Ecole des chartes
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 03/01/2006 à 18h15
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Question d'origine :
Réalisant un travail sur les femmes en France au XIXe siècle, j'aimerais savoir à quelle date l'école des Chartes a accueilli la première élève fille...
Merci!
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/01/2006 à 14h17
Nous avons posé la question à l'Ecole nationale des Chartes et vous ferons parvenir la réponse dès que nous l'aurons.
À sa création elle fut hébergée dans les locaux de la bibliothèque royale. Elle déménagea en 1862 à l'hôtel de Breteuil. Elle occupe actuellement des locaux dans la Sorbonne à Paris.
Sa vocation est de donner une formation généraliste dans le domaine large de l'héritage culturel (alias patrimoine). La compétence spécifique de ses anciens élèves est leur capacité à mobiliser des savoirs très variés, distribués au contraire de manière fragmentée et segmentée dans les cursus universitaires. La formation de l'École des Chartes permet de réagir avec un minimum de compétence aussi bien devant une église romane que devant une charte du XIIe siècle, devant un tesson, devant une lettre d'un intendant de Louis XIV ou devant un film de Patrice Chéreau...
A pour les « classiques » dont le programme comporte de l'histoire médiévale et moderne et du latin
B pour les « modernes » dont le programme comporte de l'histoire moderne et contemporaine et des langues vivantes.
Ce concours est préparé dans classes préparatoires particulières (appelées « hypochartes » et « chartes »), (3 lycées proposent cette préparation, Henri-IV à Paris, Pierre de Fermat à Toulouse, Fustel de Coulanges à Strasbourg) pour la section A et dans des classes de lettres supérieures et de première supérieure (« hypokhâgnes » et « khâgnes ») pour la section B. Le nombre de places aux concours est très limité (environ 25 par an pour le total des deux concours), bien inférieur au nombre de postes vacants dans les établissements publics d'archives.
Ils bénéficient du statut d'élèves fonctionnaires stagiaires et, à ce titre, sont rémunérés. Leur scolarité dure trois ans, à l'issue desquels ils doivent rédiger une thèse d'établissement. L'École des Chartes délivre le diplôme d'archiviste-paléographe. Ce titre donne accès à des emplois réservés aux titulaires (possibilité d'accéder, sur concours, à l'ENSSIB École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques ou à l'Institut National du Patrimoine). Après leur scolarité dans ces écoles dites d'application, ils/elles deviennent conservateurs du patrimoine ou conservateurs des bibliothèques. D'autres s'orientent vers la recherche ou l'enseignement.
Cette école, longtemps critiquée (à tort ou à raison) pour son conservatisme, est entrée dans une période de mutation, depuis l'arrivée d'Yves-Marie Bercé puis celle d'Anita Guerreau-Jalabert (directrice depuis 2002). Une formation solide aux nouvelles technologies appliquées à l'étude et à la conservation de l'héritage culturel, d'une part, des relations beaucoup plus étroites et structurées avec les institutions analogues dans les autres pays européens, d'autre part, sont les deux axes principaux du développement actuel.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 07/01/2006 à 17h30
La revue Bibliothèque de l’Ecole des chartes , tome LXVII, année 1906 indique, page 569 :
« Ont été nommée élèves de 1ere année à l’Ecole des chartes par arrêté ministériel du 9 novembre 1906, dans l’ordre de mérite suivant : […]
ACLOCQUE (Léopoldine-Marcelle-Genevière), née à Lyon (Rhône), le 5 mai 1884. »
Elle a soutenu sa thèse d’Ecole des chartes en 1910 sur le sujet "Etudes sur le commerce et l'industrie à Chartes, depuis le XIe siècle jusqu'à la fin du ministère de Colbert".
Geneviève Aclocque épousa un autre chartiste, Joseph de Croy (1871-1958). Elle est morte le 28 août 1967 (cf. Bibliothèque de l’Ecole des chartes, tome CXXV, année 1967 indique, page 543.
Vous trouverez une courte notice sur les femmes chartistes sur un site allemand Hilfswissenschaften.
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