Question d'origine :
quels sont impactes des changements climatiques sur l'afriche sub-saharienne, le Bangladesh et les inuits ?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/03/2016 à 15h38
Bonjour,
Voici ce qu'indique cet article du journal Le Monde Comprendre le réchauffement écrit par Audrey Garric et Pierre Le Hir et daté du lundi 30 novembre 2015 :
Quelles sont les conséquences à venir du changement climatique ?
Les extrêmes climatiques affecteront toutes les espèces, à commencer par les humains. Selon le GIEC, les rendements agricoles pourraient baisser en moyenne de 2 % par décennie sans réel effort d'adaptation, alors que, pour répondre à une demande mondiale en hausse, il faudrait augmenter la production de 14 % par décennie. La pêche sera, elle aussi, touchée, avec des espèces marines moins nombreuses autour des tropiques et de forts taux d'extinction au niveau local. Enfin, le GIEC évoque des pénuries d'eau en Afrique, en Asie et dans le sud de l'Australie. Conséquence : la sécurité alimentaire et la santé seront affectées, particulièrement dans les pays d'Afrique et d'Amérique du Sud. Selon un rapport de la Banque mondiale publié le 8 novembre, plus de 100 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l'horizon 2030.
Le changement climatique devrait également provoquer une augmentation des déplacements de populations et pourrait accroître indirectement les risques de conflits violents. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, près de 250 millions de personnes seront déplacées d'ici à 2050 à cause de conditions météorologiques extrêmes, de la baisse des réserves d'eau et d'une dégradation des terres agricoles.
Ces menaces concernent aussi « une large partie » des espèces terrestres et marines, dont de nombreuses « ne seront pas capables de se déplacer suffisamment rapidement pour trouver des climats plus adaptés » , selon le GIEC. Des écosystèmes marins cruciaux, comme ceux des pôles et les barrières de corail, sont déjà particulièrement exposés avec l'acidification des océans. Une hausse de la mortalité des arbres pourrait survenir dans de nombreuses régions, alors que l'un des enjeux de la lutte contre le réchauffement passe par la reforestation.
Qui sont les principales victimes ?
Les pays les plus menacés par les dérèglements du climat sont également les plus pauvres. Selon l'index de vulnérabilité au changement climatique publié, fin octobre, par le cabinet d'études britannique Maplecroft, les dix Etats les plus exposés sont le Tchad, le Bangladesh, le Niger, Haïti, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, le Nigeria, le Soudan, la Guinée-Bissau et la République démocratique du Congo. Sur les 198 pays passés en revue, 58 sont affectés d'un indice de vulnérabilité « extrême » ou « élevé », et la plupart se trouvent en Afrique ou en Asie.
Alors qu'ils n'ont qu'une faible part dans la responsabilité historique du réchauffement et que leurs émissions restent très basses en comparaison de celles des nations riches, les pays du Sud vont donc payer au prix fort les conséquences du changement climatique. Cela, alors qu'ils sont les plus démunis, sur le plan économique et technologique, pour s'y adapter.
Concernant l'Afrique subsaharienne :
Le changement climatique s’accompagnera d’effets sans précédent. On assistera par exemple à une baisse des rendements agricoles, des saisons de végétation brèves et les modifications du régime des précipitations rendront l’accès à l’eau difficile. La population en Afrique devrait atteindre deux milliards dans moins de 37 ans et, dans 86 ans, trois naissances sur quatre se produiront sur le continent.
La baisse des rendements agricoles et l’accroissement démographique exerceront une pression supplémentaire sur un système de production alimentaire déjà fragile. Dans un tel contexte, les experts signalent que, si la situation actuelle perdure, l’Afrique ne pourra subvenir qu’à 13% de ses besoins alimentaires d’ici à 2050. Cela fera également peser une nouvelle menace sur les quelque 65% de travailleurs africains dont la subsistance dépend de l’agriculture, y compris sur les enfants et les personnes âgées – premières victimes de l’insécurité alimentaire. [...]
Des changements climatiques tels que la hausse des températures et la réduction des réserves en eau, ainsi que la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes, ont un impact sur l’agriculture. Selon la célèbre revue scientifique internationale Science, l’Afrique australe et l’Asie du Sud seront les deux régions du monde dont les productions agricoles seront les plus affectées par le changement climatique d’ici à 2030. À titre d’exemple, les variétés de blé se développent bien à des températures comprises entre 15 et 20 ºC, mais la température moyenne annuelle en Afrique subsaharienne dépasse aujourd’hui cette plage pendant la saison de végétation. Si ces tendances climatiques se poursuivent, la production de blé pourrait donc enregistrer une baisse de 10 à 20% d’ici à 2030 comparé aux rendements des années 1998-2002.
