Club échangiste
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 06/08/2005 à 12h48
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Question d'origine :
Sous quelle forme de société et avec quel objet social peuvent se constituer les clubs échangistes ? N'est-ce pas une activité contraire aux bonnes moeurs ? Compte tenu des risques de prostitution inhérents, comment ces clubs peuvent-ils être déclarés au greffe du tribunal de commerce ?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 09/08/2005 à 11h41
Nous vous rapportons en quelques mots les interrogations et/ou conclusions qui ont été données dans l'introduction "L’échangisme : une réalité aux mille visages" de Daniel Welzer-Lang, sociologue, professeur à l'université de Toulouse-Le Mirail.
La BML possède certains ouvrages de cet auteur, dont La planète échangiste : les sexualités collectives en France, résultat d'une enquête de quatre années menée par l'auteur et son équipe.
"Les pratiques échangistes ont connu une augmentation importante du nombre de personnes concernées ou intéressées.
Difficile de cerner exactement la population qui se définit comme non-conformiste. Les études menées montrent qu'il s'agit d'un ensemble hétéroclite composé approximativement de 40% de couples, de 50% d'hommes seuls et 10% : femmes seules ou groupes (hommes ou mixtes), d'un public urbain issu des classes moyennes et supérieures.
Il n'y a pas d'offre de prostitution "directe" dans les clubs dits échangistes, mais ils peuvent être, dans certains cas, des lieux de travail sexuel..
Les critiques sur ces modes de sexualité ne manquent pas, notamment parce que ce monde laisse voir un androcentrisme important. De manière apparemment paradoxale les pratiques échangistes qui ouvrent sur l’échange et le partage des femmes entre hommes, apparaissent comme un milieu à forte domination masculine où les rapports sociaux de sexe sont surdéterminés par l’érotisme masculin.
Les 25 dernières années ont vu apparaître différentes formes d'utopies sexuelles, en mot et en actes.
Qu’en est-il des liens entre sexualité et rapports sociaux, envies libertaires de changer le monde et réalités libertines d’améliorer le couple ?
Les débats doivent se poursuivrent. La compréhension des évolutions récentes des formes de rencontres sexuelles l'imposent."
Lire l'intégralité des Actes du premier séminaire européen sur l'échangisme de Toulouse (19-20 et 21 mars 1998)
Articles de presse :
- Libération : 01/08/2005
- Le Figaro : 05/01/2000
- l'Humanité
- L'Humanité
- l'Humanité
- Femina
Voir aussi :
- doctissimo
Après avoir brièvement abordé l'aspect sociologique de la question, abordons l'aspect juridique de ces clubs.
Il ne nous est évidemment pas très facile d'avoir des informations "officielles" sur ces lieux. Nous n'avons pu consulter le livre de Welzer-Lang qui faisait probablement allusion à la question.
Mais on peut dire en règle générale que ce sont des lieux enregistrés sous le label association loi 1901, sans but lucratif, avec déclaration, non pas au Tribunal de commerce, mais à la Préfecture (ex. de Statut type de loi 1901).
Ils ne sont jamais enregistrés à la Préfecture sous le vocable "club échangiste" mais sous d'autres appellations comme "club de rencontres", "club de loisirs", etc.
Ces clubs, comme toute association, sont sensés regrouper un certain nombre de membres, qui paient une cotisation.
Tant qu'il n'est pas prouvé qu'à l'intérieur de ces lieux, ne se trouvent pas que des majeurs consentants, la liberté d'association laisse aux adhérents le droit de pratiquer au sein de leur club, ce que bon leur semble.
Pour parler de prostitution, il faut en apporter la preuve et déposer plainte auprès du Tribunal.
Deux sites intéressants :
- cybersolidaires
- Multisexualités et sida
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