Isolation thermique et innocuité pour l'homme
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 24/06/2015 à 14h57
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Question d'origine :
Bonjour précieux Guichet,
Parmi les matériaux suivants utilisés en isolation thermique : laine de verre, laine de roche et ouate de cellulose quel est celui qui présente, au vu des connaissances scientifiques actuelles, les moins mauvaises caractéristiques en matière d'innocuité pour l'homme ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/06/2015 à 09h31
Bonjour,
La base Inies est la base nationale de référence sur les impacts environnementaux et sanitaires des produits, équipements et services pour l’évaluation de la performance des ouvrages. Vous y trouverez pour chaque produit une fiche détaillée (FDES : fiche de déclaration environnementale et sanitaire) vous informant sur son impact environnemental, l’émission de polluants volatils dans l’air intérieur, et toute autre information sur la qualité sanitaire des espaces intérieurs.
Pour vous donner un aperçu synthétique des caractéristiques des différents types de matériaux utilisés pour l’isolation thermique des habitations (la base Inies répertorie plusieurs centaines de produits différents pour cette famille de produits…), nous avons consulté l’ouvrage de Marie-Pierre Dubois Petroff : Une maison plus saine pour ses habitants et l’environnement :
Les isolants synthétiques
Parmi les polystyrènes […], les polyuréthanes […], les mousses urée formol ou les polyesters […], ce sont encore les derniers qui sont les plus passables, les précédents étant tous non recyclables et issus de sources non renouvelables. Ils sont tous imperméables à la vapeur d’eau rendant la « respiration » des murs impossible et certains d’entre eux (polystyrènes, polyuréthanes) dégagent des gaz très toxiques en cas d’incendie. Très utilisé dans la construction courante pour son coût économique et ses performances honorables, le polystyrène (utilisé en vrac dans des bétons allégés ou en panneaux de doublage) est pourtant l’un des plus mauvais choix à faire d’un point de vue écologique.
Les isolants d’origine minérale
Ils regroupent les laines de roche […] ou de verre […], la perlite […], la vermiculite […], et l’argile expansée […]. Avec près de 70% du marché, les laines minérales sont de loin les plus utilisées bien que leurs effets sur la santé ait conduit le CIRC (Centre international pour la Recherche sur le Cancer) à les classer comme cancérogènes possibles à cause de leurs fibres irritantes pour la peau et les voies respiratoires, les plus petites même étant inhalées (laine de roche). Même si leur qualité d’isolant n’est pas mise en question, on leur reproche de perdre jusqu’à la moitié de leur épaisseur en 10 ans de temps. Perméable à l’eau qui lui fait perdre une partie de ses performances, la laine de verre est indissociable du pare-vapeur. Perlite et vermiculite sont deux roches […] qui ont la particularité d’augmenter fortement leur volume (jusqu’à 15 fois) sous l’effet de la vapeur d’eau. L’une et l’autre sont surtout utilisées en vrac, en particulier pour alléger les matériaux (plâtre, béton, mortier). Composée de billes d’argile, l’argile expansée est utilisée en vrac comme la perlite ou la vermiculite. Egalement incombustible, elle dispose d’une bonne résistance à l’humidité.
Les isolants d’origine végétale
On distingue le lin […] et le chanvre […] dont on extrait la chènevotte, imputrescible par traitement. Tous deux sont des ressources renouvelables cultivées sans engrais ni pesticides. La laine de cellulose […] provient pour l’essentiel de papier recyclé pour lequel elle représente le plus grand débouché potentiel et dispose d’une bonne qualité hygroscopique. Utilisé depuis 150 ans comme isolant thermique, le liège expansé […] doit sa qualité isolante à l’air qu’il emmagasine. Issu d’une ressource renouvelable (chênes lièges) mais de faible quantité, il demeure un isolant coûteux réservé à des usages ponctuels. La laine de coton […] est un bon isolant qui n’est pas affecté par l’humidité qu’elle absorbe et restitue ensuite, mais sa production reste en majorité issue de monocultures très polluantes. On lui préfère donc souvent le chanvre, le lin ou la laine de mouton.
Les isolants d’origine animale
Avec les plumes de canard […], la laine de mouton […] est le seul isolant issu de la nature. Elle s’utilise pour l’isolation des toitures, des murs ou des planchers, mais aussi pour le calfeutrement des chambranles de portes et fenêtres. Elle est particulièrement remarquable pour sa qualité hygroscopique car elle est capable d’absorber jusqu’à 33% de son poids en eau et de la restituer sans jamais perdre ses propriétés. Cette qualité fait d’elle un très bon régulateur d’humidité qui peut se passer de pare-vapeur, à condition bien sûr que les matériaux extérieurs soient suffisamment poreux pour permettre à la paroi de respirer.
