Espace Temps
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 29/07/2005 à 10h37
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Question d'origine :
Bonjour!
J'ai entendu parler d'une théorie qui supposait que avant le Big-bang l'espace et les temps subissait des variations constantes et totalement aleatoires. Cette théorie était illustrée en prenant pour exemple une maison qui d'une seconde à l'autre pouvait grossir de million de fois sa taille et la seconde d'après (qui pouvait elle durée en fait des centaines d'années) devenir encore plus grosse et ensuite, pourquoi pas, devenir minuscule.
Interessant, mais comment sait on que ce n'est pas encore le cas aujourd'hui?
Si l'espace et le temps changeaient constament, comment pourrait on s'en rendre compte?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/07/2005 à 10h48
Pouvez-vous nous préciser les références exactes de cette théorie : ouvrage, émission télévisée, article, etc. ?
merci de rédiger une nouvelle question
Commentaire de
binouzours :
Publié le 29/07/2005 à 13:08
Bonjour!
J'ai entendu parler d'une théorie (dans l'emission "Rayon X" me semble t il) qui supposait que avant le Big-bang l'espace et les temps subissait des variations constantes et totalement aleatoires. Cette théorie était illustrée en prenant pour exemple une maison qui d'une seconde à l'autre pouvait grossir de million de fois sa taille et la seconde d'après (qui pouvait elle durée en fait des centaines d'années) devenir encore plus grosse et ensuite, pourquoi pas, devenir minuscule.
Interessant, mais comment sait on que ce n'est pas encore le cas aujourd'hui?
Si l'espace et le temps changeaient constament, comment pourrait on s'en rendre compte?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/07/2005 à 16h14
En préambule, vous pouvez consulter ce précédent question-réponse du Guichet sur cette même "théorie".
Du point de vue théorique, il n'y a pas de centre de l'univers, de lieu où se serait produit l'« explosion » (abus de langage). Suivant les théories, soit l'univers est infini, soit il est replié sur lui même, mais en tout cas il y a toujours eu de l'énergie partout dans l'univers, répartie à peu près uniformément. (Néanmoins, pour l'observateur, on est situé au centre de l'Univers, autant comme un individu humain non-virtuel lambda se situe au centre de sa propre vision empirique du monde, même s'il admet qu'on puisse choisir par commodité une autre référence)
Pour la même raison, on ne peut définir d'« au-delà de l'Univers » dans le cadre du modèle standard. Comme l'a résumé Einstein, l'espace vide de matière n'existe tout simplement pas en tant qu'espace (attention au fait que le mot « espace » n'a pas le même sens chez les physiciens et chez un philosophe comme Bergson).
De la même façon, on ne peut pas dire qu'il n'y a « rien avant le big bang ». Le big bang n'est pas le point zéro d'une horloge, qui pourrait être répéré par une autre horloge « encore plus primordiale » : c'est le début du temps, et l'affirmation que le temps à un début. Il n'existe pas plus de « temps avant le big bang » que de point de la Terre « au nord du pôle Nord ».
source : Wikipedia.
En résumant : pas d'avant Big Bang, donc pas de théorie, ou pas de big bang du tout !
Pour aller plus loin, nous vous conseillons la lecture de cet excellent article : Big Bang ? Pas Big Bang ? Le débat sur les origines de l'Univers, de Jean-Claude Pecker, astrophysicien, membre de l’Académie des sciences, professeur au Collège de France, sur le site du Laboratoire de Zététique de l'Université de Nice. En voici un extrait, qui dépasse la problématique du Big Bang pour s'intéresser à d'autres théories possibles :
Le caractère très peu physique du “old Big Bang”, le caractère très artificiel du “new Big Bang”, le peu de valeur probante des observations considérées comme les plus cruciales en faveur de l’un ou de l’autre, ont fait chercher des solutions alternatives au Big Bang.
Un premier type de solutions a été proposé par Burbidge, Hoyle et Narlikar (BHN), suivant une idée plus ancienne de Hoyle et Bondi : celle d’un Univers quasi stationnaire. L'univers de BHN oscille entre deux densités extrêmes, finies. Il explique tous les phénomènes connus déjà cités, avec moins de paramètres arbitraires, et de façon aussi bonne, voire meilleure que l’un ou l’autre des “Big Bang”s. Cet univers implique une “création continue de matière”. Des quasars de matière “jeune” sont éjectés de chaque galaxie, à intervalles, et ont des “décalages spectraux anormaux” très élevés. L’existence de ces décalages a été prouvée par des dizaines d’observations (Arp); elle contredit complètement le Big Bang. Mais pour les expliquer, il faut faire ici encore appel à une “nouvelle physique” encore difficile à comprendre.
Par ailleurs, si BHN admettent la réalité de l’expansion, d’autres auteurs (après Zwicky et Belopolsky il y a plus d’un demi siècle, Findlay-Freundlich, vers 1954, puis Vigier et moi-même, vers 1972, et bien d’autres depuis) défendent l’idée de la “fatigue de la lumière”. En voyageant dans l’espace, la lumière interagit avec le milieu traversé, avec les particules du vide intergalactique, avec les champs gravitationnels qui l’habitent, avec les ondes qui le parcourent, ... avec... que sais-je?; la lumière perd de l’énergie de façon proportionnelle à la durée du trajet : c’est la loi de Hubble, prédite très simplement. La théorie de la lumière fatiguée, comme celle de BHN, admet un univers stationnaire, mais sans oscillations, et explique aussi bien les abondances des éléments et le rayonnement de fond de ciel. De plus, elle n’a pas besoin d’admettre un univers homogène et isotrope; elle est compatible avec l’observation d’une certaine “hiérarchie” (étoiles, galaxies, amas de galaxies, super-amas, hyper-amas), dont la densité moyenne décroît quand on passe d’une de ces structures à la suivante; ce qui interdit, c’est clair, la définition même d’une densité moyenne de l'univers... Mais, là encore, la “physique” de la fatigue est inconnue. Les photons de lumière devraient au repos avoir une masse non nulle. Or, on n’est jamais parvenu à la mesurer. Elle est, de toute façon, infime.
A consulter également, Les ouvrages de Jean-Claude Pecker disponibles à la BmL.
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