le parc de la tête d'or pendant l'occupation

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Nous aimerions tout d'abord savoir quelles sont vos sources d'informations premières, afin de ne pas vous orienter vers des organismes ou des personnes que vous auriez déjà contactés.
A priori, le tunnel dont vous parlez existe toujours. Quoi qu'il en soit, vous pouvez vous adresser directement au service des visites du Parc de la Tête d'or (04 78 89 02 03).
Nous avons sollicité le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (Lyon 7e) et attendons le résultat des recherches que leur documentaliste a l'amabilité d'effectuer sur cette question précise.
Vous pouvez bien sûr aussi vous rendre aux Archives municipales de Lyon (rue Dugas Montbel, Lyon 2e), qui sont une source sûre pour tout ce qui a trait à l'histoire des services de la Ville.

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Nous ajoutons ici la réponse de la documentaliste du CHRD qui nous a très aimablement apporté son aide :

source : Lyon-Horticole n°
611, transmis en 1999 par le service des espaces verts de la Ville

Dès mars 1918, le conseil municipal étudie l'idée d'un monument à la mémoire des Lyonnais morts au champ d'honneur. Divers lieux sont évoqués et divers projets voient le jour, principalement ceux de Georges Trévoux et de Tony Garnier. Le mausolée de ce dernier, prévu sur le plateau de la Croix-Rousse, semble devoir l'emporter, mais la municipalité fait volte-face en le décrétant trop onéreux.
En mai 1920, un concours est lancé auprès des architectes de Lyon et du département, avec un lieu de remplacement : le parc de la Tête d'Or et plus précisément l'île aux cygnes où Tony Garnier est invité à y adapter son projet, en collaboration avec Robert Giroux et François et Michel Roux-Spitz. L'opinion se divise sur le lieu choisi, considéré comme trop ludique par certains. La mairie passe outre, décide de relier l'île à la terre ferme par un tunnel et lance les travaux en 1923. Ils vont s'éterniser pendant des années, marqués par une cascade de problèmes, liés en partie à la nature du sol. Le mausolée est achevé en 1930 (sculpteurs : Jean et Auguste Larrivé), c'est finalement l'entreprise Deluermoz qui achève le tunnel en 1935.

Concernant les questions que nous nous posions sur l'usage de ce tunnel durant la guerre, on peut raisonnablement penser qu'il ait pu servir à la population du secteur pour se protéger des bombardements. De même, il est probable que les habitations du parc aient été réquisitionnées par les Allemands, comme ce fut le cas pour les pavillons du boulevard des Belges.