Question d'origine :
bonjour,
j'ai lu dans quelque part dans un article sur internet que des études sur des animaux (mamifères), je crois les brebis, avaient montré que lorsqu'elles accouchaient sous péridurale elles ne s'occupaient pas de leur petit et cela pouvait aller jusqu'à un rejet total. les sources concernant cette étude n'étant pas citées je me demande s'il vous est possible de m'orienter pour accéder à ces recherches.
merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 18/11/2005 à 11h14
Vous faîtes sans doute référence à la conférence de Michel Odent
La toxicomanie, le suicide des adolescents, la délinquance juvénile et l'autisme ont quelque chose en commun : une espèce d'altération de la capacité d'aimer. Aimer soi-même et aussi aimer les autres. Ainsi Konrad Lorenz, éthologiste et biologiste, et Nikolaas Tinbergen, éthologiste, prix Nobel de physiologie et de médecine en 1973, ont étudié en particulier le processus d'attachement.
Michel Odent est un obstétricien de réputation internationale qui a introduit, à la clinique de Pithiviers en France, le concept d'accouchement comme à la maison et l'accouchement sous l'eau. Il est le fondateur du " Primat Health Research Centre " à Londres dont le but est d'étudier les corrélations entre ce qui se passe durant la " période primale " (de la conception à la naissance), la santé et le comportement ultérieur. Il est l'auteur de très nombreux livres à succès.
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Des études au sujet de l'utilisation des anesthésiants en obstétrique ont été faîtes à partir de brebis. Vous en trouverez quelques résultats en consultant les sites suivants :
"Une analgésie dose-dépendante a été obtenue dans cette étude avec des doses de 50, 100 et 200 g : ces effets analgésiques étaient similaires à ceux obtenus pour des doses équivalentes de morphine. Cette efficacité prolongée et très puissante pourrait refléter l'activation prononcée du système anti-nociceptif spinal descendant au cours de la période postopératoire comme cela avait été préalablement démontré chez la brebis"
"Le choix de l'agent d'induction et surtout de sa posologie sont ensuite à envisager. La tolérance du fœtus à des dosages importants en cas de SFA est logiquement inférieure à celle du fœtus sans SFA. Toutes les données ne sont pas encore disponibles. La plupart des études concernent l'animal ou n'existent pas chez le fœtus en SFA. Ainsi, pour le propofol, seule une étude chez la brebis gravide est disponible, chez la femme ce produit n'a été étudié que lors de césariennes programmées"
"Chez la brebis, l'équilibre hormonal caractéristique de la fin de la gestation et le processus du travail, c'est-à-dire les contractions utérines, sont responsables de l'apparition des réponses maternelles. Le traitement d'une femelle non gestante par une association de progestérone et d'oestradiol induit, chez une proportion importante de brebis, un comportement de soins en présence d'un nouveau-né. La stimulation du tractus génital lors de la parturition conduit à une augmentation de la libération d'ocytocine au niveau des structures du système nerveux central impliquées dans l'apparition du comportement maternel. En effet, des brebis parturientes ayant subi une anesthésie péridurale ne manifestent pas de comportement maternel. Cependant, une injection intracérébroventriculaire d'ocytocine restaure chez ces femelles la réponse de soins aux jeunes. La stimulation de la sphère génitale induit également l'attraction olfactive pour les fluides fœtaux (Lévy et al 1990b). Ces auteurs ont pu établir que c'est la sécrétion centrale d'ocytocine qui provoque ce changement de réactions envers les fluides fœtaux.
Il semble que la prolactine ne joue pas de rôle dans la mise en place et le maintien du comportement maternel des ovins, à l'inverse de ce qui a été proposé chez les rongeurs.
Les mécanismes neurobiologiques mis en jeu lors de l'apprentissage de l'odeur du jeune commencent à être partiellement compris. A la mise bas, le bulbe olfactif est le siège de profonds changements neurochimiques, en particulier d'une libération massive de noradrénaline et d'acétylcholine. Ces activations sont nécessaires à la mémorisation de l'odeur du jeune. En effet, la destruction des afférences noradrénergiques du bulbe olfactif ou le blocage des récepteurs beta-adrénergiques perturbe la sélectivité maternelle (Pissonnier et al 1985, Lévy et al 1990a). Des résultats similaires sont obtenus quand l'activité du système cholinergique est perturbée par l'injection périphérique d'un antagoniste cholinergique des récepteurs muscariniques (Lévy et al 1997)".
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