Question d'origine :
Qui était Augustin Justinat Oudart qui a peint Louis XV et sa gouvernante? origine? protecteur?
Merci à vous,
Réponse du Guichet

Nous avons recherché le nom de votre artiste dans les ressources suivantes :
The Grove dictionary of art online
Aucun résultat
Dictionary of art / Ed. Jane Turner
Aucun résultat
Dictionnaire critique et documentaire des peintres sculpteurs dessinateurs et graveurs / E. Bénézit, éd. 1999
On y trouve la notice suivante :
«
Mort le 12 mars 1743. XVIIIe siècle. Actif à Paris. Français.
Il fut membre de l’Académie Saint-Luc et peintre de la cour de Louis XV. Il peignit un portrait du roi dont il fit onze copies. On mentionne deux portraits gravés d’après lui : celui de E. Baugier, et du Cardinal L.A. de Noailles. »
Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler / Dr. Ulrich Thieme, Dr Félix Becker, Hans Vollmer
Les mêmes informations y figurent en plus développées, accompagnées d’une bibliographie. Un tableau supplémentaire y est mentionné, celui de l’église Saint-Leu-Saint-Gilles, à Paris.
Le nom de l’artiste y est noté sous trois formes :
The bibliography of the history of art
«
Michael Wynne
1999
In English. Article 6 ill. (1 col.)
Gazette des Beaux-arts, 1999, v. 133, no. 1564-1565, mai-juin, p. 235-238 »
Un article de quatre pages qui fait intégralement le point sur ce que l’on connaît de la vie et des œuvres de Justinat. Il fait état d’un autre portrait de Louis XV, également signé et daté de 1717, provenant d’une collection privée. L’article est illustré, en noir et blanc, du portrait de Louis XV à Fulda, du portrait de Louis XV de la collection privée, du portrait de Louis XV au château de Versailles, d’un détail de la signature du portrait de Louis XV de la collection privée, d’un détail du meuble du portrait de Louis XV à Fulda, de la gravure du meuble représentant le même décor.
Il nous informe que, des portraits de Louis XV réalisés en 1716, il ne nous reste que l’image de la gravure de Chasteau.
Il est également bien précisé dans cette étude très récente que l’on n’a aucune connaissance à ce jour des parents de l’artiste, de son éducation ou de ses maîtres.
Joconde
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Worldcat
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INHA [Institut national d’histoire de l’art]
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Electre
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Nous avons consulté l’ensemble des index des ouvrages, présents en salles ce jour, consacrés à la peinture du XVIIIe, à la peinture de portrait et au siècle de Louis XV. Le nom de Justinat n’apparaît dans aucun d’eux.
Fastes de cour et cérémonies royales : le costume de cour en Europe, 1650-1800
Une reproduction couleur du Portrait de Louis XV y apparaît, p. 98, fig. 71, avec le commentaire suivant :
« Augustin Justinat († 1743), Portrait de Louis XV, 1717.
Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Seules quelques rares gravures nous montrent le roi Louis XIV en grand habit couvert de joyaux. Les portraits du jeune Louis XV peints par Justinat sont d’autant plus précieux qu’ils constituent les meilleurs témoignages des somptueuses parures créées pour son arrière-grand-père. »
Dans le catalogue raisonné des peintures du Musée national du château de Versailles, Les peintures / Musée national du Château de Versailles, la vignette du même tableau en noir et blanc est accompagné de sa notice :
« Louis XV, roi de France (1710-1774)
Toile. H. 0,85 ; L. 0,75.
Réplique du portrait daté de 1717 conservé au château de la Fasanerie à Fulda. Autre version provenant de la collection Radziwill conservée au palais de Nieborow (Pologne). Con Bernard Steinitz (1986). »
Aucune autre œuvre de Justinat ne figure dans les collections du musée qui possède des portraits de Louis XV de 37 peintres différents.
Le musée révélé : l'histoire de France au château de Versailles
Aucune mention de Justinat.
Inventaire des tableaux du roy rédigé en 1709 et 1710 / par Nicolas Bailly, [cote BM 126057]
Dans le tome, Inventaire des tableaux commandés et achetés par la direction des bâtiments du Roi, 1709-1792 :
« En 1721, cet artiste [Augustin Oudat Justinat] exécutait, concurremment avec Gobert, un portrait de l’ambassadeur de la Porte Mehemet Effendi ; le paiement est en date du 12 juin 1725 :
Au sieur Justina, peintre, 400 livres pour son payement d’un tableau qu’il a fait pour le service du Roy, représentant le portrait de l’Ambassadeur de la Porte, pendant l’année 1721. »
Revue de l'art français ancien et moderne, 1ère année, 1884, p. 164-165, [cote BM : 950084]
Article d’une page qui révèle l’état de la dépense pour le tableau commandé pour l’église Saint-Leu-Saint-Gilles.
