Question d'origine :
Combien il ya t il eu d'expos universelles à Lyon, où se tenaient elles et quelles étaient leurs particularités.
Des ouvrages ont ils été écrits sur le sujet ?
Merci beaucoup de votra aide.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 29/09/2006 à 07h41
Londres avait organisé en 1851 la première exposition internationale. La France avait répliqué avec l’exposition universelle de Paris, en 1855.
C’est par trois fois que la ville de Lyon abrite quant à elle des expositions internationales, se voulant résolument universelles.
- Celle de 1872 se déroule dans la hâte et l’improvisation, au milieu des déboires de toutes sortes, dans une partie du tout nouveau Parc de la Tête d’or.
- Celle de 1894, symbole d’un monde industriel en plein épanouissement, attire nombre de visiteurs au parc de la Tête d’or cette fois ci plus largement investi. Il est relié à la ville par trois lignes de tramways et deux lignes de voitures à tractions électrique : les baladeuses. L’exposition est chapeautée par la puissante Chambre de commerce. Du coup, le monde des affaires se mobilise et les Lyonnais se préparent à recevoir dignement les visiteurs. La Grande coupole, triomphe de l’architecture métallique, fascine le public avec ses 220 mètres de diamètre, ses 55 mètres de hauteur, ses quatre ascenseurs. La section coloniale lui offre le confortable reflet de son empire colonial et convie le spectateur à l’exotisme : le palais indochinois, dans le genre pagode, le palais de l’Algérie avec son minaret, les villages nègres, avec leurs cabanes de terre, leurs cases de bambou et leurs piroguiers. On se presse autour des nombreux pavillons : ceux des instruments agricoles, des produits dijonnais, du pépiniériste Rivoire, de la pharmacie du serpent, ceux du cacao Van Houten, etc. Ce sont aussi des fêtes nautiques, des feux d’artifice, des concerts. Malheureusement, elle est endeuillée par un drame. Juste après sa visite à l’exposition, le président Sadi Carnot est assassiné rue de la République par le jeune anarchiste italien Casiero.
- En 1914, l’exposition se veut plus urbaine. « C’est bien la cité moderne, que Lyon a voulu symboliser dans son exposition », écrit le professeur Jules Courmont, commissaire général de l’exposition, en introduction au guide qui accompagne la manifestation.
Sur le vaste espace des futurs abattoirs de la Mouche, l’architecte favori du maire Herriot, Tony Garnier vient d’élever un immense complexe associant marché aux bestiaux et abattoirs. Le grand hall est le clou de la manifestation, véritable prouesse technique avec ses 222 mètres de long, ses 22 mètres de haut et ses 17600 mètres carrés de surface. Dans une cité en pleine expansion, plus largement ouverte aux exposants étrangers, très fréquentée, elle regroupe pas moins de soixante pavillons qui entourent le grand hall des machines. On admire les automobiles Peugeot, les corsets et sangles Bernard, comme les stands des eaux de Vichy. Mais là encore, le gros succès de curiosité va à la section coloniale, des souks tunisiens au musée de la conquête de l’Algérie. La guerre provoque la fermeture de l’imposant pavillon de l’Allemagne, mais n’entrave pas le déroulement de l’exposition.
Ces quelques lignes sont extraites directement de la revue Espace patrimoine, No 2 de décembre 1994, revue illustrée, qui accompagnait l’exposition de la bibliothèque municipale, Espace patrimoine du 16 décembre 1994 au 11 février 1995 intitulée : Allons à l’expo ! Les expositions internationales de Lyon. A lire.
A la BM de Lyon , vous pourrez consulter de nombreux documents : livres, périodiques, photos sur ces 3 expositions.
Voir : cette liste
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