L’insécurité alimentaire pourrait également être source d’instabilité sociale, comme cela a déjà été le cas par le passé.
source : L’Afrique face au changement climatique / Richard Munang and Jesica Andrews - Nations unies
Pour le Bangladesh :
Avec 160 millions d'habitants et un tiers de sa surface inondable à chaque cyclone, ce petit voisin de l'Inde et de la Birmanie est en première ligne face à la menace grandissante de la montée des eaux.
Un tiers du pays est destiné à disparaître d'ici à 2050, si rien n'est entrepris pour contrer la catastrophe. Le Bangladesh cumule de tristes records en matière de changement climatique avec une population de plus de 160 millions d'habitants et qui augmente de 6% chaque année.
source : Il faut sauver le Bangladesh du réchauffement climatique / Karen Lajon, envoyée spéciale à Dacca et Cox's Bazar (Bangladesh) - JDD - 28/11/2015
«Le Bangladesh est un petit pays, très peuplé. Il est aussi l'un des plus touchés par les effets du réchauffement climatique, au premier rang desquels le bouleversement des saisons. Ainsi, dans mon pays, l'hiver a peu à peu disparu et nous n'avons plus vraiment de saison des inondations. Elles arrivent n'importe quand, imprévisibles, et peuvent durer trente jours. Seulement, les graines et les semences, elles, ne survivent qu'une quinzaine de jours sous l'eau... Dans mon pays, 89 % de la population ont vu et voient encore leurs conditions de vie se dégrader à cause du changement climatique. La sécurité alimentaire n'est plus garantie et si nous continuons comme cela, le nombre de réfugiés climatiques va augmenter considérablement. Pour lutter contre ces effets dévastateurs, nous faisons appel à la mobilisation des communautés et des gouvernements locaux. Des solutions existent, entre autres basées sur les nouvelles technologies agricoles qui permettent par exemple de développer des semences à hauts rendements ou certaines variétés de riz qui poussent sur des parcelles sèches. Dans les zones particulièrement soumises aux inondations, nous avons remplacé les poules et les poulets par des canards et des oies. Pourquoi ? Parce qu'ils flottent ! Il existe aussi des variétés de semences qui résistent mieux à la salinité. C'est l'un des plus gros problèmes auxquels le Bangladesh doit faire face. L'Inde et le Népal construisent de plus en plus de barrages et retiennent l'eau douce en amont du pays. Par capillarité, l'eau de mer remonte dans les cours d'eau du Bangladesh jusqu'à la moitié du pays.
source : « Au Bangladesh, la sécurité alimentaire n'est plus garantie » « Au Costa Rica, l'espoir de l'économie sociale et solidaire » « Au Mozambique, la résilience est une question de survie » / Propos recueillis par Marion d'allard et Jean-Philippe Milesy - L'Humanité - lundi 30 novembre 2015
Chez les inuits :
En ce qui concerne le Groenland, ce sont, en effet, les Inuits qui subissent frontalement les effets du changement climatique. Eux, qui doivent repousser leur saison de pêche ancestrale parce que la glace est moins épaisse; eux, qui ne chassent plus le caribou car il est devenu trop rare au Nunavut (territoire au nord du Canada). Eux, enfin, qui voient chaque jour la banquise fondre - elle a perdu 30% de sa surface en trente ans! Avec des conséquences désastreuses : hausse du niveau de la mer, dégel du pergélisol, déplacement des populations, etc. Face au réchauffement, il y a urgence à mettre en place un protocole climatique et écologique sur le Grand Nord. Je rêve qu'à terme nous considérions enfin l'Arctique comme un patrimoine commun à l'humanité et que nous le sanctuarisions comme l'Antarctique.
