Question d'origine :
Bonjour,
Nous aimerions savoir si vous aviez de la documentation sur le bassin de la rose, aujourd'hui situé dans le 8ème.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 29/03/2013 à 10h57
Bonjour,
Comme le rappelle l’ouvrage de Catherine Chambon intitulé Lyon 8e arrondissement : histoire et métamorphoses, « le bassin de Lyon a été, avant la grande période d’urbanisation, le berceau d’une fabuleuse production légumière, fruitière et horticole, qui avait pris racine dès le XVIe siècle dans les cabinets de sciences naturelles, relayées par les botanistes Jussieu, Gilibert, l’abbé Rozier et bien d’autres ».
Lyon passe du maraîchage à l’horticulture en devenant la « capitale de la rose » : lire le dossier en ligne « Il était une fois… la rose à Lyon », qui présente l’épopée lyonnaise de cette fleur et indique des sources à consulter sur ce sujet.
Lyon bénéficie d'un sol fertile (terres planes, un peu sablonneuses et caillouteuses) qui convient à cette culture, notamment sur le territoire de la Guillotière. Ce dernier, avant d’être un quartier, est une large commune indépendante et un faubourg que Lyon rattache en 1852. Vaste secteur, il compose alors le 3ème arrondissement avant d’être découpé progressivement pour donner les 6ème puis 7ème arrondissements et enfin le 8ème arrondissement en 1959. Le « bassin de la rose » est donc bien situé, historiquement, dans le 8ème arrondissement.
« Ces terres [fertiles] se situent dans la partie orientale de la ville, à la limite des balmes qui forment les collines de Montchat et du Vinatier et s’étendent en direction de Vénissieux. Ces dépots fluvio-glaciaires forment un cocktail parfait de galets, de graviers et de sable. Et nos rosiéristes ne s’y trompèrent pas. C’est principalement dans ces quartiers de Monplaisir, du Bachut et de La Plaine qu’ils vinrent s’installer. La plupart d’entre eux seront des obtenteurs dont les fleurs feront le tour du monde. »
L’ouvrage dresse le portrait de ces familles de rosiéristes, qui attestent de l’implantation de la rose dans ces quartiers. En voici quelques exemples : « La Terre des roses », exploitation renommée de la dynastie des Guillot est transférée au Bachut, à la place de l’actuelle maison de la danse, par Pierre Guillot ; les cultures de Claude Duchet sont rue des Quatre Maisons, actuelle rue Audibert-et-Lavirotte ; celles de Joseph Pernet-Ducher sont au 114 route d’Heyrieux, actuelle avenue Paul Santy.
Voilà pourquoi la Mairie du 8ème arrondissement a souhaité la réalisation de la Fresque des Roses, mur-peint réalisé avenue Paul Santy par la Cité de la Création. La Ville entend poursuivre cette valorisation patrimoniale de la reine des fleurs et proposer un parcours sur ce thème dans le 8ème arrondissement.
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