Le métier de droguiste*
Le 28/06/2004 à 16h09
424 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterais établir (à la BML) une bibliographie concernant l'histoire du métier de droguiste au cours des siècles, plus spécialement sur la ville de Lyon (statuts; règlements; séparation entre épiciers, apothicaires, droguistes; liens avec les teinturiers; ...).
Sur le moteur de recherche de la BML, les mots "droguiste" et "drogueries" ne donnent rien, alors qu'il y a des Arrêts du Conseil d'Etat les concernant. Pourriez-vous au moins me faire connaître les mots-clés les plus pertinents.
Avec mes remerciements.
gle2004
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 29/06/2004 à 08h59
Droguiste : f.m. nom que l’on donne à ceux d’entre les épiciers qui vendent des drogues propres pour la pharmacie, la teinture & les Arts.
Encyclopédie ou dictionnaire des sciences, des arts et des métiers Diderot et d’Alembert
D’une manière générale, au 18e siècle, on regroupe sous le vocable de drogues « celles des substances des trois règnes de la nature qui sont employées pour les usages de la médecine et des arts et qui nous viennent pour la plupart des pays étrangers […]. Tandis que sous le nom d’épices on comprend « toutes les substances végétales étrangères qui ont une saveur ou une odeur propres à les rendre d’un usage utile ou agréable »
Ce sont d’abord les épiciers pour les épices et les apothicaires pour les drogues médicinales qui vendent les drogues avant que Charles VIII ne les regroupent dans un corps d’épiciers apothicaires en 1484.
Un arrétê de 1742 scinde en deux métiers distincts la corporation des épiciers. On distingue désormais les épiciers droguistes, spécialisés dans la vente des drogues qui ne sont ni médicinales ni alimentaires , c’est à dire essentiellement les drogues industrielles, parmi lesquelles se comptent les pigments et les teintures. Au 19e siècle, on appellera aussi les droguistes « marchands de couleurs ». A cette époque en effet, les peintres ont cessé de préparer eux-mêmes leurs peintures , les droguistes prennent alors le relais […]. A coté des épiciers droguistes, on trouve désormais des épiciers grossiers spécialisés dans la vente en gros des produits alimentaires les plus variés. […]
Les teinturiers n'appartiennent pas quant à eux, à ce monde privilégié des marchands, mais aux corporations plus besogneuses des simples artisans.
Des teintes et des couleurs
Ce dossier du Musée des arts et traditions populaires vous apprendra beaucoup d’autres choses sur l’évolution des métiers de droguiste et teinturier, leurs différences et leurs spécialités, vous donnant aussi une petite bibliographie sur l’histoire des métiers.
Pour une recherche dans le catalogue, vous pouvez trouvez des documents intéressants en tapant droguerie! et droguiste! en auteur/titre/sujet (le ! vous permet d’avoir le mot au singulier ou au pluriel). Vous trouvez par exemple les arrêts du Conseil d’Etat que vous recherchez.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 03/07/2004 à 07h13
Vous pouvez également consulter l'ouvrage de John Grand-Carteret L'enseigne à Lyon dans lequel un chapitre intitulé "La pharmacie et la droguerie à Lyon" (p. 243-257) rend compte du métier de droguiste, avec des illustrations des enseignes qui s'y rapportaient.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter