Question d'origine :
Depuis plus d'1 an j'ai toujours mal au ventre.....et après plusieurs hostitalisation et des examens des plus pousés voila qu'on me sort que tout est du au stress.
Pourtant je suis bien dans ma peau et dans la vie de tous les jours....
Se peut-il que l'on puisse ne pas le ressentir ??
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 06/01/2006 à 13h53
Le guichet du savoir n'a pas pour rôle de fournir un diagnostic ou une consultation médicale et nous vous conseillons si vous ne l'avez pas déjà fait de vous adresser à un gastro-entérologue.
Voici quelques informations relatives à la
Les troubles fonctionnels intestinaux touchent 10 à 20 % de la population, et les femmes semblent plus souvent affectées (deux femmes pour un homme). Ils débutent entre 20 et 30 ans, mais le diagnostic est souvent posé plus tard.
Les troubles fonctionnels intestinaux peuvent s'exprimer par
Des douleurs abdominales diffuses ou localisées (contraction, spasme, brûlure, etc.) ;
Des ballonnements (le soir ou après le repas),
Des altérations du transit intestinal, comme des épisodes de constipation, de diarrhée, parfois une alternance de diarrhées et de constipation.
Ce syndrome n'a pas de cause organique, c'est-à-dire qui résulterait de l'anomalie d'un organe. La colopathie serait plutôt due à un trouble de la sensibilité et de la motricité du colon ou encore au stress.
On évoque le diagnostic de troubles fonctionnels intestinaux lorsque les symptômes (douleurs abdominales, ballonnements, altérations du transit) s'éternisent, au-delà de 12 semaines, sans que l'état général soit altéré ; on l'écarte aussitôt en cas d'émission de sang, glaire ou pus par les selles.
Les examens complémentaires n'ont d'intérêt que pour exclure une maladie organique. Une coloscopie de précaution est prescrite plus volontiers lorsque les symptômes sont récents et le patient plus âgé. Il est inutile de répéter les explorations si les signes sont pérennes, sans modification de leurs caractères.
Déclenchées par des facteurs encore mal déterminés, infectieux, alimentaires, psychologiques (le stress exacerbant les symptômes), etc., ces troubles évoluent par poussées, sur plusieurs semaines ou mois. La colopathie n'est pas une maladie grave, mais gênante, parfois très gênante, qui entame la qualité de vie. Aussi, il est important de trouver avec votre médecin le traitement qui permettra de soulager au mieux vos symptômes.
A défaut de pouvoir supprimer la cause, le traitement a pour but de soulager les symptômes et de rétablir une bonne motricité intestinale. Il comporte des règles hygiéno-diététiques et un traitement médicamenteux.
Concernant l'alimentation, en l'absence de preuve scientifique de la nocivité de tel ou tel aliment, les experts prônent tolérance et bon sens. Attention, sachez que les fibres végétales et les sucres non absorbés par l'intestin peuvent accroître les douleurs et le ballonnement.
Côté médicament, les traitements s'attachent à diminuer les symptômes très handicapants. Parmi eux, on retiendra les antispasmodiques qui soulagent les douleurs coliques et les ballonnements.
Source : Dossier sur la colopathie fonctionnelle
Les maladies ou symptômes d'origine psychique (angoisse, stress, détresse morale, surmenage...) sont appelées
Quelles sont les causes ?
Problème psychique (angoisse, anxiété, surmenage, dépression). Le stress modifie l’équilibre nerveux, immunitaire et hormonal de l’organisme, ce qui peut provoquer ou favoriser un grand nombre de pathologies.Certaines hormones sécrétées par la glande hypophyse, située à la base du cerveau, seraient susceptibles d’accroître ou d’inhiber la capacité des cellules immunitaires à lutter contre la maladie.
Les catécholamines (notamment l’adrénaline ou hormone du stress), synthétisées par les glandes surrénales, ont pour rôle de préparer l’organisme à l’action.
Par ailleurs, les catécholamines participent à l’augmentation des facteurs de risques cardiaques qui accroît le risque d’infarctus du myocarde et d’hypertension artérielle.
Chez d’autres sujets, le stress déclenche des réactions de l’appareil digestif : la personne est alors plus sujette au risque d’ulcère de l’estomac ou de colite spasmodique.
Conseils pratiques
Apprendre à gérer son stress par diverses méthodes, que l’on peut associer :
- Développer les loisirs. Il est important que la vie ne soit pas uniquement centrée sur le travail. Avoir à côté une activité complémentaire (bricolage, lecture, photographie...) permet de changer de centre d'intérêt.
- Faire des exercices de relaxation (stretching, yoga, sauna) ou se ménager des moments de détente dans la journée.
- Pratiquer un sport ou une activité physique régulière. Le sport permet d’atténuer les effets du stress.
- Avoir une alimentation équilibrée . Attention au café, au tabac et à l'alcool : ils peuvent agir comme des calmants dans des situations stressantes, mais pris en excès, ils ne font alors que renforcer l'angoisse.
- Bien dormir. Le sommeil profond en début de nuit permet de récupérer de la fatigue physique. Le sommeil paradoxal permet à l’inconscient de faire le point et de digérer les événements de la journée.
Les motifs de consultation sont multiples car les facteurs psychiques peuvent agir sur de nombreux organes, à divers degrés :
La liste des pathologies possibles liées au stress est longue, car pratiquement tous les organes peuvent être touchés par des déséquilibres nerveux, immunitaires, hormonaux engendrés par un problème psychique qui perdure.
Source : Maladies psychosomatiques, e-sante.fr
Pour aller plus loin :
- Quand le corps prend la relève : stress, traumatismes et maladies somatiques
- Le symptôme psychosomatique : un langage du corps à décoder / André Calza, Maurice Constant
- L'Illusion psychosomatique / Robert Dantzer
- Tout est psychosomatique : même pas vrai ! / Vincent Jadoulle
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