" Tous les historiens…parlent d’un curieux tableau qui représentait le jeune Louis XV au milieu de sa cour, entre le Régent et Mme de Ventadour. Ce tableau était de Justinar, « peintre de portraits très peu estimé, mort au commencement de ce siècle, » dit Dargenville à la table de son Voyage pittoresque. Le tableau a disparu."
Nouvelles archives de l’art français, 1884, 2ème série tome 5, p. 39-40, [cote BM : 950084 bis]
Article d’une page :
" Apposition de scellés…à la requête de demoiselle Elisabeth Compagnon, son épouse, et pour la conservation des droits de Louis-Claude Justinat, leur fils majeur, absent depuis plus de vingt-deux ans sans qu’on ait de lui aucunes nouvelles.
Parmi les objets en évidence on remarque dans la chambre du défunt…trois tableaux dans leurs bordures de bois doré sculpté ; quinze autres tableaux sur toile, sans bordure, de différents sujets. Dans une grande chambre servant d’entrée…quatre-vingt-huit tableaux, grands, moyens ou petits, sur toile, sans bordure. Dans un petit cabinet : un portrait de femme, dans sa bordure de bois doré. Dans une pièce servant de cuisine : un tableau représentant la sainte Vierge, dans sa bordure de bois doré. Dans une chambre au quatrième étage : une grande quantité de vieux tableaux non décrits."
Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 11e année, 1884, p. 185-186, [cote BM : 950338]
Article d’une page
" Dans son Voyage pittoresque de Paris, Dargenville, décrivant les curiosités et œuvres d’art de l’église Saint-Leu, dit : « On y voit aussi (dans le chœur) une Résurrection de N.-S. par Bertin et le Vœu de Louis XV, où cet auguste Prince est représenté dans son enfance, au milieu de toute sa cour, entre M. le Régent d’un côté, et Mme de Ventadour, sa gouvernante, de l’autre ; il est peint par Justinar. »
…Sur ce Justinar, on ne sait à peu près rien que ce que dit Dargenville lui-même…Les Dictionnaires spéciaux n’en savent pas davantage et ignorent même pour la plupart l’appréciation de Dargenville. Bellier de la Chavignerie ne nomme pas Justinar. Quant à Nagler, il se borne à dire qu’il peignait des portraits et des histoires, que les circonstances de sa vie sont inconnues, enfin que J. Langlois a gravé d’apès lui le portrait d’Edme Baugier."
Revue du Louvre et des musées de France, n° 2-1990, p. 107-108, 1 ill. en noir et blanc, [cote BM : 950640]
A propos du tableau Portrait de Louis XV jeune , conservé au musée de Versailles :
« …Ce portrait qui a été sans doute coupé, est une réplique avec quelques variantes (dessin du meuble) d’un tableau conservé au château de la Fasanerie de Fulda, signé et daté « Justinat pinxit 1717 ». Augustin-Oudart Justinat, peintre du roi, est un artiste peu connu, mort à Paris le 12 mars 1743. En 1716, d’après le Recueil des présents faits par le Roi de 1662 à 1721 (manuscrit à la bibliothèque de l’Arsenal), il peint un portrait du jeune Louis XV en costume royal (payé 700 livres). Ce portrait, disparu et connu par une gravure de Chasteau, fut copié onze fois par l’artiste pour être offert au duc de Villeroy, au Czar, etc. En 1718, il est payé 3000 livres pour un tableau (aujourd’hui disparu) représentant le roi avec la duchesse de Ventadour, le duc d’Orléans, le duc de Bourbon, le maréchal de Villeroy (8 pieds ½ sur 6 pieds ½), exécuté à la suite d’une maladie du roi en 1716 et offert à l’église Saint-Leu Saint-Gilles à Paris. Il exécute aussi en 1721 un portrait de l’ambassadeur turc Mehemet effendi payé en 1725, 400 livres, quand Gobert reçoit pour la même commande 600 livres. Les œuvres de Justinat ont toutes disparu, sauf le portrait conservé à Fulda.
…Il existe une autre réplique de ce tableau [celui conservé à Fulda] au palais de Nieborow en Pologne (anc. coll. Radziwill) : le roi y figure en pied, et le meuble est identique à celui du tableau de Versailles. »

(château de Versailles)
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