source : "La Terre n'appartient pas à l'homme"/ Bruno D. Cot - JEAN MALAURIE - L'Express, no. 3356 - mercredi 28 octobre 2015, p. EXP12
Pour aller plus loin, nous vous recommandons :
Quelques rapports :
- Climate Change and Environmental Risk Atlas / Maplecroft
- Shock Waves : Managing the Impacts of Climate Change on Poverty / Banque mondiale - présentation
- Le changement climatique en Afrique : Guide à l’intention des journalistes / Unesco
- Etude prospective sur les impacts du changement climatique sur l’élevage paysan, et inversement, en Afrique sub-saharienne à horizon 2020 / ENEA
Quelques articles de presse :
- Changement climatique : la liste des 10 pays africains les plus vulnérables / Mathieu Olivier - Jeune Afrique - 30 octobre 2013
- 8 impacts du changement climatique qui affectent déjà l’Afrique / Bhavna Deonarain, le 12 décembre 2014
- Le changement climatique menace la sécurité alimentaire mondiale / Laetitia Van Eeckhout - LE MONDE ECONOMIE | 21.02.2015
- Le changement climatique va faire exploser l’extrême pauvreté / Laetitia Van Eeckhout - Le Monde.fr | 08.11.2015
- Changement climatique : quelles conséquences pour l’Afrique, l’Asie et les populations côtières pauvres ?
- Périls en la demeure de l'ours polaire / Farid Benhammou et Rémy Marion - Manière de voir, no. 144 - mardi 1 décembre 2015
- L'Arctique, sentinelle mondiale du climat / Gaël Deriv - Le Point.fr, no. 201509 - Environnement, vendredi 2 octobre 2015
- Au Bangladesh, survivre avec le changement climatique / Julien Bouissou - LE MONDE | 11.02.2013
Quelques livres :
- Changement climatique : quels défis pour le Sud ? / édition Serge Janicot, Catherine Aubertin, Martial Bernoux et al.
- Réfugiés climatiques / Collectif Argos - préface Hubert Reeves et Jean Jouzel
- Les Inuits : résistants ! / Anne Pélouas
- Sahara : les grands changements climatiques naturels / Nicole Petit-Maire
- Les migrations environnementales : enjeux et gouvernance / Christel Cournil, Benoît Mayer
- L'enjeu mondial : l'environnement / sous la direction de François Gemenne
- Migrations climatiques / Chloé Anne Vlassopoulos, Jean-François Mouhot, Chris Gibson et al. - Cultures & conflits, n° 88 - Paru le 24 avril 2013
- Réfugiés climatiques, migrants environnementaux ou déplacés ? sous la direction de Luc Cambrézy et Véronique Lassailly-Jacob - Tiers monde, n° 204
Bonne lecture !
Voici ce qu'indique cet article du journal Le Monde Comprendre le réchauffement écrit par Audrey Garric et Pierre Le Hir et daté du lundi 30 novembre 2015 :
Les extrêmes climatiques affecteront toutes les espèces, à commencer par les humains. Selon le GIEC, les rendements agricoles pourraient baisser en moyenne de 2 % par décennie sans réel effort d'adaptation, alors que, pour répondre à une demande mondiale en hausse, il faudrait augmenter la production de 14 % par décennie. La pêche sera, elle aussi, touchée, avec des espèces marines moins nombreuses autour des tropiques et de forts taux d'extinction au niveau local. Enfin, le GIEC évoque des pénuries d'eau en Afrique, en Asie et dans le sud de l'Australie. Conséquence : la sécurité alimentaire et la santé seront affectées, particulièrement dans les pays d'Afrique et d'Amérique du Sud. Selon un rapport de la Banque mondiale publié le 8 novembre, plus de 100 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l'horizon 2030.
Le changement climatique devrait également provoquer une augmentation des déplacements de populations et pourrait accroître indirectement les risques de conflits violents. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, près de 250 millions de personnes seront déplacées d'ici à 2050 à cause de conditions météorologiques extrêmes, de la baisse des réserves d'eau et d'une dégradation des terres agricoles.
Ces menaces concernent aussi « une large partie » des espèces terrestres et marines, dont de nombreuses « ne seront pas capables de se déplacer suffisamment rapidement pour trouver des climats plus adaptés » , selon le GIEC. Des écosystèmes marins cruciaux, comme ceux des pôles et les barrières de corail, sont déjà particulièrement exposés avec l'acidification des océans. Une hausse de la mortalité des arbres pourrait survenir dans de nombreuses régions, alors que l'un des enjeux de la lutte contre le réchauffement passe par la reforestation.
