Légendes urbaines.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 12/04/2016 à 21h03
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Question d'origine :
Salutation guichet,
Je voulais savoir quelles sont les légendes urbaines les plus répandues mais fausses. J'avais vu un article dessus mais je n'étais pas certain de la véracité de certains points.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 14/04/2016 à 10h08
Bonjour,
La Sûreté du Québec a dressé une liste (non exhaustive…) des principales légendes urbaines qui circulent sur la toile :
L’avènement d’Internet a grandement favorisé les échanges entre les gens des quatre coins du globe tout en simplifiant la recherche d’informations. Toutefois, il n’y a pas que des points positifs à ce nouveau moyen de communication. Les légendes urbaines y abondent et plusieurs s’y laissent prendre. Par exemple, il suffit que votre cousin transmette par courriel une légende urbaine à tous ses contacts et que ces derniers fassent de même, pour qu’en peu de temps des milliers de personnes en prennent connaissance et poursuivent cette chaîne sans fin.
En voici quelques-unes :
•Déverrouillage de l'auto
Cette légende prétend que des individus peuvent capter le code de verrouillage à distance de votre voiture et ensuite l’utiliser pour déverrouiller votre voiture et s’emparer des objets qui se trouvent à l’intérieur.
•Porte-clefs à puce électronique
Légende urbaine qui raconte que des groupes criminels donnent gratuitement des porte-clefs dans les stations-service et les terrains de stationnements publics. Ces porte-clefs seraient munis d’une puce électronique qui leur permettrait de suivre vos déplacements, donc possiblement de connaître votre lieu de résidence. Vous devenez ainsi une victime potentielle de vol.
•Enfant dans un siège d’auto sur le bord de la route
Légende urbaine racontant qu’un rite d’initiation de gang de rue consisterait à laisser un faux bébé sur le bord de la route dans son siège d’auto et recouvert d’une couverture. Ce serait une nouvelle façon élaborée par les voleurs et les gangs afin que quelqu’un arrête son véhicule, surtout les femmes, et sorte de sa voiture.
•Swiffer WetJet
Rumeur stipulant que ce produit serait toxique pour les enfants et les animaux. Un berger allemand de cinq ans serait même décédé après avoir absorbé une partie du produit dont sont imbibées les lingettes. Après avoir marché sur le sol tout juste lavé, le chien se serait léché les pattes et serait mort intoxiqué.
•Nouvelle drogue : le Strawberry Quick
Histoire fausse racontant qu’une nouvelle drogue à saveur de fraise, appelée le Strawberry Quick, serait distribuée aux enfants dans les cours d’école et leur serait présentée comme étant une friandise.
•Appel de phares identifié aux gangs de rue
Canular disant de ne pas faire clignoter ses phares si l’on croise une voiture avec les phares éteints pour l’en avertir. Il s’agirait d’un rite d’initiation d’un gang de rue.
•Composer son NIP à l’envers
Histoire racontant que vous pouvez taper votre NIP à l’envers (par exemple 4321 au lieu de 1234) pour avertir le guichet et les policiers que vous êtes en train de vous faire voler.
…
Mentionnons par ailleurs les travaux des sociologues Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard, auteurs de plusieurs ouvrages consacrés aux légendes contemporaines entre 1992 et 2014. Leur dernier ouvrage 100% rumeurs paru en mars 2014 décortique 50 légendes urbaines extravagantes.
Les auteurs combinent trois méthodes pour les étudier : la collecte ethnographique des données, l’étude de la véracité de la rumeur et l’interprétation sociologique. Dans un premier temps, la collecte s’opère via les nouveaux moyens de communication : récits modernes, rumeurs « tendance » et autres légendes urbaines circulent et se propagent par e-mail ou sur les réseaux sociaux. Internet et les nouveaux médias étant désormais au cœur du phénomène rumoral, les auteurs consacrent un chapitre entier aux liens entre la propagation de rumeurs et l’usage de Twitter. La collecte ethnographique permet aussi de faire ressortir les thèmes récurrents. Dans un deuxième temps, les auteurs croisent à cela la détermination du degré de véracité d’une rumeur. Ils mobilisent alors quantité d’experts et de sites spécialisés, comme Hoaxbuster, pour analyser le processus qui permet l’authentification ou la discréditation d’une rumeur. Enfin, l’approche interprétative est combinée aux deux méthodes précédentes. Selon les dires des auteurs, elle « permet de comprendre pourquoi telle légende a circulé à tel moment dans tel milieu ».
Source : lectures.revues.org
Vous trouverez une interview des deux auteurs sur Hoaxbuster.
Pour aller plus loin :
- Alcool de singe et liqueur de vipère : légendes urbaines, Jean-Loïc Le Quellec
De l'alcool de singe à la liqueur de vipère en passant par le repas cannibale ou encore la souris dans la bouteille de coca, Jean-Loïc Le Quellec nous entraîne dans une étonnante enquête à l'issue de laquelle on découvre que, sous un léger travestissement actualisateur, ce sont bien souvent les mêmes histoires qui ressurgissent, dans différents milieux, à diverses époques, et sous des formes variées. La lecture de ce texte, où l'érudition, souvent pimentée d'humour, est au service d'une recherche passionnante, vous captivera. Mais attention ! Après cela vous ne pourrez jamais plus lire votre journal comme avant. Un des premiers ouvrages sur les "légendes urbaines", aujourd'hui réédité.
- Rumeurs et légendes urbaines, Jean-Bruno Renard
L'auteur rappelle comment ces histoires se sont peu à peu constituées en objet de recherche, tente de les définir par rapport à la rumeur, au fait divers ou aux légendes traditionnelles, présente la méthodologie de recherche sur les légendes urbaines et examine ses principaux thèmes.
