Origine du serrement de mains
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/12/2010 à 11h25
335 vues
Question d'origine :
Bonjour,
J'ai entendu dire qu'à l'origine, on se serrait la main pour montrer qu'on ne portait pas d'arme. J'ai un doute sur cette explication. Quelles sont les sources précises qui ont permis de faire cette hypothèse?
Je vous remercie à l'avance.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/12/2010 à 13h59
Réponse du service Guichet du Savoir
Il semble qu'il faille dissocier le fait de serrer la main, qui est à l'origine un geste d'entente, du salut par levée de la main qui est à l'origine de la salutation militaire.
La paumée (cf. Histoire des moeurs. 02 : Modes et modèles)
Pour les Romains, la paume de la main droite était considérée comme le siège de la foi. Chez eux, l'engagement se réalisait en se serrant les mains droites. En vieux français, la foi se disait fiance et c'était cette même main
droite que l'on donnait comme marque de confiance ou pour contracter fiançailles. Pour le langage héraldique, deux mains droites jointes se nomment toujours « toi ». Dans les rites de mariage chez les anciens Scandinaves, c'était les pères des futurs qui devaient joindre leurs mains, non pas en les serrant, mais en frappant les paumes. Il est particulièrement intéressant de trouver ce témoignage de paumée utilisée par les pères et non par les époux. La différence entre main serrée et main frappée est la même qu'entre alliance et marché. Dans les deux cas, il s'agit d'une entente, mais la première doit durer alors que la seconde prend fin par sa réalisation. L'accord scellé entre deux personnes lors d'un échange ou d'une vente est limité à la réalisation de l'opération et n'a plus lieu d'être lorsque celle-ci est achevée. Par contre, l'accord entre deux personnes qui désirent s'unir ne commence que lorsqu'il est réalisé et scellé par le geste. Un contrat limité à une chose précise se pratique par une jonction des paumes réduite à un claquement. Ainsi, il ne nous paraît pas exact de dire que dans les rites de mariage de l'ancien droit du nord de l'Europe la paumée remplace la jonction des mains. Ces deux gestes ne sont pas pratiqués par les mêmes contractants et l'un n'exclut pas l'autre ; par contre, il est évident que les documents mettent en valeur la fonction patriarcale.
Si l'on en croit le contenu de'un forum, qui se réfère à un ouvrage que nous n'avons pas : Salut Militaire, de Louis Legrand (Edition 50, publié par Gustav Pellet) :
Un geste élevé au rang de symbole majeur.
Ce fut d'abord le signe de << paix >> échangé, de loin, par deux guerriers qui se rencontraient. En élevant leur main droite largement ouverte ils montraient l'un à l'autre l'absence d'armes dans leur main.
Connue pour signifier à l'autre qu'il n'était pas en danger pour montrer l'absence d'adversité et d'animosité; par ce signe de non agression et de confiance mutuelle, ils voulaient se témoigner leur FRATERNITÉ. La chevalerie du Moyen-Age fit évoluer la signification du geste en le transformant en geste de COURTOISIE. Au moment d'un combat singulier, les deux adversaires portaient la main droite à la hauteur du heaume pour en soulever la visière et montrer leur visage. Le regard << yeux dans les yeux >> a toujours eu son importance, ceux qui pratiquent un sport de combat le vivent intensément lors des rencontres sportives.
Le salut militaire conserve ce caractère de fraternité et de courtoisie jusqu'au 17° siècle quand il devient un signe de FIDÉLITÉ, celle de deux défenseurs d'un même drapeau, d'une même Seigneurie.
Désormais, lorsque deux militaires se rencontraient, ils levaient la main droite vers le ciel en écartant trois doigts, faisant ainsi allusion aux trois personnes de la Sainte-Trinité.
Plus tard, la main s'arrêta à la hauteur de la coiffe ( casque, casquette, chapeau, béret, bonnet ). Ce geste ne comportait aucune nuance de subordination, il rappelait simplement l'idéal commun : la fidélité à la foi jurée.
Seule, l'Armée polonaise conserve encore le salut avec les trois doigts. Pour les Armées des autres pays du monde occidental, le salut militaire est devenu un geste que le règlement exige. Au premier degré c'est un geste d'échange de respects, au second degré ce geste souligne: la Fraternité, la Courtoisie et la Fidélité.