Les pays les plus menacés par les dérèglements du climat sont également les plus pauvres. Selon l'index de vulnérabilité au changement climatique publié, fin octobre, par le cabinet d'études britannique Maplecroft, les dix Etats les plus exposés sont le Tchad, le Bangladesh, le Niger, Haïti, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, le Nigeria, le Soudan, la Guinée-Bissau et la République démocratique du Congo. Sur les 198 pays passés en revue, 58 sont affectés d'un indice de vulnérabilité « extrême » ou « élevé », et la plupart se trouvent en Afrique ou en Asie.
Alors qu'ils n'ont qu'une faible part dans la responsabilité historique du réchauffement et que leurs émissions restent très basses en comparaison de celles des nations riches, les pays du Sud vont donc payer au prix fort les conséquences du changement climatique. Cela, alors qu'ils sont les plus démunis, sur le plan économique et technologique, pour s'y adapter.
Concernant l'Afrique subsaharienne :
Le changement climatique s’accompagnera d’effets sans précédent. On assistera par exemple à une baisse des rendements agricoles, des saisons de végétation brèves et les modifications du régime des précipitations rendront l’accès à l’eau difficile. La population en Afrique devrait atteindre deux milliards dans moins de 37 ans et, dans 86 ans, trois naissances sur quatre se produiront sur le continent.
La baisse des rendements agricoles et l’accroissement démographique exerceront une pression supplémentaire sur un système de production alimentaire déjà fragile. Dans un tel contexte, les experts signalent que, si la situation actuelle perdure, l’Afrique ne pourra subvenir qu’à 13% de ses besoins alimentaires d’ici à 2050. Cela fera également peser une nouvelle menace sur les quelque 65% de travailleurs africains dont la subsistance dépend de l’agriculture, y compris sur les enfants et les personnes âgées – premières victimes de l’insécurité alimentaire. [...]
Des changements climatiques tels que la hausse des températures et la réduction des réserves en eau, ainsi que la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes, ont un impact sur l’agriculture. Selon la célèbre revue scientifique internationale Science, l’Afrique australe et l’Asie du Sud seront les deux régions du monde dont les productions agricoles seront les plus affectées par le changement climatique d’ici à 2030. À titre d’exemple, les variétés de blé se développent bien à des températures comprises entre 15 et 20 ºC, mais la température moyenne annuelle en Afrique subsaharienne dépasse aujourd’hui cette plage pendant la saison de végétation. Si ces tendances climatiques se poursuivent, la production de blé pourrait donc enregistrer une baisse de 10 à 20% d’ici à 2030 comparé aux rendements des années 1998-2002.
L’insécurité alimentaire pourrait également être source d’instabilité sociale, comme cela a déjà été le cas par le passé.
source : L’Afrique face au changement climatique / Richard Munang and Jesica Andrews - Nations unies
Pour le Bangladesh :
Avec 160 millions d'habitants et un tiers de sa surface inondable à chaque cyclone, ce petit voisin de l'Inde et de la Birmanie est en première ligne face à la menace grandissante de la montée des eaux.
Un tiers du pays est destiné à disparaître d'ici à 2050, si rien n'est entrepris pour contrer la catastrophe. Le Bangladesh cumule de tristes records en matière de changement climatique avec une population de plus de 160 millions d'habitants et qui augmente de 6% chaque année.
source : Il faut sauver le Bangladesh du réchauffement climatique / Karen Lajon, envoyée spéciale à Dacca et Cox's Bazar (Bangladesh) - JDD - 28/11/2015
«Le Bangladesh est un petit pays, très peuplé. Il est aussi l'un des plus touchés par les effets du réchauffement climatique, au premier rang desquels le bouleversement des saisons. Ainsi, dans mon pays, l'hiver a peu à peu disparu et nous n'avons plus vraiment de saison des inondations. Elles arrivent n'importe quand, imprévisibles, et peuvent durer trente jours. Seulement, les graines et les semences, elles, ne survivent qu'une quinzaine de jours sous l'eau... Dans mon pays, 89 % de la population ont vu et voient encore leurs conditions de vie se dégrader à cause du changement climatique. La sécurité alimentaire n'est plus garantie et si nous continuons comme cela, le nombre de réfugiés climatiques va augmenter considérablement. Pour lutter contre ces effets dévastateurs, nous faisons appel à la mobilisation des communautés et des gouvernements locaux. Des solutions existent, entre autres basées sur les nouvelles technologies agricoles qui permettent par exemple de développer des semences à hauts rendements ou certaines variétés de riz qui poussent sur des parcelles sèches. Dans les zones particulièrement soumises aux inondations, nous avons remplacé les poules et les poulets par des canards et des oies. Pourquoi ? Parce qu'ils flottent ! Il existe aussi des variétés de semences qui résistent mieux à la salinité. C'est l'un des plus gros problèmes auxquels le Bangladesh doit faire face. L'Inde et le Népal construisent de plus en plus de barrages et retiennent l'eau douce en amont du pays. Par capillarité, l'eau de mer remonte dans les cours d'eau du Bangladesh jusqu'à la moitié du pays.