- Rumeurs et légendes urbaines : des mygales dans le yucca, Albert Jack
Plus de 180 rumeurs et légendes urbaines cocasses, invraisemblables ou inquiétantes.
Bonne journée.
La Sûreté du Québec a dressé une liste (non exhaustive…) des principales légendes urbaines qui circulent sur la toile :
L’avènement d’Internet a grandement favorisé les échanges entre les gens des quatre coins du globe tout en simplifiant la recherche d’informations. Toutefois, il n’y a pas que des points positifs à ce nouveau moyen de communication. Les légendes urbaines y abondent et plusieurs s’y laissent prendre. Par exemple, il suffit que votre cousin transmette par courriel une légende urbaine à tous ses contacts et que ces derniers fassent de même, pour qu’en peu de temps des milliers de personnes en prennent connaissance et poursuivent cette chaîne sans fin.
En voici quelques-unes :
•
Cette légende prétend que des individus peuvent capter le code de verrouillage à distance de votre voiture et ensuite l’utiliser pour déverrouiller votre voiture et s’emparer des objets qui se trouvent à l’intérieur.
•
Légende urbaine qui raconte que des groupes criminels donnent gratuitement des porte-clefs dans les stations-service et les terrains de stationnements publics. Ces porte-clefs seraient munis d’une puce électronique qui leur permettrait de suivre vos déplacements, donc possiblement de connaître votre lieu de résidence. Vous devenez ainsi une victime potentielle de vol.
•
Légende urbaine racontant qu’un rite d’initiation de gang de rue consisterait à laisser un faux bébé sur le bord de la route dans son siège d’auto et recouvert d’une couverture. Ce serait une nouvelle façon élaborée par les voleurs et les gangs afin que quelqu’un arrête son véhicule, surtout les femmes, et sorte de sa voiture.
•
Rumeur stipulant que ce produit serait toxique pour les enfants et les animaux. Un berger allemand de cinq ans serait même décédé après avoir absorbé une partie du produit dont sont imbibées les lingettes. Après avoir marché sur le sol tout juste lavé, le chien se serait léché les pattes et serait mort intoxiqué.
•
Histoire fausse racontant qu’une nouvelle drogue à saveur de fraise, appelée le Strawberry Quick, serait distribuée aux enfants dans les cours d’école et leur serait présentée comme étant une friandise.
•
Canular disant de ne pas faire clignoter ses phares si l’on croise une voiture avec les phares éteints pour l’en avertir. Il s’agirait d’un rite d’initiation d’un gang de rue.
•
Histoire racontant que vous pouvez taper votre NIP à l’envers (par exemple 4321 au lieu de 1234) pour avertir le guichet et les policiers que vous êtes en train de vous faire voler.
…
Mentionnons par ailleurs les travaux des sociologues Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard, auteurs de plusieurs ouvrages consacrés aux légendes contemporaines entre 1992 et 2014. Leur dernier ouvrage 100% rumeurs paru en mars 2014 décortique 50 légendes urbaines extravagantes.
Les auteurs combinent trois méthodes pour les étudier : la collecte ethnographique des données, l’étude de la véracité de la rumeur et l’interprétation sociologique. Dans un premier temps, la collecte s’opère via les nouveaux moyens de communication : récits modernes, rumeurs « tendance » et autres légendes urbaines circulent et se propagent par e-mail ou sur les réseaux sociaux. Internet et les nouveaux médias étant désormais au cœur du phénomène rumoral, les auteurs consacrent un chapitre entier aux liens entre la propagation de rumeurs et l’usage de Twitter. La collecte ethnographique permet aussi de faire ressortir les thèmes récurrents. Dans un deuxième temps, les auteurs croisent à cela la détermination du degré de véracité d’une rumeur. Ils mobilisent alors quantité d’experts et de sites spécialisés, comme Hoaxbuster, pour analyser le processus qui permet l’authentification ou la discréditation d’une rumeur. Enfin, l’approche interprétative est combinée aux deux méthodes précédentes. Selon les dires des auteurs, elle « permet de comprendre pourquoi telle légende a circulé à tel moment dans tel milieu ».
Source : lectures.revues.org
Vous trouverez une interview des deux auteurs sur Hoaxbuster.
- Alcool de singe et liqueur de vipère : légendes urbaines, Jean-Loïc Le Quellec
De l'alcool de singe à la liqueur de vipère en passant par le repas cannibale ou encore la souris dans la bouteille de coca, Jean-Loïc Le Quellec nous entraîne dans une étonnante enquête à l'issue de laquelle on découvre que, sous un léger travestissement actualisateur, ce sont bien souvent les mêmes histoires qui ressurgissent, dans différents milieux, à diverses époques, et sous des formes variées. La lecture de ce texte, où l'érudition, souvent pimentée d'humour, est au service d'une recherche passionnante, vous captivera. Mais attention ! Après cela vous ne pourrez jamais plus lire votre journal comme avant. Un des premiers ouvrages sur les "légendes urbaines", aujourd'hui réédité.
- Rumeurs et légendes urbaines, Jean-Bruno Renard
L'auteur rappelle comment ces histoires se sont peu à peu constituées en objet de recherche, tente de les définir par rapport à la rumeur, au fait divers ou aux légendes traditionnelles, présente la méthodologie de recherche sur les légendes urbaines et examine ses principaux thèmes.
- Rumeurs et légendes urbaines : des mygales dans le yucca, Albert Jack
Plus de 180 rumeurs et légendes urbaines cocasses, invraisemblables ou inquiétantes.
Bonne journée.
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