Question d'origine :
J'ai découvert récemment le poète Fernando Pessoa et à la lecture du poème "Bureau de tabac" du recueil Je ne suis personne, il m'a semblé relever une certaine similarité avec le recueil de Baudelaire Spleen de Paris (ou Petits poèmes en prose).
J'aimerais en savoir plus sur les points communs des deux poètes mais mes recherches ne sont pas frutueuses.
Si vous connaissez un document susceptible de faire jour sur les liens de ces deux poètes merci de me le communiquer.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 24/11/2005 à 10h44
Fernando Pessoa (son nom est bien Personne, une fois traduit) est un écrivain et un personnage étonnant et énigmatique que l’on ne cesse de découvrir. Nous citons la brève présentation qui lui est consacrée sur Geocities.com:
Né en 1888 à Lisbonne, mort en 1935, il a vécu 6 ans à Durban où il acquiert une parfaite connaissance de la langue anglaise. Tout en exerçant une activité de fonctionnaire à Lisbonne, il s’adonne à la poésie. L’amplitude de son œuvre lui vaut d’être considéré comme l’un des plus grands poètes de ce siècle. Pour étendre son champ d’action poétique, il créa (au moins) 4 hétéronymes : Ricardo Reis, Alberto Caeiro, Alvaro deCampo et Bernardo Soares. Revuiste et traducteur. Il est notamment l’auteur du “Livre de l’intranquillité”, de “Bureau de Tabac” et “Ode Maritime” qui préfigurent l’écriture automatique des surréalistes. ..
Son œuvre actuellement connue et publiée est déjà considérable (voir le seul catalogue de la BM de Lyon) et le nombre d' ouvrages qui lui sont consacrés ne l’est pas moins.
Concernant les points communs qu’il entretient avec Baudelaire, on peut en trouver de multiples.
Parmi d’autres on peut retenir les éléments suivants :
Du point de vue biographique, comme le rappelle le site Literary Kicks, ils ont tous deux perdu leur père très jeunes et ont connu des rapports d’attachement étroits avec leur mère.
Pessoa admirait son aîné et a été visiblement influencé par son œuvre, le spleen en particulier est une thématique commune de leur poésie . (voir à ce sujet : Le spleen du poète. Autour de Fernando Pessoa. Ouvrage collectif publié sous la direction d'Inês Oseki-Dépré)
Ils ont tous deux traduit Edgar Poe (voir l’essai de Claude-Michel Cluny: Le Livre des Quatre corbeaux : Poe-Baudelaire-Mallarmé-Pessoa)
En plus des ouvrages cités ici vous pouvez également consulter avec profit l'ouvrage collectif Poétiques du néant.
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