Question d'origine :
mon fils 10 ans est fan de jeux vidéos : playstation, game cube, game boy... je lutte pour qu'il ne passe des heures les yeux rivés sur son écran.
y-a-t-il des études sérieuses et fiables concernant les risques pour la santé à cause de ces jeux??. a-t-on pu constater des cas concrets de maladies suite à cette pratique.
quelle durée de jeux vidéos peut-on conseiller par jour ??
mon fils m'assure avoir lu une étude disant que c'est uniquement quand on perd .... qu'il y a risque de problème pour la santé mentale, or lui ne perd pas....
merci.
PS/il me dde de dder l'adresse exacte du chateau de Harry Potter ??
Réponse du Guichet
bml_jeun
- Département : Jeunesse
Le 21/05/2004 à 08h22
Le château d'Harry Potter, Poudlard, est un château ensorcelé impossible à situer, sinon en Angleterre, pays où se déroulent ses aventures. Les écoliers y parviennent en prenant le train, le Poudlard Express sur le quai de la voie 9 3/4.
Par contre, pour le film, la cathédrale de Gloucester, celle de Durham, le Christ Church College d'Oxford ont servi à recréer les différentes pièces de Poudlard alors que le château gothique d'Alnwick était utilisé pour représenter la façade de l'école.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/05/2004 à 09h18
Il existe une étude datant de 1999, menée par une équipe française constituée autour de Robert Naquet, directeur de recherche au CNRS et parrainée par la Fondation Française pour la Recherche sur l'Epilepsie (FFRE).
Cette étude fait suite à la polémique qui s’est développée autour des jeux vidéo comme cause possible de crises d’épilepsie chez certains sujets.
Elle a ainsi montré que "les jeux vidéo n’avaient aucun effet sur les sujets souffrant d’une épilepsie non photosensible, mais pouvaient déclencher des crises chez des sujets photosensibles".
Les résultats de cette étude sont disponibles sur le site du CNRS :
Épilepsie et jeux vidéo : résultats d’une étude multicentrique
Depuis un certain nombre d’années s’est développée une polémique autour des jeux vidéo comme cause possible de crises d’épilepsie chez certains sujets. Pour faire le point sur la question, une équipe de cliniciens de cinq centres hospitaliers français menée par Robert Naquet, de l’Institut Alfred Fessard du CNRS à Gif-sur-Yvette, a effectué une étude* portant sur 115 patients présentant différentes susceptibilités à faire des crises épileptiques et soumis à des stimulations lumineuses impliquant des caractéristiques variables de l’image et de la fréquence des écrans utilisés. Cette équipe a ainsi montré que les jeux vidéo n’avaient aucun effet sur les sujets souffrant d’une épilepsie non photosensible, mais pouvaient déclencher des crises chez des sujets photosensibles. Ces résultats confirment expérimentalement les hypothèses suggérées par certaines études ; ils indiquent en outre que les écrans de télévision fonctionnant à une fréquence de 100 Hz devaient être recommandés, de préférence à ceux à 50 Hz, aux sujets dont les antécédents personnels ou familiaux laisseraient suspecter une sensibilité particulière à la lumière intermittente.
Les jeux vidéo provoquent-ils des crises d’épilepsie ? La polémique est presque aussi ancienne que les jeux en question, mais n’est toujours pas résolue. Pour tenter de trancher le débat, une équipe française constituée autour de Robert Naquet, directeur de recherche émérite au CNRS (Institut Alfred Fessard, CNRS, Gif-sur-Yvette) s’est lancée dans une étude dont le but était de répondre aux questions suivantes :
* faut-il interdire les jeux vidéo à tous les sujets épileptiques, quelle que soit la forme d’épilepsie dont ils souffrent ?
* la télévision, connue pour être épileptogène chez des sujets prédisposés, est-elle la cause principale ?
* la distance influence-t-elle l’apparition de crises paroxystiques ?
* y a-t-il des différences dans les effets produits par les écrans de télévision 50 Hz et les écrans 100 Hz, comme cela a été suggéré ?
* enfin, certains jeux ou graphiques sont-ils plus que d’autres susceptibles d’induire des crises ?
