784 et 1902 repose, au plan réglementaire, sur très peu de textes. Trois dates sont à retenir dans l'histoire des règlements : 1784, 1859 et 1884.
On constate une grande unité de doctrine dans l'énoncé et l'application sur plus d'un siècle de ces règlements. Ils se moduleront progressivement à l'élargissement des voies tout en préservant une unité d'échelle des rues de Paris. C'est ainsi que la réglementation relative aux alignements, aux hauteurs, aux trottoirs, aux matériaux de façade, aux saillies définit dès la fin du XVIIIe siècle les conditions d'une homogénéité du nouveau paysage urbain. Celui-ci s'exprimera dans un académisme éclectique et dans ses diverses variations stylistiques sous la restauration, le Second Empire et la IIIe République.
Jusqu'en 1784 la largeur des rues de Paris n'était fixée par aucun texte général. Le traité de police distinguait trois sortes de rues : les grandes rues de 7 à 10 toises (19 m 50), les moyennes de 3 à 5 toises dites "rues de communication et distribution", les petites considérées comme "dégagement pour raccourcir les chemins". Les plus étroites peuvent avoir 9 ou 6 pieds de large (1 m 95)...
La déclaration royale du 10 avril 1783 est le premier texte d'importance à aborder, au-delà du strict problème de l'alignement, la question de la largeur des rues et celle du prospect des immeubles. La hauteur des maisons sera désormais établie en fonction de la largeur des rues... L'hygiène de la cité est au coeur du débat.
Rambuteau a peu investi dans les questions de voirie pendant les 18 années où il a été préfet de la Seine (1833-1848)... Pour les rues supérieures à 9 m 75 de large (30 pieds), la hauteur à l'entablement du toit est fixée à 17 m 45 (54 pieds), pour celles comprises entre 9 m 75 et 7 m 80 (voies intermédiaires) la hauteur est fixée à 14 m 62 et enfin pour celles inférieures à 7 m 80 la hauteur est limitée à 11 m 70...
Vingt-cinq ans plus tard, le décret du 23 juillet 1884 s'efforcera de préciser les dispositions visant à assurer une meilleure hygiène à l'habitat ... La hauteur des constructions sur rue, quelle que soit leur situation, soit en bordure de voie publique, soit de voie privée est déterminée d'après la largeur de ces voies. Elle peut atteindre 12 m, 15 m, 18 m ou 20 m... Les combles sont enveloppés dans un "gabarit" défini par un arc de cercle, dont le rayon est fixé en fonction de la largeur de la voie. Ceci permet pour les voies de plus de 20 m un étage plein supplémentaire au dessus de la partie droite de la façade. Sept étages au dessus du rez-de-chaussée sont tolérés. La hauteur des rez-de-chaussée doit être au minimum de 2 m 80...
Tous les éléments de la "composition urbaine" se déclinent à partir de l'espace public... Celui-ci apparaît comme l'élément d'intégration et d'unification du territoire de la ville.
source : Urbanisme.equipement.gouv
D'autre informations sur Les Archives de Lyon (Plan, réglementation et planification urbaine : essai de chronologie )
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter