Bonté divine!
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 18/01/2006 à 16h11
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Question d'origine :
Bonjour cher guichet,
Pourquoi lors d'une situation fort désagréable nous employons l'expression " bonté divine"? du même ordre pourquoi utilise t'on l'expression " étouffe chrétien" pour décrire un aliment un peu lourd?
merci pour ta réponse petit guichet, et bon courage
à bientôt
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/01/2006 à 16h48
Nous manquons rarement de courage, mais quelquefois de sources
Bonté divine s'inscrit dans la lignée des jurons "sacrilège", comme Bon Dieu, Nom de Dieu, etc. Voici quelques exemples littéraires trouvés dans le TLFI :
En interj. (le plus souvent avec la valeur d'un juron fam.). Bonté divine! levant les bras au ciel de désespoir. Bonté divine! (HUGO, Ruy Blas, 1838, V, 2, p. 448) [ou p. ell.] Bonté! Ils lâchent pied partout, bonté! (CLAUDEL, La Ville, 1re version, 1893, II, p. 359); ... qui lui céda ensuite une vache : " trente pistoles, bonté! (COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, p. 34); bonté du ciel! ô bonté du ciel! (MICHAUD, Le Printemps d'un proscrit, 1803, p. 77); bonté de Dieu! Elle vous échappera, camarade! Bonté de dieu! Elle est rusée comme une couleuvre. (BERNANOS, Une Nuit, 1928, p. 23); Dieu de bonté! un soldat de cette même province, qui étoit de garde, l' ayant reconnue, s' écria : -" dieu de bonté! Dieu de miséricorde! C' est ma femme! " (CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 3, 1801, p. 96).
Voici la définition des jurons proposées par Jacques Réda dans le Dictionnaire des jurons de Pierre Enckell :
Cousin des insultes, les jurons ont une faculté d'adaptation supérieure. On utilise les mêmes dans des cas tout à fait différents. En inventer n'est pas facile...
Nous ne disposons pas de cet ouvrage mais allons l'acquérir, ce qui nous permettra peut-être de compléter cette réponse.
La locution "étouffe-chrétien" désigne familièrement un aliment qui étouffe, farineux, très épais. Il semble qu'il s'agisse d'une expression récente, on la trouve dans Les grandes vacances de Francis Ambrière, 1946, cité par le TLFI et le Petit Robert de la langue française, sans autre explication sur l'orgine de cette expression... Il semble cependant que ce soit une variante de "étouffe-coquin", plus ancienne.
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