incunables

Réponse du Département Fonds ancien

Le mot incunable vient du latin incunabula qui signifie langes, d’où enfance, d’où origine et commencement. L’expression latine prima typographica incunabula est utilisée pour la première fois en 1640 par Bernhard von Mallinckrodt dans son De ortu et progressu artis typographiae pour désigner les débuts de l’imprimerie en Occident.

La limite chronologique qui remonte elle aussi à Mallinckrodt est du 1er janvier 1501, et elle est d’ordre pratique : elle est destinée à englober tous les livres imprimés depuis l’origine de l’imprimerie, vers 1454-1455 jusqu’à la fin du XVe siècle. Elle ne correspond pas à une étape notable dans la transformation du livre qui ne prendra un aspect moderne qu’une vingtaine d’années plus tard. Un tiers au moins des ouvrages imprimés au cours de cette période ne comportent pas de date explicite, aussi considère-t-on comme incunables tous ceux qui peuvent être datés, au plus tard des environs de l’année 1500. Dans certains pays, la date pouvait être indiquée soit selon le style (i.e début de l'année) du 1er janvier, soit selon le style qui leur était propre, style de Pâques en France, style du 1er mars à Venise par exemple. Si rien ne permet de connaître le style suivi, tout ouvrage daté de 1500, quels que soient le mois et le quantième indiqués, est inclus parmi les incunables.

(D’après le Dictionnaire encyclopédique du livre sous la dir. de Pascal Fouché, Daniel Péchoin, Philippe Schuwer. Editions du Cercle de la Librairie, 2005 p. 547 Ouvrage consultable dans la salle du Fonds ancien en usuel : BML FA hist 03D)