Question d'origine :
Bonjour,
Est-il possible de trouver trace de documents ou de livres traitant du stationnement et les activités des troupes de Napoléon Bonaparte lors de son séjour à Lyon (1816) ?
Il semble qu'il y ait eu parmi ses troupes un ou plusieurs régiments "d'enrôlés" Espagnols.
Peut-on trouver des informations concernant à sujet ?
Cordialement
Claude.29
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 03/12/2005 à 14h10
Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815. Passant par Digne, Gap, Grenoble et Bourgoin, il arrive à Lyon le 10 mars. Il quitte Lyon le lundi 13 mars à 15 H 00 et n’y reviendra jamais : il est vaincu à Waterloo le 18 juin 1815, abdique et est déporté par les Anglais à Sainte-Hélène où il meurt le 5 mai 1821.
Une note du Préfet du Rhône au Sous-Préfet, datée du 6 mars 1815, annonce ainsi l’arrivée des armées de Napoléon :
Monsieur le Sous-Préfet, j’ai l’honneur de vous prévenir que le 1er de ce mois, Bonaparte a débarqué près de Cannes en Provence, à la tête de 12 000 à 15 000 hommes et 2 pièces de canon…
En réalité, les soldats de l’Ile d’Elbe ne sont que 10 000. Cette armée sera grossie des régiments de Lyon et de Grenoble, que Napoléon passera en revue le 11 mars sur la place Bellecour, où se situe cet épisode célèbre , relaté dans
La neige tombe par bourrasques et Napoléon n’a pas de manteau. Visiblement transi de froid, il se livre à l’un de ces gestes qui le rendent si populaire, si proche des soldats et du peuple. Il s’avance vers un soldat chaudement vêtu et lui dit : « Mon ami, ton empereur a froid. Prête-lui ta capote. ». Nouvel enthousiasme dans les rangs. L’homme s’éxécute avec bonheur et la revue commence…
Napoléon quitte Lyon le 13 mars.
Le 13 mars, la puissance militaire de Napoléon est impressionnante. Outre les soldats de l’Ile d’Elbe, grenadiers de la garde, chevau-légers lanciers polonais et mameluks, canonniers, marins de la garde, chasseurs corses, et ceux qui se sont ralliés à Grenoble et Lyon, de nombreux régiments de l’Est marchent vers lui ou sont en passe de le rejoindre pour faire allégeance…
Si Ronald Zins relate avec une grande précision les diverses péripéties du dernier séjour de Napoléon à Lyon, il n’en dit pas plus sur la composition de son armée.
Il n’est donc pas particulièrement question ici d’Espagnols. Mais, concernant la composition générale des armées napoléoniennes de 1800 à 1814, on sait qu’à côté des 1 600 000 soldats français qui furent appelés sous les drapeaux, il y eut de très nombreux étrangers : Italiens (quand Napoléon devint roi d’Italie, il imposa les mêmes règles de conscription qu’en France) mais aussi Polonais, Suisses, Hollandais, Saxons, Wurtembergeois qui participeront aux campagnes d’Espagne et du Portugal, tandis que les Espagnols seront eux envoyés au Danemark.
Ces informations sont extraites de
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