Question d'origine :
Bonjour,
en vidéo numérique, pouvez-vous me dire les différences entre la liaison pro SDI et la grand public DV : la connectique, le débit et quels sont les signaux transmis dans chacune de ces liaisons ?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 02/09/2005 à 13h21
L'interface SDI (Serial Digital Interface) correspond à la sérialisation du signal numérique 4:2:2, à sa mise en forme et fournit un débit de 270 Mbits/s. Son point fort est de reprendre les éléments physiques des liaisons vidéo analogiques traditionnelles : le câble coaxial de 75 W , les fiches et embases BNC, ce qui simplifie le passage au numérique des systèmes vidéo. Universelle, elle est présente sur de nombreux matériels vidéo, des sources aux destinations en passant par les outils de traitement (mélangeurs...) et d'acheminement (distributeurs, grilles de commutation...). La distance permise par cette liaison est voisine de 250 m.
En revanche, elle ne correspond qu'à un placage des attributs numériques des points de l'image selon l'organisation ancienne de l'analogique, en lignes décrites de gauche à droite, de haut en bas de l'écran et selon le mode entrelacé.
Une place importante peut être dégagée dans l'intervalle de suppression ligne qui sert au transport de données auxiliaires. C'est ainsi que l'on peut y héberger des signaux audio (traduction élégante de l'expression anglaise embedded audio ) avec une capacité de 16 canaux à 48 kHz en 16 caractères binaires.
Tout cela montre que l'interface
Le format DV (Digital Video) a été initialement conçu par un groupe de quatre sociétés : Matsushita, Sony, Philips et Thomson. Mis sur le marché en 1996, le format DV visait au départ la clientèle amateur. La qualité des signaux disponibles en sortie a vite intéressé les utilisateurs professionnels qui se sont vus offrir en complément deux versions professionnelles concurrentes du format DV : le DVCPRO de Panasonic et le DVCAM de Sony, par ordre de sortie commerciale.
Le DVCPRO fait l'objet du standard SMPTE 306M et porte le nom de D-7.
Une version encore plus performante fondée sur ce format et à débit doublé, appelée DVCPRO50 (§ 3.4. ), a vu le jour en 1999 et vise des applications nécessitant une meilleure qualité d'image.
Signaux enregistrés
Les trois formats DV, DVCPRO et DVCAM enregistrent le même débit vidéo numérique communément appelé DV. Il s'agit d'un signal compressé de résolution 8 caractères binaires avec sous-échantillonnage de la voie chrominance par rapport au 4:2:2. Les DV et DVCAM traitent en 625 lignes des signaux 4:2:0 et le DVCPRO conserve en 625 lignes la structure d'échantillonnage 4:1:1 habituellement employée en 525 lignes. La compression à base de TCD n'exploite que les redondances spatiales de chaque image afin de faciliter le montage. Le débit initial de 125 Mbits/s, obtenu par une quantification sur 8 caractères binaires du signal en composantes sous-échantillonné en chrominance et débarrassé de ses suppressions, est réduit dans un rapport 5:1 et conduit à un débit de base pour la vidéo de 25 Mbits/s. À celui-ci s'ajoutent le débit des signaux audio composé de deux canaux en 48 kHz et 16 caractères binaires ou de quatre canaux en 32 kHz et 12 caractères binaires ainsi que les données de correction d'erreurs pour donner le débit réellement enregistré par les têtes rotatives de 41,85 Mbits/s.
(Extrait des Techniques de l'Ingénieur, base de données consultable en ligne à la Bibliothèque de la Part-Dieu.)
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les documents suivants :
- La vidéo numérique : comment ça marche ? de Jean-Charles Fouché.
- La vidéo numérique : faire son cinéma de Patrick Joubert.
- Vidéo numérique de Steven-Marc Couchouron.
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