Question d'origine :
Bonjour,
je cherche une gravure de J. Drevet de la Vitriolerie de la Guillotière. Pouvez-vousz me dire où la trouver. Pouvez-vous me donner l'historique de cette vitriolerie.
D'avance merci.
Roland Racine
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 03/04/2012 à 16h12
Comme l’indique cette précédente réponse du Guichet du Savoir, l'abbé Vachet décrit la rue et le quai de la Vitriolerie dans son livre A travers les rues de Lyon (1902) :
"Il y a une trentaine d'années, par l'escalier de droite qui se trouvait à l'extrémité du pont de la Guillotière, on descendait sur une digue qui reliait le pont de la Guillotière à la Vitriolerie. Cette digue avait été construite en 1838 ; elle devint le quai du Prince Impérial, puis de la Vitriolerie. Par décision du 18 juin 1878, la majeure partie de ce quai prit le nom de Claude-Bernard ; celui de quai de la Vitriolerie a été conservé à la portion qui est au-delà du pont du chemin de fer." (aujourd'hui l'avenue Leclerc)
Il poursuit par la
"Avant la Révolution (1), il existait dans ce coin du quartier de la Mouche, une manufacture où l’on faisait le vitriol et de plus en plus les eaux fortes, la couperose, l’alun, le sel ammoniaque, le sel de Saturne, le blanc de plomb et de céruse, la fleur de soufre, et aussi toutes les compositions pharmaceutiques ; on y fondait également le plomb en table, on y préparait les couleurs en pâte, etc. Cette usine occupait un grand nombre d’ouvriers. Un fonds de 800000 francs avait été consacré à cet établissement, et les bénéfices réalisés étaient appelés à lui donner les plus grands développements. Le siège de Lyon et les réquisitions forcées en amenèrent la ruine."
(1) Selon Vingtrinier, cette vitriolerie ne fut établie qu’en 1803.
Cette note renvoie à la légende de la gravure précédemment indiquée.
La même date est mentionnée dans l’article sur l’Essai d'histoire topographique du quartier de la Guillotière publié dans la Revue du Lyonnais (en ligne ici). Elle a également inspiré le court texte de Louis Maynard pour son Dictionnaire de Lyonnaiseries.
La revue Rive Gauche consacre un article à la
Après un rappel historique sur les produits fabriquées, celui-ci mentionne que l’industrie de l’acide sulfurique au soufre était exercée, à Lyon, par la Société Jalabert et Cie dont l’usine, connue sous le nom de « Vitriolerie » a été
Suit l’histoire de l’usine (et les changements de propriétaires), trop détaillée pour être résumée ici. Le premier d’entre eux est, en 1803, c’est un « sieur Oblette » qui acquiert des bâtiments et terrains situés au territoire de Béchevelin pour y établir une fabrique d’acide sulfurique. Passant aux héritiers de Jalabert, elle vint en dernier lieu aux mains de M. Victor Cambon, « célèbre économiste ».
En
L’auteur de l’article, J. Coignet, précise cependant que « le nom de « Vitriolerie », donné à un fort de l’ancienne enceinte ne lui vient pas de l’usine de la rue de Marseille, mais d’une autre usine d’acide sulfurique située plus au sud, en bordure du Rhône, précisément démolie lors de la construction du fort qui prit son nom ».
Vous trouverez des informations sur une autre vitriolerie, celle de M. Alban ("la plus ancienne des trois qui existent à Lyon"), dans cet article en ligne de la Revue du Lyonnais.
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