Pour aller plus loin, et en complément des ressources déjà citées, l’ouvrage Performance énergétique : les matériaux et procédés d’isolation vous donnera accès à une fiche détaillée pour chaque type de matériau (sauf informations sur les performances environnementales et sanitaires, pour lesquelles il renvoie aux FDES propres à chaque procédé ou produit employé).
Bonne journée.
La base Inies est la base nationale de référence sur les impacts environnementaux et sanitaires des produits, équipements et services pour l’évaluation de la performance des ouvrages. Vous y trouverez pour chaque produit une fiche détaillée (FDES : fiche de déclaration environnementale et sanitaire) vous informant sur son impact environnemental, l’émission de polluants volatils dans l’air intérieur, et toute autre information sur la qualité sanitaire des espaces intérieurs.
Pour vous donner un aperçu synthétique des caractéristiques des différents types de matériaux utilisés pour l’isolation thermique des habitations (la base Inies répertorie plusieurs centaines de produits différents pour cette famille de produits…), nous avons consulté l’ouvrage de Marie-Pierre Dubois Petroff : Une maison plus saine pour ses habitants et l’environnement :
Parmi les polystyrènes […], les polyuréthanes […], les mousses urée formol ou les polyesters […], ce sont encore les derniers qui sont les plus passables, les précédents étant tous non recyclables et issus de sources non renouvelables. Ils sont tous imperméables à la vapeur d’eau rendant la « respiration » des murs impossible et certains d’entre eux (polystyrènes, polyuréthanes) dégagent des gaz très toxiques en cas d’incendie. Très utilisé dans la construction courante pour son coût économique et ses performances honorables, le polystyrène (utilisé en vrac dans des bétons allégés ou en panneaux de doublage) est pourtant l’un des plus mauvais choix à faire d’un point de vue écologique.
Ils regroupent les laines de roche […] ou de verre […], la perlite […], la vermiculite […], et l’argile expansée […]. Avec près de 70% du marché, les laines minérales sont de loin les plus utilisées bien que leurs effets sur la santé ait conduit le CIRC (Centre international pour la Recherche sur le Cancer) à les classer comme cancérogènes possibles à cause de leurs fibres irritantes pour la peau et les voies respiratoires, les plus petites même étant inhalées (laine de roche). Même si leur qualité d’isolant n’est pas mise en question, on leur reproche de perdre jusqu’à la moitié de leur épaisseur en 10 ans de temps. Perméable à l’eau qui lui fait perdre une partie de ses performances, la laine de verre est indissociable du pare-vapeur. Perlite et vermiculite sont deux roches […] qui ont la particularité d’augmenter fortement leur volume (jusqu’à 15 fois) sous l’effet de la vapeur d’eau. L’une et l’autre sont surtout utilisées en vrac, en particulier pour alléger les matériaux (plâtre, béton, mortier). Composée de billes d’argile, l’argile expansée est utilisée en vrac comme la perlite ou la vermiculite. Egalement incombustible, elle dispose d’une bonne résistance à l’humidité.
On distingue le lin […] et le chanvre […] dont on extrait la chènevotte, imputrescible par traitement. Tous deux sont des ressources renouvelables cultivées sans engrais ni pesticides. La laine de cellulose […] provient pour l’essentiel de papier recyclé pour lequel elle représente le plus grand débouché potentiel et dispose d’une bonne qualité hygroscopique. Utilisé depuis 150 ans comme isolant thermique, le liège expansé […] doit sa qualité isolante à l’air qu’il emmagasine. Issu d’une ressource renouvelable (chênes lièges) mais de faible quantité, il demeure un isolant coûteux réservé à des usages ponctuels. La laine de coton […] est un bon isolant qui n’est pas affecté par l’humidité qu’elle absorbe et restitue ensuite, mais sa production reste en majorité issue de monocultures très polluantes. On lui préfère donc souvent le chanvre, le lin ou la laine de mouton.
Avec les plumes de canard […], la laine de mouton […] est le seul isolant issu de la nature. Elle s’utilise pour l’isolation des toitures, des murs ou des planchers, mais aussi pour le calfeutrement des chambranles de portes et fenêtres. Elle est particulièrement remarquable pour sa qualité hygroscopique car elle est capable d’absorber jusqu’à 33% de son poids en eau et de la restituer sans jamais perdre ses propriétés. Cette qualité fait d’elle un très bon régulateur d’humidité qui peut se passer de pare-vapeur, à condition bien sûr que les matériaux extérieurs soient suffisamment poreux pour permettre à la paroi de respirer.
Pour aller plus loin, et en complément des ressources déjà citées, l’ouvrage Performance énergétique : les matériaux et procédés d’isolation vous donnera accès à une fiche détaillée pour chaque type de matériau (sauf informations sur les performances environnementales et sanitaires, pour lesquelles il renvoie aux FDES propres à chaque procédé ou produit employé).
Bonne journée.
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