Question d'origine :
En passant de nombreuses fois Rue des Docks à Vaise, j'ai cru voir dans un renfoncement un batiment ressemblant à un lieu de culte. M'étant arreté un jour au 76 rue des Docks ( à l'arrière du quartier new-look comportant Cegid, EA-Games ex-Infograme, et le centre du textile), j'ai découvert qu'il s'agit d'une église catholique, Sainte Camille. Elle fait partie d'un regroupement de paroisse sur Vaise comportant Sainte Camille, l'Annonciation, Saint Pierre, et Saint Charles.
Dans une question récente ( 1 mois !) sur les églises de Lyon, vous ne citiez, je crois, ni Sainte Camille, ni Saint Charles. Votre réponse était-elle donc volontairement incomplète ?, ou avait-elle de bonnes raisons d'en citer certaines mais pas toutes ?
Dans cette paroisse quadruple, Saint Charles désigne t'elle St Charles de Serein, située sur l'autre rive ? et donc sur Croix-Rousse et non sur Vaise ? Ou y a t'il un autre St Charles sur Vaise ?
Ce batiment plutôt vieillot jure aujourd'hui avec les batiments modernes qui l'entourent ou qui vont l'entourer ( comme le futur complexe cinéma de 14 salles), et doit dater du siècle dernier : sur le porche figure une mention gravée dans la pierre à moitié effacée : Notre Dame de Rochecardon ! alors que le quartier de Rochecardon se situe aujourd'hui beaucoup plus loin, me semble t'il , au pied de Saint-Cyr.
Merci de votre réponse.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 07/10/2005 à 09h34
L'église Saint-Charles de Serein est située sur Lyon 4ème, mais fait partie de la paroisse Saint-Pierre de Vaise et donc du regroupement de paroisse sur Vaise : Annonciation, Saint-Camille, Saint-Pierre de Vaise, Saint-Charles de Serein.
Dans l’ouvrage de Louis Jacquemin : Histoire des églises de Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en Velin, Bron, Vénissieux, Saint-Fons, édité en 1985,
Cette modeste église située dans la rue des Docks, non loin de la rue du Four-à–chaux, derrière les entrepôts du Casino et les anciennes usines Rivoire et Carret, c’est à dire dans le coin le plus ouvrier de Vaise, n’abrite pas le siège d’une paroisse. Elle est utilisée comme annexe par l’Annonciation qui souhaite maintenir à cet endroit un point religieux…….
C’était jadis l’église Notre-Dame de Rochecardon. Ce nom désignait un hameau entre les communes de Vaise, de Saint-Didier au Mont-d’Or et de Saint-Rambert-l’Ile-Barbe. Il rappelle aujourd’hui la propriété que possédait ici au XVIème siècle, le grand imprimeur et humaniste lyonnais Horace Cardon. Son bel hôtel situé dans le centre ville à l’angle des rues Mercière et Petit-David va être restauré par la municipalité. Toujours dans le même ouvrage : 2 pages sur
La paroisse de Serin a été créée en 1824, sous le règne de Charles X. Son église, placée pour cette raison sous le vocable de Saint-Charles Borromée, était située quelques dizaines de mètres plus au Sud que l’église actuelle, à l’extrémité de la Montée des Esses. L’architecte Bresson l’avait réalisée dans le style roman entre 1876 et 1883, sur des terrains offerts par les familles Gillet et Soulier bien connues des Lyonnais.
Après la dernière guerre, la municipalité lyonnaise, dirigée par le Président Herriot, entreprit l’achèvement du tunnel routier sous la Croix-Rousse et de ses voies d’accès. Or l’église Saint-Charles de Serin, située au débouché du tunnel en question, privait de toute efficacité les importants travaux prévus pour faciliter la circulation entre le Rhône et la Saône, entre les quartiers de Vaise et de la Croix-Rousse et à l’entrée Nord-Ouest de la cité. On décida donc de la démolir après l’avoir remplacée par un nouveau sanctuaire édifié hors des tracés prévus.
L’architecte Mortamet éleva en un temps record de février 1951 à mars 1952, le nouvel édifice. Eu égard aux crédits chichement accordés, le "nouveau Saint-Charles" fut construit en béton armé, dans un style dépouillé sans luxe superfétatoire ni décoration excessive……..
L’église Saint-Charles Borromée, rebaptisée depuis longtemps Saint-Charles de Serin par les Lyonnais, nous apparaît comme une des bonnes églises modernes de la ville, par l’élégante sobriété de sa facade, par la beauté colorée de sa nef qui incite le croyant à la prière confiante et apporte à l’amateur d’art avec le plaisir des yeux, la satisfaction de l’esprit et la joie du cœur.
Dans cet ouvrage se trouvent également des rubriques concernant les églises de l’Annonciation et de Saint-Pierre de Vaise
Vous pourriez consulter aussi à la BM cet ouvrage de Jean-Baptiste Martin : Histoire des églises et chapelles de Lyon en 2 volumes, édités en 1909
Les quatre églises sont décrites
..........La cité de l’industrie fut établie, en 1880, sur un plan beaucoup plus vaste ; le principal bienfaiteur en fut M. François Gillet père. L’établissement comporte une maison où logent soixante-dix vieillards ; des salles pour les œuvres, enfin la chapelle. Celle-ci a été l’an dernier érigée par Mgr Coullié en église paroissiale sous le vocable de Saint-Camille, patron du digne fondateur, et confié par lui au zèle éclairé de M. Giraud, ancien chapelain de la Primatiale........ Le maître-autel dédié à Notre-Dame de Rochecardon – il eût été plus à propos de dire Notre-Dame de l’industrie – est surmonté d’une niche éclairée par le haut et contenant une statue de la mère de Dieu. Dans la nef de droite est dressé l’autel Saint-Joseph et à gauche celui de Sainte-Claire. Tout autour de l’église se trouvent le presbytère et des locaux pour les œuvres paroissiales.
Dans notre réponse précédente nous vous avions donné les raisons de l’absence de citation des églises Saint-Charles et Saint-Camille dans la liste. En effet, les renseignements fournis sont ceux recueillis par les auteurs à un moment donné. Ainsi l’ouvrage de J.-B. Martin édité en 1909 décrit les anciennes églises ; certaines ont été détruites par les bombardements ou pour des raisons de réaménagement de quartier comme cela a été le cas pour l’église Saint-Charles.
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