Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des informations sur les espèces animales qui s'entraident ou collaborent entre elles (comme le labre qui nettoie la bouche d'autres poissons pour se nourrir, ou le ratel et l'indicateur...).
Savez-vous où je pourrais trouver des informations sur cette thématique ?
Merci beaucoup !
Très bonne journée
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/10/2015 à 08h56
Bonjour,
Comme l’indique Marc Bekoff dans Les émotions des animaux contrairement aux thèses souvent soutenues, le comportement animal n’est pas dicté par la compétition mais l’entraide. Ainsi, l’auteur rapporte que la coopération et la cordialité n’occupent pas la seconde place derrière l’agression et le combat. Il semble même presque banal d’écrire sur la coopération animale. Tout le monde sait que les animaux coopèrent et la raison en est bien connue : la cohésion du groupe augmentent les chances de survie de chaque individu …
Aussi trouvons-nous de très nombreux exemples de coopération, d’entraide. Dans La communication et l’intelligence chez les animaux ou « Smart Faune, Jean-Pierre Joste rapporte certaines expériences dont celles menées sur les kéas, nom donné à une espèce de perroquets des montagnes de Nouvelle-Zélande par les indigènes Maori. Ceux-ci vivent en groupes sociaux et dans leur quête de nourriture ils mettent à profit une certaine coopération.
De même, le corbeau freux est réputé pour avoir une vie sociale complexe et en cas de besoin, il est à même de coopérer avec un congénère pour accéder à une source alimentaire.
L’auteur évoque diverses expérimentations menées sur les dauphins, les loups et les hyènes, les chimpanzés, les bouquetins ou les insectes
Mais vous trouverez bien d’autres exemples dans Alliances animales. Sont ainsi cités les anémones et les poissons-clowns, les anémones et les araignées de mer, les papillons et les fourmis …
Nous vous laissons également parcourir l’ouvrage suivant :
La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains / Jean-Marie Pelt : Une interprétation, fort discutable, de l'oeuvre de Darwin a imposé la compétition et la lutte comme les moteurs de la vie, aussi bien dans la nature que dans la société. Or la nature met en oeuvre d'innombrables systèmes de symbioses et de solidarités qui ont joué un rôle déterminant dans toute l'évolution biologique et sans lesquels il serait impossible de comprendre le fonctionnement des écosystèmes. Les lichens comme les coraux sont des êtres doubles où chacune des parties rend des services à l'autre ; quant aux champignons, ils nourrissent les arbres qu'ils paraissent parasiter. Dans le règne animal, les prestations de services mutuels entre espèces sont tout à fait courantes. Poissons et oiseaux pratiquent des comportements d'entraide qui témoignent d'un authentique altruisme et qui, comme l'amitié chez de nombreux mammifères, ne sont pas le propre de l'homme. Quant aux sociétés humaines, elles ont développé de précieuses organisations : les mutualités, les coopératives, la sécurité sociale et les assurances… qui sont la base de l'économie solidaire. La création de nouveaux mécanismes de solidarité sera pourtant absolument nécessaire si l'on veut assurer demain à tous un emploi et un statut dignes d'un être humain ; mais aussi pour sauver la planète des menaces grandissantes que notre mode de développement fait peser sur elle.
Finissons par quelques études :
* letemps.ch consacre un article à « Éthologie. Chez les chimpanzés, la tolérance est la clé de l’entraide » :
Face à un problème, les chimpanzés optent pour la coopération. Les primates choisissent les partenaires les plus adaptés à la situation. Dans un nouvel article publié dans la revue PeerJ , l’équipe du ¬professeur Frans de Waal a repoussé ce qu’on croyait être les limites des capacités coopératives parmi les chimpanzés en captivité. Confrontés avec un problème à résoudre, et laissés libres de décider, ces animaux optent très souvent pour des aptitudes collaboratives en choisissant les coéquipiers les plus tolérants et en évitant ceux qui sont compétitifs et intransigeants.
«La coopération parmi les primates a suscité beaucoup d’intérêt car sa compréhension permet d’éclairer des aspects évolutifs aussi chez l’homme», explique ¬Malini Suchak, auteure principale de cette étude et chercheuse à l’Université Emory (Etats-Unis). «Il s’agit d’un comportement complexe, autant chez les êtres humains que chez les animaux, car il nécessite la capacité d’une évaluation précise de la situation et des partenaires potentiels.»
cites-sciences.fr s’intéresse à l’« Entraide chez les éléphants » :
Les éléphants ont non seulement de la jugeote mais en plus, ils sont capables de coopérer, de travailler de concert pour obtenir une récompense. C'est ce que viennent de montrer des chercheurs américains et thaïlandais.
Viviane Thivent, le 06/04/2011
Les éléphants sont souvent considérés comme des animaux intelligents. Pourtant, rares sont les expériences qui ont cherché à évaluer les aptitudes cognitives de ces pachydermes. Il faut dire que leur grande taille ne facilite pas la mise en place des tests.
Qu'à cela ne tienne, des chercheurs américains et thaïlandais ont relevé le défi : ils ont testé les capacités de coopération de l'éléphant asiatique en adaptant au format de l'animal une expérience célèbre (J.-M. Plotnik et al., PNAS, 2011), un test mis au point dans les années 1930, qui a permis à des générations de chercheurs de tester l'intelligence et le niveau de collaboration des animaux.
