Question d'origine :
Bonjour,
Pourriez-vous me dire les liens qui unissaient les églises de St. Pierre de Vaise, d'Ainay et de St. Nizier aux martyrs de Lyon de 177 dans le cadre de la fête des Merveilles.Par avance merci.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 28/10/2016 à 14h45
Bonjour,
C’est en commémoration du martyr de St Pothin et de ses compagnons, sous le règne de Marc-Aurèle, l’an 177, que la fête des Miracles est instituée, avec des processions à pied et en barque reliant l’église Saint-Paul, la cathédrale Saint-Jean, l’église Saint-Pierre de Vaise, l’église d’Ainay, la chapelle de Pierre-Scize, et l’église Saint-Nizier.
Nous trouvons dans l’article, Les reliques des martyrs de Lyon 177 accessible sur le site, Musée du diocèse de Lyon les informations suivantes :
Vers 594 Grégoire de Tours dans son livre A la Gloire des Martyrs indique que les cendres des martyrs ont été récupérées vers Ainay, alors confluent du Rhône et de la Saône.
« Un juge inique demanda de livrer au feu leurs saints corps et ordonna de jeter leurs cendres au Rhône. Mais après que cela fut fait, comme les chrétiens avaient la très grande tristesse que les saintes reliques se fussent perdues, une nuit ils apparurent aux hommes fidèles en ce lieu où ils avaient été livrés au feu, debout entiers et intacts ; et s'étant tournés vers ces hommes leur dirent : « que nos reliques soient rassemblées en ce lieu car nul de nous n'a péri ; de ce lieu en effet nous avons été transportés vers le repos que nous a promis le roi des cieux, Christ, pour le nom duquel nous avons souffert ». Ces hommes, rapportant cela aux autres chrétiens, rendirent grâces à Dieu ; et ont été confortés dans leur foi, et rassemblant ces cendres sacrées ils édifièrent en leur honneur une basilique d’une grandeur magnifique. Ils ensevelirent ces bienheureux gages sous le saint autel où ils ont déclaré qu’ils habiteraient toujours avec Dieu par leurs valeurs manifestes. Ce lieu dans lequel ils ont souffert est appelé Ainay, et c’est pourquoi ils ont appelés par certains les
Toutefois, une autre localisation est indiquée au IXe siècle par l'évêque Adon de Vienne, qui affirme que les cendres des martyrs sont conservées dans
Se rapportant à cette dernière information nous pouvons lire dans L'Abbaye d'Ainay: des origines au XIIe siècle ce passage extrait du
Un colloque tenu à Ainay en 2007 n'a pu choisir entre les deux emplacements pour désigner celui qui abrite ces reliques.
Nous n’avons pas trouvé dans les documents consultés plus d’explications sur les liens unissant les églises d’Ainay et de St Nizier dans le cadre de la fête des merveilles.
Toujours dans l'ouvrage L'Abbaye d'Ainay: des origines au XIIe siècle, nous vous signalons la présence d'un article extrêmement interressant, La fête des Merveilles : de l’histoire à la légende, dont l’auteur se propose « pour retrouver les traits et les significations authentiques de la fête médiévale, de décaper les descriptions qui en ont été faites de leurs ajouts tardifs, et d’en revenir aux sources. Le but n’étant pas de désenchanter les eaux et les sanctuaires où s’accomplissait le rituel, mais de replacer en leur juste territoires l’histoire et la légende, en expliquant aussi pourquoi cette dernière a connu un développement si ample et si durable ».
Autre source:
- Recherches sur les merveilles, fête antique et populaire de la ville de Lyon encore célébrée à la fin du XIVe siècle
Sur le Guichet du savoir
- La Fête des Merveilles à Lyon au Moyen-Age
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