Microfilm
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 14/12/2005 à 21h12
457 vues
Question d'origine :
Bonjour
qu'est-ce qu'un microfilm? Comment c'est? Comment ça marche? A quoi ça sert
(j'ai vu des allusions sur votre site, à propos de "manuscrits retranscrits sur microfilms" et je me demande ce ue cela veut dire)
(on en entend souvent parler aussi dans les films, mais dans ma naïveté insouciante j'ai toujours cru que c'était des toutes petites cassettes, ou des bobines qui contenaient comme les bobines normales, des films... c'est ça? )
Merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 16/12/2005 à 13h15
C'est une technique de reproduction très proche de la photographie, qui permet de conserver des informations dans un format réduit et sur un support très stable dans le temps. Des "lecteurs de microfilms" sont utilisés pour la consultation des images.
Depuis les années 1950, le microfilmage est largement utilisé dans les services d'archives pour constituer des doubles des collections, permettre la consultation en évitant que les originaux ne se dégradent, ou disposer de reproductions solides des documents conservés hors du service.
Un opérateur réalise les prises de vues en noir et blanc avec une caméra spéciale, puis les fait développer. Les images négatives ou positives sont conservées en bobines ; celles utilisées en Saône-et-Loire sont de format 35 mm et mesurent 30,5 mètres. Chacune peut contenir jusqu'à 1200 images. Les bobines peuvent être dupliquées en laboratoire.
Source : Archives départementales de Saône et Loire
Supports extrêmement normalisés, depuis leur fabrication jusqu'aux appareils de lecture, en passant par leur conditionnement, les microformes constituent ainsi un vecteur d'échange national et international particulièrement bien maîtrisé.
Document de substitution permettant notamment de limiter la communication de l'original, la microforme, pour remplir à plein son rôle de conservation, doit exister en au moins trois exemplaires :
- une matrice, c'est-à-dire un exemplaire de prise de vues sur film argentique, qui, après qu'on en ait tiré deux copies sera stocké en conservation absolue ;
- une première copie de la matrice dite exemplaire de travail, qui servira à la fabrication des reproductions ultérieures (duplicatas et reproductions sur papier) ;
- une seconde copie de la matrice dite exemplaire de communication, qui sera à la disposition du public dans les salles de lecture ou expédiée pour une utilisation distante.
Afin d'assurer la sauvegarde des documents en cas de sinistre, il convient de conserver dans des lieux distincts les documents originaux et les microformes où ils ont été transférés. Il en est de même pour les différents exemplaires des microformes (matrices, exemplaires de travail, exemplaires de communication).
- il permet de reproduire des documents de grandes dimensions (cartes, périodiques), et/ou illustrés, et/ou difficiles à reproduire (documents présentant différentes épaisseurs de trait, de petits caractères, des encrages irréguliers, ...).
En effet, du fait de sa taille relativement grande (32 x 45 mm), l'image 35 mm permet d'enregistrer les documents avec une faible réduction (généralement inférieure à 12), ce qui permet la lecture précise de détails même très fins ;
- pour des prises de vue en couleurs ou en demi-teintes, la définition des films utilisés est trop peu importante pour reproduire les documents avec une réduction plus conséquente que celle qu'offre ce format.
La microfiche - La microfiche est employée pour les documents de faibles dimensions (inférieures ou égales au format A4), dont l'impression et le graphisme n'offrent pas de difficultés de reproduction et dont le nombre de pages reste faible (une monographie complète doit pouvoir être contenue dans environ 5 microfiches). Une partition de microfiche contient 49 ou 98 images.
A. Vérification
Paramètres de contrôle - La vérification doit être minutieuse, qu'il s'agisse de microformes acquises par don, échange, etc., ou d'une réalisation dont l'établissement est le commanditaire.
Pour la matrice, il convient de contrôler la pertinence de l'information (la microforme représente-t-elle le document demandé ?), sa complétude (surtout pour les périodiques) ainsi que sa qualité (densité, à l'aide d'un densitomètre ; lisibilité du texte, au moyen d'un microscope grossissant 50 ou 100 fois).
