Napoléon I
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/02/2006 à 23h08
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Question d'origine :
Bonjour, les amis
Je recours une fois de plus à vous pour éclaircir un doute très fort que j'ai.
Voilà le sujet :
Après la Révolution Française, la République a été installée chez les Français.
Mais Napoleone di Buonaparte - ou Napoléon Bonaparte - a pris lui-même le pouvoir en mains (il s'est couronné lui-même) et est devenu, d'un jour à l'autre, empereur des Français.
Quelle est l'explication raisonnable pour cet étrange evènement de l'histoire de la France? Pourquoi les Français ont-ils accepté de reprendre le régime politique qu'ils avaient si fortement et si tragiquement combattu pendant la Révolution?
Merci d'avance pour l'attention que vous pourrez donner à ma question.
Etoile Blanche
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/02/2006 à 15h05
Petit retour en arrière...
Tout a commencé le 5 mai 1789. Les représentants de tous les Français se réunissent à la demande du roi pour trouver des solutions à la crise financière que traverse la France. Deux mois après, le 14 juillet, les Parisiens prennent la Bastille. C'est le début de la Révolution.
Au cours de l'été 1789, elle prend une dimension nouvelle avec l'abolition des privilèges et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
1790-91 : la France se transforme. L'Assemblée constituante prépare une Constitution mais Louis XVI résiste. La monarchie affaiblie et contestée va laissée la place à un régime nouveau pour la France : la République. Avec l'exécution de Louis XVI, la Révolution se durcit. A tel piont qu'elle entre dans une période noire et violente : la Terreur.
En effet, une des conséquences de l'exécution de Louis XVI est la coalition que forme l'Angleterre, la Russie, l'Autriche, la Prusse, etc... qui envahissent la France. Les Montagnards décident de mettre la terreur à l'ordre du jour pour sauver la révolution. Tous les "ennemis de la liberté" sont mis en prison et traduits devant un tribunal révolutionnaire. Beaucoup sont guillotinés. En quelques mois, 2600 personnes sont exécutés à Paris. En province, la répression fait près de 40 000 victimes. Le gouvernement de la France est assuré par un Comité de salut public, d'abord dirigé par Danton, puis par Robespierre. Celui-ci va trop loin. Il fait exécuter tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. Le peuple demande la fin de la Terreur, Robespierre refuse de l'entendre et est renversé par un coup d'état, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) et exécuté le 29 avec ses amis. C'est la fin de la Terreur.
Après la chute de Robespierre, les députés de la Convention cherchent à ramener le calme. Appelés les Thermidoriens (à cause du coup d'Etat du 9 thermidor), ce sont des bourgeois conservateurs qui souhaitent rétablir l'ordre dans le pays. Ils libèrent les suspects encore emprisonnés et suppriment le tribunal révolutionnaire (mai 1795). Mais ils se heurtent à deux oppositions : celle des députés jacobins,
qui veulent poursuivre la révolution, et celle des royalistes, partisans du rétablissement de la monarchie.
Des émeutes ne tardent pas à éclater à Paris. Le 1er avril 1795, des sans-culottes manifestent jusqu'aux Tuileries. Ils réclament du pain et le rétablissement de la Constitution de 1793. La nuit suivante, 10 000 d'entre eux sont arrêtés. Dans le sud de la France, des royalistes s'en prennent aux révolutionnaires. On parle de « Terreur blanche ». Elle menace Paris mais elle est réprimée par un jeune général, Napoléon Bonaparte.
Le 26 octobre 1795, la Convention cède sa place à un nouveau régime, le Directoire. Cinq directeurs sont aux commandes. Ils sont élus par deux assemblées.
Des révolutionnaires emmenés par Babeuf tentent de déclencher des émeutes pour faire chuter le Directoire, mais ils échouent et sont guillotinés.
Aidé par un des membres du Directoire, Emmanuel Joseph Sieyès, et par son frère Lucien, le général Bonaparte prend le pouvoir par la force le 9 novembre 1799. Ce coup de force est plus connu sous le nom de coup d'État du 18 brumaire. Ce jour-là, les deux Conseils sont exceptionnellement réunis à Saint-Cloud, près de Paris. Sieyès les a convaincus qu'ils y seraient à l'abri d'un complot qui se trame (ce qui est faux). L'idée est de neutraliser les conseillers. Dans le même temps, Bonaparte est nommé commandant des troupes à Paris. Les députés protestent. Ils sont dispersés par la force.
Dès le lendemain (le 19 brumaire), le Directoire est remplacé par trois consuls nommés pour rédiger une nouvelle Constitution. Il s'agit de Bonaparte, de Sieyès et de Ducos.
Mais Bonaparte n'en reste pas là. Il brandit deux menaces : le retour de la monarchie et le danger de la guerre. Le 25 mars 1802, il signe la paix d'Amiens
avec l'Angleterre.
En 1804, au lendemain d'un complot royaliste, un nouveau vote des électeurs proclame Bonaparte empereur des Français. Le 2 décembre 1804, il est sacré à Paris. C'est le premier Empire.En 1815, la défaite de Napoléon à Waterloo face aux armées européennes provoquera la chute de l'Empire et le retour de la monarchie (avec Louis XVIII, le frère de Louis XVI). Il faudra attendre l'année 1848 pour que la France vive à nouveau en république.
Source : La Révolution française
Nous espérons que cet extrait répondra à vos interrogations, mais si vous désirez approfondir la question, vous pouvez consultez :
- Napoléon est-il le continuateur ou le fossoyeur de la Révolution ?
- Memo / la Révolution française et memo / Napoléon
- Hérodote / Révolution française et Hérodote / Napoléon
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