maux du monde
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/04/2014 à 07h02
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Question d'origine :
Bonjour,
J'était à une conférence et un sujet m'a touchée. Je me demandais comment puis-je moi-même agir pour lutter contre l'illettrisme? Et qu'est-ce que le monde d'aujourd'hui fait pour lutter contre l'illettrisme?
A part le problème de la formation, quels autres problèmes sont liés au problème de l'illettrisme?
Merci pour votre aide!
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/04/2014 à 09h00
Bonjour,
L'illettrisme désigne la situation d'une personne qui a bénéficié d'apprentissages mais qui n'a pas acquis - ou qui a perdu - la maîtrise de la lecture et de l'écriture, en raison notamment d'apprentissages trop fragiles. Dès lors, cette personne ne possède pas les compétences de base pour être autonome dans les situations simples de la vie courante et se trouve particulièrement exposée au risque d'exclusion sociale.
Souvent invisible, l'illettrisme est pourtant une réalité. 2,5 millions de personnes se trouvent en situation d'illettrisme, soit 7 % des personnes ayant été scolarisées en France et âgées de 18 à 65 ans (source : Insee, enquête "Information et vie quotidienne"). Les évaluations menées dans le cadre de la journée défense et citoyenneté soulignent que, si 80,3 % des jeunes Françaises et Français de 17 ans sont des lecteurs efficaces, 10,4 % sont en difficulté de lecture et 4,8 % en grande difficulté. (source : Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche)
La lutte contre l’illettrisme mobilise aussi bien les associations que le système éducatif, les services publics, ou les entreprises. Pour en savoir plus sur les actions mises en œuvre, et comment contribuer, nous vous invitons donc à visiter les sites de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, d’Eduscol (qui propose aussi plusieurs liens vers ses partenaires pour agir contre l’illettrisme), ou encore d’associations comme la Croix-Rouge, qui forme chaque année 150 bénévoles investis dans les actions de lutte contre l’illettrisme.
Au niveau international, l’Anlci explique qu’il est difficile de trouver des chiffres comparables à ceux produits en France, car rares sont les pays qui font la distinction entre illettrisme et analphabétisme. Vous pouvez cependant consulter sur son site plusieurs enquêtes de l’OCDE. Vous trouverez aussi des informations sur la lutte contre l’illettrisme au niveau international dans la rubrique actualités du site de l’Anlci.
Parmi les autres problèmes liés à l’illettrisme, celui qui vient spontanément à l’esprit est bien sûr la pauvreté, mais ce n’est pas systématique :l’illettrisme touche tous les domaines, tous les âges, tous les espaces de vie :
Quelles sont les causes de l’illettrisme ?
Beaucoup d’idées reçues font penser que l’illettrisme est dû à l’environnement (zones sensibles), au milieu social, au cadre familial, à la langue maternelle, etc.
Or, l’expérience des acteurs de terrain a permis de relever une multiplicité de causes qui souvent se combinent entre elles :
• Un passé scolaire douloureux, des situations de rupture, des difficultés familiales, professionnelles, sociales, des situations de travail où le recours à l’écrit n’est pas nécessaire.
• Un effritement des compétences de base lorsqu’elles ne sont pas utilisées, pratiquées, des problèmes de santé…
L’illettrisme est invisible mais ce n’est pas un phénomène marginal
Les personnes qui y sont confrontées font tout pour cacher leurs problèmes, contourner leurs difficultés et passer inaperçues.
L’illettrisme n’est pas le problème exclusif des quartiers urbains
Il est présent sur tous les territoires dans les zones rurales comme dans les villes.
L’illettrisme ne concerne pas que les exclus
Plus de la moitié des personnes concernées sont dans l’emploi.
L’illettrisme ne signifie pas incompétence, illettrisme ne signifie pas inintelligence
Des hommes et des femmes se sont constitués un capital de compétences sans avoir recours à l’écrit même si ce capital est très fragile.
L’illettrisme et l’immigration ne se confondent pas
La lutte contre l’illettrisme ne doit pas être confondue avec la politique linguistique en faveur des migrants
Sans être nécessairement synonyme d'exclusion, l’illettrisme peut isoler et freiner l’insertion sociale, l’accès à l’emploi et la mobilité professionnelle de ceux qui y sont confrontés. Mais c’est une situation dont on peut sortir.
Des hommes et les femmes de tous les âges et qui vivent dans des contextes très différents y sont confrontés ; les situations de rupture (échec scolaire, travail, santé, famille…) peuvent contribuer à cet effritement des connaissances, mais des solutions appropriées pour remettre en route les processus d’apprentissage existent.
Source : Pour en finir avec les idées reçues, Anlci
A ce propos, vous pouvez lire cet article du Monde sur un phénomène tabou et méconnu : l’illettrisme des cadres.
