Question d'origine :
bonjour,
le métro à Lyon a été construit dans les années 1970, à cette époque quel schéma d'aménagement prévoyait-on ?
est-ce que celui-ci allait comporter 4 lignes comme aujourd'hui ?
y avait-il de la place pour la réalisation des tramways ?
je vous remercie de votre réponse et de votre orientation dans mes recherches.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 27/12/2005 à 17h11
La Société d’Economie mixte du Métro de l’Agglomération Lyonnaise (SEMALY), présidée par Louis Pradel, maire de Lyon, chargée d’étudier un plan de transports en commun, est créée en 1968. Elle présente en 1969 un avant projet qui concerne deux lignes :
La ligne A de Perrache à Bonnevay (8,1 km et 13 stations), la ligne B de Charpennes à la Part-Dieu (1,4 km et 3 stations), vitesse commerciale entre 25 et 30 km/h, avec un intervalle de 2 mn30 à 6 mn entre 2 trains successifs.
Mais sont déjà à l’étude :
- le prolongement de la ligne B depuis la Part-Dieu jusqu’à Oullins
- le prolongement de la ligne A de Perrache à la Mulatière, avec une liaison directe La Mulatière-Gerland
- le prolongement de la ligne C avec transformation du funiculaire en métro à crémaillère (Hôtel de Ville-Boulevard de la Croix-Rousse) jusqu’à Caluire
- la création de la ligne D, des Minguettes à Venissieux à Gare de Vaise.
L’extension du métro vers Décines et vers Vénissieux, en desservant les hôpitaux, est officialisée le 18 avril 1974. Dans un interview au journal Le Progrès du 24 août 1974 René Waldmann, directeur de la SEMALY, décrit les trois étapes prévues pour réaliser le réseau de transport de l’an 2000… :
Première étape (1973-1977), réalisation d’une première tranche du réseau (11 km) ; liaison par chemin de fer à crémaillère-métro, de la Comédie à la Croix-Rousse ; restructuration du réseau urbain d’autobus…
Deuxième étape (1978-1986) : … prolongement de la ligne au-delà de la station Perrache et jusqu’à la hauteur de l’église Sainte-Blandine, sur le cours Charlemagne ; prolongement de la ligne au départ de la Part-Dieu jusqu’à la ZUP des Minguettes ; prolongement du métro-crémaillère au-delà de la station Croix-Rousse, jusqu’à la rue Hénon et enfin, le prolongement de la ligne au-delà de la station Bonnevay jusqu’à Meyzieu, via Decines.
Troisième étape (1985-1990) : achèvement de la boucle de desserte du centre par une liaison Perrache-Gerland ; réalisation de la seconde ligne entre Bron et La Duchère ; prolongement du métro-crémaillère vers Sathonay et Rillieux. Parallèlement, on procédera à l’aménagement des liaisons SNCF vers l’ouest (ligne de Saint-Paul) et vers le sud (ligne de la rive droite Oullins-Givors), en correspondance avec la station Sainte-Blandine de la première ligne.
René Waldmann estime alors que le métro est la seule solution car compte tenu des caractéristiques du tissu urbain lyonnais (densité du bâti immobilier et étroitesse des rues), le seul site propre possible pour un réseau de transport en commun reste le sous-sol.
Les travaux commencent officiellement le 1er mai 1973. Le « premier métro de Lyon » roule (gratuitement) du 8 décembre 1974 à la Saint-Sylvestre, de la station Croix-Paquet à la Croix-Rousse. Le métro de Lyon est inauguré le 28 avril 1978 par Valéry Giscard d’Estaing, après un suspense insoutenable : le préavis de grève des conducteurs du métro, en conflit avec la direction des Transports en Commun Lyonnais, sera retiré au dernier moment.
L’Assocation Lyon-Métro, fondée au début des années soixante, dont le président P. Scherrer avait complètement soutenu dès 1963 la solution « tout métro », se prononce en 1975 (article paru dans le journal Le Progrès du 5 novembre 1975) pour une solution mixte métro/tramway . Les travaux ont pris du retard et l’ambition d’un réseau de métro au maillage serré de type parisien ne semble plus réalisable. Au contraire, les grandes villes réservent désormais ce type d’infrastructure aux lignes à grand débit, étant donné le coût très important des travaux en tunnel. Le problème est que les caractéristiques du métro lyonnais le condamnent à fonctionner en tunnel ou en viaduc. D’où le souhait de l’Association que les autorités locales responsables des transports publics… demandent d’urgence au secrétaire d’Etat aux Transports l’inscription de Lyon comme ville candidate à un réseau de tramways modernes, qui pourrait avec le métro, placer notre ville au niveau des cités européennes exemplaires en matière de transports urbains comme Francfort ou Munich.
Nous vous invitons à venir poursuivre vos recherche à la bibliothèque de la Part-Dieu, Espace Lyon et Rhône-Alpes au 4e étage. Sur le sujet du métro de Lyon, nous disposons de recueils d’articles de presse, sous forme papier, de 1970 à 1992, puis d’une base d’articles numérisée de 1993 à 2005, ainsi que d’un abonnement au journal Le Progrès, en texte intégral (base Europresse), depuis 1997. Plusieurs ouvrages traitent du métro lyonnais, dont :
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