Sur le salut militaire, voir aussi la notice publiée sur wikipedia
Vous pouvez également consulter deux questions/réponses du Guichet sur des thèmes similaires :
- Se serrer la main, Origine d'un fait social
- Pourquoi lève-t-on la main pour saluer ?
Il semble qu'il faille dissocier le fait de serrer la main, qui est à l'origine un geste d'entente, du salut par levée de la main qui est à l'origine de la salutation militaire.
La paumée (cf. Histoire des moeurs. 02 : Modes et modèles)
Pour les Romains, la paume de la main droite était considérée comme le siège de la foi. Chez eux, l'engagement se réalisait en se serrant les mains droites. En vieux français, la foi se disait fiance et c'était cette même main
droite que l'on donnait comme marque de confiance ou pour contracter fiançailles. Pour le langage héraldique, deux mains droites jointes se nomment toujours « toi ». Dans les rites de mariage chez les anciens Scandinaves, c'était les pères des futurs qui devaient joindre leurs mains, non pas en les serrant, mais en frappant les paumes. Il est particulièrement intéressant de trouver ce témoignage de paumée utilisée par les pères et non par les époux. La différence entre main serrée et main frappée est la même qu'entre alliance et marché. Dans les deux cas, il s'agit d'une entente, mais la première doit durer alors que la seconde prend fin par sa réalisation. L'accord scellé entre deux personnes lors d'un échange ou d'une vente est limité à la réalisation de l'opération et n'a plus lieu d'être lorsque celle-ci est achevée. Par contre, l'accord entre deux personnes qui désirent s'unir ne commence que lorsqu'il est réalisé et scellé par le geste. Un contrat limité à une chose précise se pratique par une jonction des paumes réduite à un claquement. Ainsi, il ne nous paraît pas exact de dire que dans les rites de mariage de l'ancien droit du nord de l'Europe la paumée remplace la jonction des mains. Ces deux gestes ne sont pas pratiqués par les mêmes contractants et l'un n'exclut pas l'autre ; par contre, il est évident que les documents mettent en valeur la fonction patriarcale.
Si l'on en croit le contenu de'un forum, qui se réfère à un ouvrage que nous n'avons pas : Salut Militaire, de Louis Legrand (Edition 50, publié par Gustav Pellet) :
Un geste élevé au rang de symbole majeur.
Ce fut d'abord le signe de << paix >> échangé, de loin, par deux guerriers qui se rencontraient. En élevant leur main droite largement ouverte ils montraient l'un à l'autre l'absence d'armes dans leur main.
Connue pour signifier à l'autre qu'il n'était pas en danger pour montrer l'absence d'adversité et d'animosité; par ce signe de non agression et de confiance mutuelle, ils voulaient se témoigner leur FRATERNITÉ. La chevalerie du Moyen-Age fit évoluer la signification du geste en le transformant en geste de COURTOISIE. Au moment d'un combat singulier, les deux adversaires portaient la main droite à la hauteur du heaume pour en soulever la visière et montrer leur visage. Le regard << yeux dans les yeux >> a toujours eu son importance, ceux qui pratiquent un sport de combat le vivent intensément lors des rencontres sportives.
Le salut militaire conserve ce caractère de fraternité et de courtoisie jusqu'au 17° siècle quand il devient un signe de FIDÉLITÉ, celle de deux défenseurs d'un même drapeau, d'une même Seigneurie.
Désormais, lorsque deux militaires se rencontraient, ils levaient la main droite vers le ciel en écartant trois doigts, faisant ainsi allusion aux trois personnes de la Sainte-Trinité.
Plus tard, la main s'arrêta à la hauteur de la coiffe ( casque, casquette, chapeau, béret, bonnet ). Ce geste ne comportait aucune nuance de subordination, il rappelait simplement l'idéal commun : la fidélité à la foi jurée.
Seule, l'Armée polonaise conserve encore le salut avec les trois doigts. Pour les Armées des autres pays du monde occidental, le salut militaire est devenu un geste que le règlement exige. Au premier degré c'est un geste d'échange de respects, au second degré ce geste souligne: la Fraternité, la Courtoisie et la Fidélité.
Sur le salut militaire, voir aussi la notice publiée sur wikipedia
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