source : « Au Bangladesh, la sécurité alimentaire n'est plus garantie » « Au Costa Rica, l'espoir de l'économie sociale et solidaire » « Au Mozambique, la résilience est une question de survie » / Propos recueillis par Marion d'allard et Jean-Philippe Milesy - L'Humanité - lundi 30 novembre 2015
Chez les inuits :
En ce qui concerne le Groenland, ce sont, en effet, les Inuits qui subissent frontalement les effets du changement climatique. Eux, qui doivent repousser leur saison de pêche ancestrale parce que la glace est moins épaisse; eux, qui ne chassent plus le caribou car il est devenu trop rare au Nunavut (territoire au nord du Canada). Eux, enfin, qui voient chaque jour la banquise fondre - elle a perdu 30% de sa surface en trente ans! Avec des conséquences désastreuses : hausse du niveau de la mer, dégel du pergélisol, déplacement des populations, etc. Face au réchauffement, il y a urgence à mettre en place un protocole climatique et écologique sur le Grand Nord. Je rêve qu'à terme nous considérions enfin l'Arctique comme un patrimoine commun à l'humanité et que nous le sanctuarisions comme l'Antarctique.
source : "La Terre n'appartient pas à l'homme"/ Bruno D. Cot - JEAN MALAURIE - L'Express, no. 3356 - mercredi 28 octobre 2015, p. EXP12
Pour aller plus loin, nous vous recommandons :
Quelques rapports :
- Climate Change and Environmental Risk Atlas / Maplecroft
- Shock Waves : Managing the Impacts of Climate Change on Poverty / Banque mondiale - présentation
- Le changement climatique en Afrique : Guide à l’intention des journalistes / Unesco
- Etude prospective sur les impacts du changement climatique sur l’élevage paysan, et inversement, en Afrique sub-saharienne à horizon 2020 / ENEA
Quelques articles de presse :
- Changement climatique : la liste des 10 pays africains les plus vulnérables / Mathieu Olivier - Jeune Afrique - 30 octobre 2013
- 8 impacts du changement climatique qui affectent déjà l’Afrique / Bhavna Deonarain, le 12 décembre 2014
- Le changement climatique menace la sécurité alimentaire mondiale / Laetitia Van Eeckhout - LE MONDE ECONOMIE | 21.02.2015
- Le changement climatique va faire exploser l’extrême pauvreté / Laetitia Van Eeckhout - Le Monde.fr | 08.11.2015
- Changement climatique : quelles conséquences pour l’Afrique, l’Asie et les populations côtières pauvres ?
- Périls en la demeure de l'ours polaire / Farid Benhammou et Rémy Marion - Manière de voir, no. 144 - mardi 1 décembre 2015
- L'Arctique, sentinelle mondiale du climat / Gaël Deriv - Le Point.fr, no. 201509 - Environnement, vendredi 2 octobre 2015
- Au Bangladesh, survivre avec le changement climatique / Julien Bouissou - LE MONDE | 11.02.2013
Quelques livres :
- Changement climatique : quels défis pour le Sud ? / édition Serge Janicot, Catherine Aubertin, Martial Bernoux et al.
- Réfugiés climatiques / Collectif Argos - préface Hubert Reeves et Jean Jouzel
- Les Inuits : résistants ! / Anne Pélouas
- Sahara : les grands changements climatiques naturels / Nicole Petit-Maire
- Les migrations environnementales : enjeux et gouvernance / Christel Cournil, Benoît Mayer
- L'enjeu mondial : l'environnement / sous la direction de François Gemenne
- Migrations climatiques / Chloé Anne Vlassopoulos, Jean-François Mouhot, Chris Gibson et al. - Cultures & conflits, n° 88 - Paru le 24 avril 2013
- Réfugiés climatiques, migrants environnementaux ou déplacés ? sous la direction de Luc Cambrézy et Véronique Lassailly-Jacob - Tiers monde, n° 204
Bonne lecture !
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