Pour répondre à ces questions, l’étude a été conduite dans cinq centres** français, chaque équipe de chercheurs utilisant le même protocole et le même matériel, sur 115 patients âgés de 7 à 30 ans, répartis en trois groupes :
1. un groupe de 33 patients ayant déjà manifesté une ou plusieurs crises épileptiques, ce uniquement pendant l’exposition à un écran (télévision, jeu vidéo ou autre) ;
2. un groupe de 42 patients épileptiques photosensibles, mais présentant aussi des crises indépendantes d’une stimulation lumineuse intermittente ;
3. un dernier groupe de 40 patients épileptiques non photosensibles.
Des écrans de télévision de la même marque et de la même taille (0,6 m) avec des fréquences de balayage de 50 et 100 Hz ont été utilisés. Les sujets ont été placés successivement à 2 m, 1 m et 0,5 m de l’écran. La même bande vidéo de 10 minutes, comportant des fragments d’émissions de télévision, de jeux vidéo et d’écran noir, a été utilisée dans les cinq centres. Les tests incluaient également de jouer, pendant 10 minutes, avec des jeux vidéo commerciaux sur écran de télévision, puis, pendant 10 minutes encore, avec des jeux vidéo portables.
Les résultats de cette étude montrent que les sujets non photosensibles ne présentent pas de manifestations électroencéphalographiques de type épileptique en regardant la bande vidéo. Toutefois, les auteurs soulignent que leur étude ne permet pas d’éliminer la possibilité pour les sujets non photosensibles de faire des crises dues à la fatigue après une exposition prolongée face à un écran de télévision ou à un jeu vidéo. Il est recommandé aux sujets photosensibles d’éviter les situations susceptibles d’induire chez eux des crises d’épilepsie.
Par ailleurs, cette étude démontre de manière significative un effet " protecteur " des écrans à 100 Hz contre la survenue de manifestations épileptiques, par rapport aux écrans à 50 Hz. Toutefois, cette protection n’est pas absolue, quelques patients prédisposés continuant de présenter quelques décharges électroencéphalographiques paroxystiques en face d’écrans à 100 Hz.
Le rapprochement de l’écran est aussi un facteur d’accroissement des risques de crises épileptiques.
Enfin, certaines caractéristiques de l’image (mouvement, luminosité, contraste) peuvent intervenir aussi dans le déclenchement des crises. En conclusion, pour répondre aux cinq questions initiales, il semble qu’il n’est pas nécessaire d’interdire les jeux vidéo à tous les sujets épileptiques. La fréquence de balayage de l’écran de télévision apparaît comme un des principaux facteurs favorisant l’apparition des crises d’épilepsie. Certains aspects de l’image - des stries occupant tout l’écran et se déplaçant lentement et des images statiques très brillantes notamment - peuvent aussi être causes d’épisodes électroencéphalographiques anormaux. En outre, si en jouant le sujet fait varier la vitesse de balayage des stries de manière à la rapprocher de la fréquence la plus propice au déclenchement de la crise (15 éclairs par seconde), les manifestations épileptiques se multiplient. La distance joue aussi un rôle important (1 m est moins risqué que 50 cm), en particulier dans le cas des écrans à 50 Hz. En revanche, les jeux vidéo portables ne semblent pas provoquer de crises chez les sujets photosensibles.
*Ce travail a été soutenu par le ministère de l’Economie générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, et par la Fondation française pour la recherche sur l’épilepsie.
**Les cinq centres étaient : l’Hôpital Debrousse à Lyon, le Centre Saint-Paul à Marseille, le Centre hospitalier régional universitaire de Strasbourg, l’Hôpital de Bicêtre au Kremlin-Bicêtre et l’Hôpital Charles-Nicolle à Rouen.
Référence : Badinand-Hubert N., Bureau M., Hirsch E., Masnou P., Nahum L., Parain D. et R. Naquet. (1998). Epilepsies and video games: results of a multicentric study. Electroencephalography and clinical neurophysiology, 107, pp. 422-427. source CNRS et afjv
Doctissimo a consacré un dossier sur les jeux vidéo.
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