Enfin, un documentaire, posté sur youtube, est consacré à l’entraide animale :
Si l’éthologie vous intéresse, nous vous invitons à consulter nos réponses apportées sur :
* ethologie
* revues scientifiques
Comme l’indique Marc Bekoff dans Les émotions des animaux contrairement aux thèses souvent soutenues, le comportement animal n’est pas dicté par la compétition mais l’entraide. Ainsi, l’auteur rapporte que la coopération et la cordialité n’occupent pas la seconde place derrière l’agression et le combat. Il semble même presque banal d’écrire sur la coopération animale. Tout le monde sait que les animaux coopèrent et la raison en est bien connue : la cohésion du groupe augmentent les chances de survie de chaque individu …
Aussi trouvons-nous de très nombreux exemples de coopération, d’entraide. Dans La communication et l’intelligence chez les animaux ou « Smart Faune, Jean-Pierre Joste rapporte certaines expériences dont celles menées sur les kéas, nom donné à une espèce de perroquets des montagnes de Nouvelle-Zélande par les indigènes Maori. Ceux-ci vivent en groupes sociaux et dans leur quête de nourriture ils mettent à profit une certaine coopération.
De même, le corbeau freux est réputé pour avoir une vie sociale complexe et en cas de besoin, il est à même de coopérer avec un congénère pour accéder à une source alimentaire.
L’auteur évoque diverses expérimentations menées sur les dauphins, les loups et les hyènes, les chimpanzés, les bouquetins ou les insectes
Mais vous trouverez bien d’autres exemples dans Alliances animales. Sont ainsi cités les anémones et les poissons-clowns, les anémones et les araignées de mer, les papillons et les fourmis …
Nous vous laissons également parcourir l’ouvrage suivant :
La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains / Jean-Marie Pelt : Une interprétation, fort discutable, de l'oeuvre de Darwin a imposé la compétition et la lutte comme les moteurs de la vie, aussi bien dans la nature que dans la société. Or la nature met en oeuvre d'innombrables systèmes de symbioses et de solidarités qui ont joué un rôle déterminant dans toute l'évolution biologique et sans lesquels il serait impossible de comprendre le fonctionnement des écosystèmes. Les lichens comme les coraux sont des êtres doubles où chacune des parties rend des services à l'autre ; quant aux champignons, ils nourrissent les arbres qu'ils paraissent parasiter. Dans le règne animal, les prestations de services mutuels entre espèces sont tout à fait courantes. Poissons et oiseaux pratiquent des comportements d'entraide qui témoignent d'un authentique altruisme et qui, comme l'amitié chez de nombreux mammifères, ne sont pas le propre de l'homme. Quant aux sociétés humaines, elles ont développé de précieuses organisations : les mutualités, les coopératives, la sécurité sociale et les assurances… qui sont la base de l'économie solidaire. La création de nouveaux mécanismes de solidarité sera pourtant absolument nécessaire si l'on veut assurer demain à tous un emploi et un statut dignes d'un être humain ; mais aussi pour sauver la planète des menaces grandissantes que notre mode de développement fait peser sur elle.
Finissons par quelques études :
* letemps.ch consacre un article à « Éthologie. Chez les chimpanzés, la tolérance est la clé de l’entraide » :
Face à un problème, les chimpanzés optent pour la coopération. Les primates choisissent les partenaires les plus adaptés à la situation. Dans un nouvel article publié dans la revue PeerJ , l’équipe du ¬professeur Frans de Waal a repoussé ce qu’on croyait être les limites des capacités coopératives parmi les chimpanzés en captivité. Confrontés avec un problème à résoudre, et laissés libres de décider, ces animaux optent très souvent pour des aptitudes collaboratives en choisissant les coéquipiers les plus tolérants et en évitant ceux qui sont compétitifs et intransigeants.
«La coopération parmi les primates a suscité beaucoup d’intérêt car sa compréhension permet d’éclairer des aspects évolutifs aussi chez l’homme», explique ¬Malini Suchak, auteure principale de cette étude et chercheuse à l’Université Emory (Etats-Unis). «Il s’agit d’un comportement complexe, autant chez les êtres humains que chez les animaux, car il nécessite la capacité d’une évaluation précise de la situation et des partenaires potentiels.»
cites-sciences.fr s’intéresse à l’« Entraide chez les éléphants » :
Les éléphants ont non seulement de la jugeote mais en plus, ils sont capables de coopérer, de travailler de concert pour obtenir une récompense. C'est ce que viennent de montrer des chercheurs américains et thaïlandais.
Viviane Thivent, le 06/04/2011
Les éléphants sont souvent considérés comme des animaux intelligents. Pourtant, rares sont les expériences qui ont cherché à évaluer les aptitudes cognitives de ces pachydermes. Il faut dire que leur grande taille ne facilite pas la mise en place des tests.
Qu'à cela ne tienne, des chercheurs américains et thaïlandais ont relevé le défi : ils ont testé les capacités de coopération de l'éléphant asiatique en adaptant au format de l'animal une expérience célèbre (J.-M. Plotnik et al., PNAS, 2011), un test mis au point dans les années 1930, qui a permis à des générations de chercheurs de tester l'intelligence et le niveau de collaboration des animaux.
Enfin, un documentaire, posté sur youtube, est consacré à l’entraide animale :
Si l’éthologie vous intéresse, nous vous invitons à consulter nos réponses apportées sur :
* ethologie
* revues scientifiques
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