Pour les exemplaires obtenus à partir de la matrice (exemplaire de travail et exemplaire de communication), il est inutile de contrôler la complétude du film : on se contentera de vérifier la pertinence, la densité et la lisibilité des informations.
Normes - Des normes existent pour les paramètres de densité et de
lisibilité, tant pour les matrices que pour les exemplaires de travail et
de communication : cf. NF Z 43-005, 43-009, 43-010, 43-011.
B. Équipement
C'est le conditionnement et non la microforme que l'on estampille, étiquette et antivole.
C. Conditionnement
L'idéal est de procéder au conditionnement des microformes dans un local légèrement surpressuré, afin de maintenir la poussière à l'extérieur de la pièce. Les bobines de microfilm peuvent être en polyester, polyéthylène, polypropylène ou triacétate de cellulose, à l'exclusion de toute autre matière plastique. Le reste du conditionnement doit être choisi en fonction de l'utilisation qui sera faite de la microforme, de sa taille, de son format.
Film destiné à la conservation (matrice et exemplaire de travail) -
La bobine de microfilm peut être conservée soit dans une boîte en carton permanent sans réserve alcaline (Ph 7 ou 7,5) au format adapté (on choisira des modèles de boîtes pouvant être assemblées sans usage de colle), soit dans une boîte en polyester, polyéthylène, polypropylène ou triacétate de cellulose au format adapté, à l'exclusion de toute autre matière plastique. Avant la mise en boîte, on entourera la bobine de film d'une bande de papier permanent sans réserve alcaline (Ph 7 ou 7,5), l'usage d'un élastique pour maintenir les rouleaux de film étant totalement proscrit.
Choix du procédé de conditionnement - En revanche, mieux vaut conditionner les bobines de microfilms destinés à la consultation dans des cartouches, qui se rangent directement dans les rayonnages et qui protègent mieux le support des actes de malveillance et des manipulations nécessaires à l'installation du film dans les appareils de lecture. Ces cartouches peuvent être en polyester, polyéthylène, polypropylène ou triacétate de cellulose, à l'exclusion de toute autre matière plastique.
Films très courts - Cependant, lorsque le film est très court, on peut aussi le monter en jaquette de mylar transparent (format A6). La partie supérieure de la jaquette permet d'inscrire le titre du document, la partie inférieure est composée de 5 couloirs capables de recevoir chacun 12 vues 16 mm, ou de 2 couloirs capables de recevoir chacun 3 vues 35 mm non perforé. Ces jaquettes de microfilms doivent en outre être mises en boîtes de carton permanent sans réserve alcaline (Ph 7 ou 7,5), pour protéger les films de la lumière. On choisira des modèles de boîtes pouvant être assemblées sans usage de colle.
Plans et grands documents - Pour les plans ou autres grands documents en une seule vue 35 mm, on peut aussi monter le film dans une carte à fenêtre telle celles employées par les bureaux d'étude. Mais là encore il faudra procéder à une mise en boîte de carton permanent sans réserve alcaline (Ph 7 ou 7,5) pour protéger les films de la lumière. On choisira en outre des modèles de boîtes pouvant être
assemblées sans usage de colle.
Microfiches - Enfin, pour les microfiches, il existe des pochettes en papier permanent sans réserve alcaline (Ph 7 ou 7,5), mais mieux vaut utiliser des pochettes en mylar transparent (ou en polyester, polyéthylène, polypropylène ou triacétate de cellulose, à l'exclusion de toute autre matière plastique) que l'on mettra ensuite dans des boîtes de carton permanent sans réserve alcaline (Ph 7 ou 7,5). On ne collera pas les pochettes pour les clore (de toute façon, leur fermeture hermétique est propice au développement de microclimats) et on choisira des modèles de boîtes pouvant être assemblées sans usage de colle.
Source : Techniques documentaires : guide pratique pour la gestion et la recherche d'information
Voir aussi : Index des termes techniques du microfilmage
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