Pour aller plus loin :
Lutter ensemble contre l'illettrisme, Jérôme Lepeytre et Emmanuelle Parra-Ponce
Action culturelle et lutte contre l'illettrisme, Marie-Christine Bordeaux, Martine Burgos, Christian Guinchard
Paroles d'illettrés ou Sortir du malentendu, Jean-Pierre Gaté, Christelle Chevallier-Gaté
Illettrisme et monde du travail, Ministère de l'emploi et de la solidarité, Groupe permanent de luttte contre l'illettrisme
L'illettrisme désigne la situation d'une personne qui a bénéficié d'apprentissages mais qui n'a pas acquis - ou qui a perdu - la maîtrise de la lecture et de l'écriture, en raison notamment d'apprentissages trop fragiles. Dès lors, cette personne ne possède pas les compétences de base pour être autonome dans les situations simples de la vie courante et se trouve particulièrement exposée au risque d'exclusion sociale.
Souvent invisible, l'illettrisme est pourtant une réalité. 2,5 millions de personnes se trouvent en situation d'illettrisme, soit 7 % des personnes ayant été scolarisées en France et âgées de 18 à 65 ans (source : Insee, enquête "Information et vie quotidienne"). Les évaluations menées dans le cadre de la journée défense et citoyenneté soulignent que, si 80,3 % des jeunes Françaises et Français de 17 ans sont des lecteurs efficaces, 10,4 % sont en difficulté de lecture et 4,8 % en grande difficulté. (source : Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche)
La lutte contre l’illettrisme mobilise aussi bien les associations que le système éducatif, les services publics, ou les entreprises. Pour en savoir plus sur les actions mises en œuvre, et comment contribuer, nous vous invitons donc à visiter les sites de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, d’Eduscol (qui propose aussi plusieurs liens vers ses partenaires pour agir contre l’illettrisme), ou encore d’associations comme la Croix-Rouge, qui forme chaque année 150 bénévoles investis dans les actions de lutte contre l’illettrisme.
Au niveau international, l’Anlci explique qu’il est difficile de trouver des chiffres comparables à ceux produits en France, car rares sont les pays qui font la distinction entre illettrisme et analphabétisme. Vous pouvez cependant consulter sur son site plusieurs enquêtes de l’OCDE. Vous trouverez aussi des informations sur la lutte contre l’illettrisme au niveau international dans la rubrique actualités du site de l’Anlci.
Parmi les autres problèmes liés à l’illettrisme, celui qui vient spontanément à l’esprit est bien sûr la pauvreté, mais ce n’est pas systématique :
Beaucoup d’idées reçues font penser que l’illettrisme est dû à l’environnement (zones sensibles), au milieu social, au cadre familial, à la langue maternelle, etc.
Or, l’expérience des acteurs de terrain a permis de relever une multiplicité de causes qui souvent se combinent entre elles :
• Un passé scolaire douloureux, des situations de rupture, des difficultés familiales, professionnelles, sociales, des situations de travail où le recours à l’écrit n’est pas nécessaire.
• Un effritement des compétences de base lorsqu’elles ne sont pas utilisées, pratiquées, des problèmes de santé…
Les personnes qui y sont confrontées font tout pour cacher leurs problèmes, contourner leurs difficultés et passer inaperçues.
Il est présent sur tous les territoires dans les zones rurales comme dans les villes.
Plus de la moitié des personnes concernées sont dans l’emploi.
Des hommes et des femmes se sont constitués un capital de compétences sans avoir recours à l’écrit même si ce capital est très fragile.
La lutte contre l’illettrisme ne doit pas être confondue avec la politique linguistique en faveur des migrants
Sans être nécessairement synonyme d'exclusion, l’illettrisme peut isoler et freiner l’insertion sociale, l’accès à l’emploi et la mobilité professionnelle de ceux qui y sont confrontés. Mais c’est une situation dont on peut sortir.
Des hommes et les femmes de tous les âges et qui vivent dans des contextes très différents y sont confrontés ; les situations de rupture (échec scolaire, travail, santé, famille…) peuvent contribuer à cet effritement des connaissances, mais des solutions appropriées pour remettre en route les processus d’apprentissage existent.
Source : Pour en finir avec les idées reçues, Anlci
A ce propos, vous pouvez lire cet article du Monde sur un phénomène tabou et méconnu : l’illettrisme des cadres.
Lutter ensemble contre l'illettrisme, Jérôme Lepeytre et Emmanuelle Parra-Ponce
Action culturelle et lutte contre l'illettrisme, Marie-Christine Bordeaux, Martine Burgos, Christian Guinchard
Paroles d'illettrés ou Sortir du malentendu, Jean-Pierre Gaté, Christelle Chevallier-Gaté
Illettrisme et monde du travail, Ministère de l'emploi et de la solidarité, Groupe permanent de luttte contre l'illettrisme
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